Ce scénario, annoncé depuis la mi-novembre, rappelle la Tribune de Genève, en avait étonné plus d’un : comment se fait-il que la France, “un pays grand producteur et traditionnellement exportateur d’électricité”, ne puisse plus assurer son autonomie électrique ?
Les dangers de l’exception française
C’est encore une fois la crise sanitaire qui est à l’origine des difficultés, explique le quotidien suisse : “La crise du Covid a perturbé les opérations d’entretien du parc nucléaire, et en raison des reports de travaux, 13 réacteurs nucléaires sur les 56 que compte la France devront être débranchés dans cette période.” Mais c’est aussi le retour de la polémique sur la fermeture de la centrale de Fessenheim, note le journal, qui représentait à elle seule une puissance de 1,8 gigawatt : “Peut-on se permettre de restreindre le nucléaire alors que le pays ferme déjà ses centrales à charbon et au gaz ?”
Car cette situation hivernale tendue met de nouveau en lumière les dangers de l’exception française du tout-nucléaire, commente la Tribune de Genève, qui rappelle les chiffres : 70 % de l’électricité en France est d’origine nucléaire, loin devant la Belgique et la Hongrie (50 %), la Suède (40 %) ou la Suisse (36 %), ou encore la Grande-Bretagne (19 %) et l’Allemagne (13 %).
Et il ne faut pas oublier l’autre volet du problème, explique le journal. Le parc datant des années 1970 et 1980 et la nouvelle génération de réacteurs EPR étant un chantier inachevé, synonyme de gouffre financier, le nucléaire français “est une industrie en crise depuis des années”.
Mais, note le journal, “Emmanuel Macron a décidé de voler au secours de la filière et d’en faire un atout décisif dans sa stratégie de lutte contre le réchauffement climatique”. Ainsi, le nucléaire s’est retrouvé dans les “énergies vertes” du plan de relance français, et est aussi l’argument de la France pour décrocher le label “investissement vert”. Pour l’instant, remarque le quotidien, les experts européens sont loin d’être convaincus.
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