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16/02/2024

Climat : « La transition énergétique est possible sans sortir du capitalisme »

nouvelobs.com

Révélons quelques secrets de fabrication. Quand nous avons commencé à réfléchir à l’organisation d’une conversation entre l’ingénieur Jean-Marc Jancovici et l’historien Jean-Baptiste Fressoz, nous avons cherché des voix plus « optimistes » que ces deux décroissants quant à l’avenir de la transition énergétique (pour eux, il est illusoire de penser que nous pourrons tout décarboner sans changer nos modes de vie). Mais voilà : où sont les technophiles conséquents ?

12/02/2024

Bifurcations: Les futurs de Pierre Veltz

Le denier livre de Pierre Veltz reprend et synthétise sous une forme pédagogique et simple (une série de courts chapitres parfaitement clairs) des thèmes qu’il avait développés dans des ouvrages précédents. Il propose une réflexion informée et stimulante sur l’industrie et sur l’évolution de notre société à l’âge de l’informatique et du monde fini.
 

10/02/2024

Le trilemme énergétique du Conseil Mondial de l’Énergie

Le Conseil Mondial de l’Énergie (CME) se définit aujourd’hui comme « Le réseau mondial pour l’Énergie» dont l’objectif est de promouvoir l’approvisionnement et l’utilisation durables de l’énergie pour le plus grand bénéfice de tous. Son ambition, précise-t-il, est « d’accélérer les trajectoires énergétiques à zéro carbone net, d’offrir de meilleures vies et moyens de subsistance à tous et de garantir une planète plus saine pour les générations futures ».  Suite... 

15/05/2023

Pénurie de matériaux critiques : la transition énergétique en danger

Hausse des prix, production insuffisante, freins à l'export : le marché des matières premières critiques à la transition énergétique est en pleine ébullition. Dans un nouveau rapport, l'OCDE alerte sur le risque que la situation fait peser sur la transition énergétique.

Le Chili a interdit l'ouverture d'une nouvelle mine de cuivre, dont le pays est l'un des principaux fournisseurs, un minerai essentiel à la transition énergétique. @CC0

La transition énergétique est en danger. C’est l’alerte que lance l’OCDE dans un nouveau rapport intitulé "Raw materials critical for the green transition", publié le 11 avril 2023. Elle pointe plusieurs facteurs qui mettent en péril la transition bas-carbone, parmi lesquels le prix record de nombreuses matières premières, la production insuffisante des matières premières les plus essentielles pour répondre à la demande, et l’explosion des restrictions à l’export sur un marché de plus en plus concurrentiel. 

"La production et les échanges internationaux des matériaux critiques, qui ont pourtant progressé rapidement au cours de la dernière décennie, n’arrivent plus à suivre les prévisions de demande pour transformer l’économie mondiale et passer d’un monde où les combustibles fossiles dominent à une ère axée sur les technologies d’exploitation des énergies renouvelables", note l’OCDE. "Nous devons veiller à ce qu’aucune pénurie de matières ne nous empêche de tenir nos engagements climatiques", prévient Mathias Cormann, le Secrétaire général de l’OCDE, dans un communiqué.

La demande va être multipliée par 4 ou 6

L’aluminium et le cuivre, qui sont les matériaux les plus utilisés pour réaliser notre transition verte – ils sont utilisés aussi bien dans les batteries lithium-ion, que dans les éoliennes, les panneaux solaires et les moteurs de voitures électriques – ont vu leur prix exploser sous l’effet des répercussions de la pandémie de Covid-19, des tensions commerciales et des conséquences persistantes de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Autre sujet d’inquiétude, les fortes hausses de production de lithium, terres rares, chrome, arsenic, cobalt, titane, sélénium et magnésium au cours des dix dernières années – de 33 % pour le magnésium à 208 % pour le lithium – qui ne sont malgré tout pas suffisantes au regard des augmentations prévues dans le cadre de la transition énergétique, qui varient d’un facteur quatre à six. Parallèlement, la production mondiale de certaines matières premières critiques, comme le plomb, le graphite naturel, le zinc, les minerais et concentrés de métaux précieux et l’étain, a baissé au cours de la même période.

