La difficulté des responsables politiques à
traiter la crise agricole tient à l’ambiguïté historique des
revendications du secteur, demandeur à la fois de protection et d’un
accès aux marchés étrangers.
Peut-on imaginer sujet plus macronien ? Les revendications des agriculteurs français oscillent, depuis cinquante ans, entre défense de la souveraineté et liberté de commercer, entre protection et exportations. « Produire et protéger », a résumé le premier ministre, Gabriel Attal, jeudi 1er février : un « en même temps » qui résume toute la difficulté du traitement de la question agricole pour les pouvoirs publics.