Notre pays, on le sait, adapte fréquemment son système de retraite par répartition. Il le fait toujours dans l’urgence et sans jamais parvenir à définir une stratégie à long terme dans une matière où précisément c’est bien le temps long qui devrait primer. Inutile d’aller chercher dans le mode de nomination des membres du Conseil constitutionnel, dans leur passé politique, dans la mise au jour des intérêts particuliers et connivences des uns et des autres pour qui veut discuter la décision du vendredi 14 avril. Il suffit, simplement, de la lire pour qu’en sorte la critique :


Le projet de loi sur l’accompagnement des malades et de la fin de vie, proposant de légaliser le suicide assisté et l’euthanasie, s’inscrit dans une logique inédite. L’étude d’impact de ce texte n’a pas pris en considération les implications sociales de ces nouvelles pratiques dans notre société.
Or, les exemples observés au Canada et dans l’Oregon font apparaître que les personnes seules ou défavorisées sont surreprésentées parmi les populations ayant recours au suicide assisté. De plus, on voit désormais circuler, à bas bruit mais aussi explicitement, l’idée que le développement de la mort provoquée pourrait être une source d’économies. 