L’OCDE pointe aussi du doigt la trop forte concentration de la production de matières premières critiques dans quelques pays, à l’instar de la Chine, la Russie, l’Australie, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe.

Matieres premieres critiques transition verte @OCDE

"Course mondiale pour le 'nouveau pétrole'"

Les restrictions à l’exportation de matières premières critiques ont également été multipliées par cinq depuis 2009, dans un contexte de plus en plus concurrentiel et de repli sur soi. La Chine est ainsi l’un des pays qui a pris le plus de mesures de restriction sur cette période. L’Inde, l’Argentine, la Russie, le Vietnam et le Kazakhstan sont également concernés. Au total, 10 % des exportations mondiales de matières premières critiques font désormais face à au moins une mesure de restriction à l’exportation, avec des effets potentiellement importants sur la disponibilité et sur les prix de ces matières.

"La demande de ces ressources précieuses et rares augmente fortement, ce qui conduit à une course mondiale pour le 'nouveau pétrole' au cœur de notre économie", pointe Thierry Breton, le commissaire européen au marché intérieur. Dans ce contexte, la Commission européenne a présenté mi-mars son règlement sur les matières premières critiques (Critical Raw Materials Act, CRMA) qui vise à réduire sa dépendance aux importations de pays tiers. Il fixe plusieurs objectifs tels que l’extraction d’au moins 10% de sa consommation annuelle sur le sol européen (contre 3% aujourd’hui), la transformation dans l’UE d’au moins 40 % de sa consommation annuelle et le recyclage d’au moins 15% de sa consommation annuelle au sein de l’UE.

En outre, aucune matière première stratégique ne devra provenir à plus de 65% d'un seul pays tiers. L’Union européenne prévoit donc de diversifier ses approvisionnements en nouant des partenariats avec des pays producteurs à l’instar de l’accord de libre-échange entre l’UE et le Chili, qui se concentre sur la production de lithium. Des négociations sont également en cours avec les États-Unis, l’Australie ou l’Indonésie. "Nous créerons un club mondial des matières premières critiques avec des partenaires fiables désireux de développer leurs propres industries des matières premières critiques", annonce Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif chargé du commerce.

Au total, Bruxelles considère comme "critiques" 34 matériaux, contre seulement 14 en 2011. Un élargissement "louable" pour l’Iris, l'Institut des relations internationales et stratégiques, qui interroge dans une note sur le nouveau règlement européen : "Pour l’instant, la préservation de notre mode de vie semble justifier l’avènement d’un monde qui devient plus conflictuel. Mais jusqu’où sommes-nous prêts à aller dans ce processus ?"

08/12/2022

Transition écologique : le modèle industriel doit changer

Source Alternatives économiques Nadine Levratto Economiste, directrice de recherche au CNRS

Diffusé le 18 novembre, le communiqué final de la COP 27, obtenu à l'arraché, a provoqué beaucoup de déceptions. Comme l'a souligné en clôture de la conférence climatique Antonio Guterres, le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU), « nous devons réduire drastiquement les émissions maintenant, et c'est une question à laquelle cette COP n'a pas répondu ». Et de préciser, en allant plus loin dans ce semi-constat d'échec : « Nous pensons qu'une action urgente supplémentaire est nécessaire pour assurer le respect des obligations des pays développés. »

19/09/2022

Nouvelles de l'AIE. News from the IEA.

Many falsehoods are being spread about the current global energy crisis. Our Executive Editor Fatih Birol rebutted three of the most damaging ones in a recent

opinion article

published by

the Financial Times

, stressing the importance of separating fact from fiction at this perilous time.  The first fallacy is that Russia is winning the energy battle. Russia may have benefitted from spikes in oil and gas prices triggered by its invasion of Ukraine, but any short-term gain from rising export revenue is more than offset by the long-term loss of both trust and markets. Moscow has alienated the European Union, its largest customer, and sanctions on its oil and gas sector will hurt its future ability to exploit its resources by cutting access to vital technologies. 

