Appuyé sur la colère des maires de banlieue, le rapport Borloo avait suscité de nombreuses attentes, que les annonces d'Emmanuel Macron du 22 mai ont largement déçues. Retour sur une séquence politique qui constitue sans doute un tournant dans la politique de la ville.« Ma cité va craquer ! », criaient en chœur depuis plusieurs mois les maires des banlieues. Ces derniers ont en effet dû faire face à une suite de mauvaises nouvelles affectant directement leurs communes. L'an passé, en plein cœur de l'été, quelques jours après avoir annoncé la diminution des aides au logement (APL), le gouvernement d'Edouard Philippe amputait de 46 millions d'euros le budget, déjà famélique (411 millions), de la politique de la ville pour l'année 2017. Puis vint l'annonce, fin septembre, de la réduction drastique du nombre d'emplois aidés à partir de 2018, emplois auxquels ont massivement recours les structures intervenant dans les quartiers populaires.Suite...
