Emmanuel Macron va devoir jongler une nouvelle fois avec les horloges. D’abord, pour mesurer les heures qui vont s’égrener jusqu’au 14 juillet. A cette date, le président de la République a promis de faire un bilan sur sa capacité à relancer les chantiers prioritaires. En déclenchant ce compte à rebours de
« cent jours », une durée symbolique en politique, il a surtout paré à l’urgence, mettant ainsi en scène sa volonté de bouger pour s’extirper des sables mouvants qui menaçaient son quinquennat. Une première bataille qui en cache une autre, beaucoup plus longue, car le chef de l’Etat est bien conscient que la reconquête de l’opinion ne se fera pas en trois mois.
« Moi, j’ai un CDD, mais j’ai un CDD jusqu’en 2027 », a-t-il glissé à Sélestat (Bas-Rhin), alors que les huées se faisaient entendre sous les fenêtres de l’hôtel de ville.