20/07/2022

Les promesses de neutralité carbone des multinationales, un vaste enfumage

Source Courrier International
Nombre de grandes entreprises clament haut et fort s’être engagées à atteindre la neutralité carbone dans les décennies à venir. Ces discours, analyse le “New York Times”, sont de dangereux mensonges qui peuvent nous faire perdre un temps précieux dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Des technologies “vertes” aux produits “durables”, les éléments de langage des grandes entreprises pour vanter leurs engagements écologiques sont en perpétuelle évolution, remarque The New York Times, qui s’intéresse au dernier-né en la matière : la “neutralité carbone”, “nouvelle formule écologique à la mode” mise en avant par plusieurs multinationales.

16/07/2022

Transition écologique : les recommandations du conseil d'analyse économique à Matignon pour éviter une fronde sociale

Le conseil d'analyse économique (CAE) préconise de développer les alternatives aux énergies fossiles dans tous les domaines avant d'alourdir la fiscalité carbone. Cela doit passer par la hausse des aides en faveur des ménages les plus vulnérables (rénovation énergétique des bâtiments, investissement en équipement, véhicules électriques). Les économistes envisagent également de renforcer les investissements dans les infrastructures de transport à bas carbone (transports publics, ferroviaires). Ils portent un regard critique sur les mesures non ciblées du gouvernement comme la remise de 18 centimes d'euros sur le litre de carburant.

15/02/2022

Shift Project: Note évaluation énergie climat Plan de transformation de l ’économie française

Cette note vise à rendre transparente et compréhensible notre démarche d’évaluation énergie-climat des effets de la mise en place (hypothétique) du Plan de transformation de l ’économie française, ses résultats, et les grands enseignements que nous en tirons.

Elle se compose d’une partie méthodologique détaillant notre démarche, nos hypothèses structurantes et nos choix de paramètres dans cette évaluation ; de trois parties exposant les hypothèses dédiées et les résultats, chacune relative à nos dates d’évaluation : 2020, 2027 et 2050 ; et d’une partie qui tire les « grands enseignements » de nos travaux d’évaluation énergie-climat. Suite...

24/01/2022

IEA newsletter: Drawing the right lessons from the natural gas turmoil in Europe

Spikes in natural gas prices in Europe and in some major Asian markets have pushed up electricity prices and brought hardships to households and businesses. As our Executive Director Fatih Birol points out in this recent article, it is necessary to properly understand the causes of these increases before drawing the correct lessons for the future. Contrary to the false claims some people are now making, policies to encourage the transition to clean energy are not to blame for the turmoil in gas and electricity markets .....Suite via l'AIE agence internationale de l'énergie 

28/12/2021

France toujours dominée par l'Allemagne:

Nucléaire, gaz et charbon les incohérences de l'Allemagne.
Bruxelles vient de présenter le nouveau régime « d’aides d’État au climat, à la protection de l’environnement et à l’énergie » qui a pour objectif principal de faciliter l’atteinte des objectifs climatiques de 2030 et 2050 en autorisant les subventions pour toutes les technologies contribuant à la transition énergétique. Or le nucléaire en est exclu, tandis que les productions électriques à base de gaz naturel y sont couvertes. Que cachent ces incohérences ?  Suite via telos 

18/12/2021

L’essor fumeux de la méthanisation

DÉCRYPTAGE - Cette méthode de transformation de matières organiques en énergie menace notamment les eaux et les élevages.

Sur le papier, la méthanisation est une belle idée. Cette transformation de matières organiques, comme les effluents d’élevage agricoles pour produire du gaz et de l’électricité, présente de nombreux atouts. «Elle répond à un triple enjeu: la protection de l’environnement, la gestion des déchets et la politique énergétique», souligne une mission sénatoriale récente, présidée par Pierre Cuypers (LR) avec pour rapporteur écologiste Daniel Salmon (Solidarité et Territoires). Depuis une dizaine d’années, cette source d’énergie connaît ainsi une forte croissance, comme en témoignent les projets qui ont fleuri dans les campagnes françaises, parfois malgré l’hostilité des populations locales.

01/12/2021

Les demandes d'ARENH pour 2022


Dans le cadre du mécanisme d'accès régulé à l’électricité nucléaire historique (ARENH), la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a reçu pour l’année 2022 un total de demandes de 160,36 TWh d’électricité formulées par 81 fournisseurs (hors fourniture des pertes des gestionnaires de réseaux et hors filiales d’EDF), alors que la quantité d’électricité allouée aux fournisseurs au prix de 42€ par MWh demeure plafonnée à 100 TWh.  Suite via la Commission de régulation de l'électricité. 

21/11/2021

Uniden: Union des industries utilisatrices d'énergie


UNIDEN représente les intérêts des industries consommatrices d'énergie

Présentes en France, pour lesquelles la maîtrise des coûts énergétiques constitue
un facteur essentiel de compétitivité permettant de maintenir et développer leurs activités en France, d'une manière durable, dans le contexte de la transition énergétique.  
Les cinquante-cinq adhérents de l'UNIDEN représentent environ 70% de la consommation énergétique industrielle en France et sont présents dans l'agro-alimentaire, l'automobile, la chimie, les ciments et chaux, la construction, l'énergie, les métaux, le papier, le transport, et le verre. 
Suite accès au site UNIDEN

Philippe Bihouix : « On devrait faire preuve de "technodiscernement" » @LePoint

futurapolis planète

Neutralité carbone. Pour la France, l’heure du choix entre nucléaire et énergies renouvelables a sonné. Le point avec l’ingénieur centralien Philippe Bihouix.

 Photo. La centrale photovoltaïque de Marville, dans la Meuse, mise en service en mai, est la 2 e plus grosse centrale solaire de France.

Renouvelable ou nucléaire ? Alors que RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité français, vient de publier un rapport remarqué sur les « Futurs énergétiques » à l’horizon 2050, ce choix cornélien s’impose dans le débat public. Alimentées par les tensions verbales entre Yannick Jadot, candidat écologiste à la présidentielle, Barbara Pompili ou encore Gabriel Attal, membres du gouvernement, les oppositions se cristallisent. 

27/10/2021

Nucléaire en France: c'est devenu politique.

Le débat énergétique n’est plus scientifique, technologique et économique, il est devenu essentiellement politique. L’OCDE et de l’UE sont à la recherche de nouvelles « sources d’énergie perpétuelle », qualifiées de « renouvelables » afin de limiter les émissions de CO2, tout en luttant pour le climat et en protégeant l’environnement. Communication médiatique et affichage avec des experts sur le sujet complètent le programme. L’Allemagne se retrouve en dépendance du charbon et  du gaz russe...  Suite via Economie Matin 
 
 

15/10/2021

Une crise de l’énergie bien partie pour durer

La crise de l'énergie qui a débuté en Europe est en train de devenir mondiale – et tandis que l'économie se détache progressivement des énergies fossiles, le pire reste peut-être à venir, avertissent les experts.

La crise de l’énergie qui a débuté en Europe est en train de devenir mondiale – et tandis que l’économie se détache progressivement des énergies fossiles, le pire reste peut-être à venir, avertissent les experts.

Au Royaume-Uni, en septembre, les prix de l’électricité étaient trois fois plus élevés qu’ils ne l’ont jamais été depuis dix ans. Au Brésil et aux États-Unis, les tarifs du gaz et de l’électricité s’envolent également, tandis qu’en Chine les entreprises ralentissent leur production de smartphones et d’autres produits stratégiques destinés à l’export car l’électricité coûte trop cher. Le 28 septembre, le cours du brent, référence mondiale de prix du pétrole, a atteint son plus haut niveau depuis trois ans.

Après une année marquée par des températures extrêmes, qui ont épuisé les réserves de gaz naturel, l’activité économique mondiale — et donc, la demande en énergie — est en pleine reprise post-pandémie. Dans les États américains du golfe du Mexique, l’ouragan Ida et les tempêtes hivernales de février ont perturbé la production de gaz et de pétrole. La Russie, premier fournisseur de gaz de l’Europe, refuse pour l’instant d’augmenter ses exportations, et les pays asiatiques, qui cherchent à sortir de leur dépendance au charbon, sont en concurrence avec les Européens pour importer du gaz naturel liquéfié (GNL), dont les stocks sont limités.

La lutte contre le changement climatique cause également des problèmes. Les parcs éoliens européens manquent de vent depuis des mois et la production des barrages hydroélectriques en Chine et en Amérique du Sud diminue, à cause de la sécheresse. En parallèle, les énergies fossiles sont de plus en plus chères en Europe en raison de la hausse des prix des crédits carbone, et les exploitants du réseau chinois subissent une pression croissante de la part du gouvernement, qui souhaite respecter ses objectifs d’émissions de gaz carbonique en brûlant moins de charbon.

La crise énergétique pourrait mettre en péril le soutien politique aux mesures de protection du climat, qui seront au cœur de la COP26, à Glasgow en novembre. Les gouvernements peuvent néanmoins faire quelque chose pour éviter que les perturbations du marché de l’énergie n’entraînent une hausse astronomique des factures d’électricité et des ruptures d’approvisionnement à l’échelle mondiale.

James Henderson, qui dirige le groupe de recherche sur la transition énergétique de l’université d’Oxford [au Royaume-Uni], explique :

Nous sommes face à un malheureux concours de circonstances dans une phase de transition où nous n’avons pas encore totalement basculé d’un système à un autre. Durant cette période, les risques de marché sont accrus. Il est impossible d’imaginer un scénario où la volatilité ne va pas augmenter.”

Un réseau électrique neutre en carbone nécessite deux choses. Premièrement, une source de production : les parcs éoliens et le photovoltaïque. Mais comme ils fonctionnent par intermittence et ne peuvent être mis en route sur commande, il faut aussi un réseau de transport et de distribution puissant, capable de mettre les électrons en mouvement quasi instantanément entre les sites de production et de consommation, ainsi qu’une grande quantité de batteries.

La première partie de l’équation progresse rapidement, car le coût des technologies solaire et éolienne est en chute libre. En revanche, pour des raisons réglementaires et technologiques, les lignes à haute tension surpuissantes et les batteries n’en sont encore qu’à leurs débuts. Tant que ces technologies ne seront pas en mesure de rivaliser avec la facilité de transport et de stockage des énergies fossiles — et cela pourrait demander plusieurs dizaines d’années — les énergies renouvelables ne pourront pas remplacer complètement les énergies fossiles.

Autrement dit, même si l’on opte pour une transition énergétique radicale, les combustibles fossiles continueront à tenir une place importante au sein du mix énergétique pendant plusieurs décennies.

Une pression de plus en plus forte des investisseurs et des gouvernements

Or les entreprises qui produisent ces combustibles subissent une pression de plus en plus forte des investisseurs et des gouvernements, qui leur intiment de réduire leur empreinte carbone et leurs investissements. Si l’investissement dans la production pétrolière et gazière diminue plus rapidement que la demande mondiale, on ne pourra pas échapper à une flambée des prix, affirme James Henderson. La pandémie, durant laquelle la production de pétrole et de gaz a été mise à l’arrêt, nous a offert un avant-goût de cette situation.

“Le problème, c’est qu’on aimerait bien voir disparaître le système fondé sur les hydrocarbures, mais qu’il demeure indispensable par moments, poursuit le chercheur.

Comment s’assurer que la production d’hydrocarbures est suffisante durant la phase de transition, alors que les producteurs craignent de voir leurs actifs totalement dépréciés à long terme ​?”

Et même une économie postcarbone resterait sujette à la volatilité des prix, affirme Nikos Tsafos, spécialiste de l’énergie au Center for Strategic and International Studies, un think tank de Washington. Les marchés de l’électricité devront trouver un compromis entre une hausse générale des prix (pour garantir un approvisionnement suffisant, même pendant les pics de la demande) et des tarifs plus bas, accompagnés de pics occasionnels. “C’est inévitable”, conclut le chercheur.

Les systèmes énergétiques “propres” seront aussi soumis à l’oscillation des cours du lithium, du cuivre et d’autres métaux indispensables (en grande partie extraits en Chine). Cette transition se déroulera sur fond d’ouragans et de vagues de chaleur qui mettront à rude épreuve ou endommageront le réseau, alors que la demande d’électricité augmentera pour alimenter les véhicules électriques.

Même si cette situation est douloureuse à court terme pour les consommateurs, les crises énergétiques justifient encore plus l’accélération de la transition énergétique et non pas son ralentissement, assure James Henderson. Face à une facture de gaz aussi élevée, le coût de l’énergie verte semble tout à coup plus acceptable — ce qui, après tout, est précisément l’objectif des taxes carbone.

De même, le renchérissement du gaz incite au développement de nouvelles infrastructures dédiées au GNL qui pourraient permettre d’enrayer les futures pénuries. La baisse des cours du pétrole vers 2014-2015 a aussi contribué à la pénurie actuelle, car il faut environ cinq ans pour qu’un site d’exploitation du GNL soit opérationnel, détaille Nikos Tsafos.

Plusieurs pays européens ont diminué les taxes sur l’énergie

Les gouvernements disposent de plusieurs options pour atténuer les effets de la crise. Plusieurs pays européens ont diminué les taxes sur l’énergie et plafonné les prix, bien que cela ait entraîné la faillite de certains [petits] fournisseurs d’énergie, notamment au Royaume-Uni.

Ils pourraient également réformer les marchés de l’électricité pour rémunérer davantage les meilleurs fournisseurs, et soutenir le développement d’infrastructures de transport et de stockage, de compteurs “intelligents” et d’autres technologies permettant de maîtriser la demande. Et comme l’a suggéré Kadri Simson, la commissaire européenne à l’Énergie, le 28 septembre, les recettes des taxes carbone pourraient être redistribuées aux ménages les plus modestes sous forme de subventions.

“Mais peut-on faire cela sans altérer l’important signal prix qui est nécessaire à la transition énergétique? s’interroge Nikos Tsafos.

Le prix élevé du COest une caractéristique du système, et non pas un bug, donc on ne peut pas simplement compenser la hausse des prix à tous les niveaux. Il faut agir de façon très ciblée pour aider les consommateurs qui en ont vraiment besoin.”

Quelle que soit l’évolution des prix de l’énergie, il est indispensable de les placer dans le contexte, plus large, des répercussions du changement climatique, ajoute James Henderson. Si l’on renonçait à la transition énergétique, le coût serait bien plus élevé pour l’économie mondiale. “La valeur nette de tout cela est très probablement positive”, conclut-il.

Source Courrier Interrnational

07/08/2021

Etienne Klein sur l'énergie. Le must!

voir la vidéo

Visionnez cette video d'Etienne Klein à IFG Education sur l'énergie. Echapper au biais cognitif des anti nucléaires et des 100% énergies renouvelables. Aucune prise de position: de la physique et de la science; c'est tout..

Le contexte: Epuisement des énergies fossiles, changement climatique, population mondiale en croissance encore jusqu'à ?12 milliards? en 2050, consommation à l'occidentale, etc... tout y est. Le problème c'est qu'on sait mais qu'on n'a pas de solution.

Je publie cette vidéo pour "débunker" le biais cognitif à l'état pur d'Antoine de Ravignan dans "Alternatives économiques" de ce mois d'août 2021.  Voir la vidéo d'Etienne Klein.

17/07/2021

Population mondiale: carte des pays par taux d'urbanisation

Quelle mobilité demain? 

Cliquer sur l'image pour accéder à la carte interactive. France urbanisation = 81% en 2020; Allemagne 88%. Vu l'ambition de l'Europe de cesser les véhicules thermiques en 2035 - si possible - quelle mobilité aurons nous sans véhicules thermiques? Dans les grands centres urbains, on peut imaginer un peu, mais dans les espaces ruraux comment on fera? Les espaces ruraux disparaîtront-ils et les gens iront-ils à la ville?

11/07/2021

Nucléaire : l’Académie des sciences tire la sonnette d’alarme - Le Point Geraldine Woessner

L
a France bientôt menacée de « black-out ? » L’hypothèse paraît tellement aberrante concernant la cinquième économie du monde qu’elle fait sourire les décideurs politiques. Ils ne devraient pas, préviennent les membres de l’Académie des sciences, qui ont planché pendant un an sur l’avenir de l’électronucléaire français. Publié cette semaine, leur rapport, très complet, conforte l’avertissement lancé au printemps par le haut-commissaire au Plan François Bayrou, qui implorait le gouvernement de sortir enfin de l’ambiguïté sur l’avenir énergétique de la France, au risque de se retrouver demain en situation de grave pénurie, ou de dépendance.