Géographe,
souvent attaqué par le monde académique, Christophe Guilluy est
aujourd’hui un « intellectuel désaffilié », qui refuse catégoriquement
de se rattacher à une école de pensée. Là n’est pas le moindre de ses
défauts. Cet observateur clinique des transformations du pays produit
des travaux qui ont rencontré un certain écho depuis quelques années.
Il n’en fallait pas tant pour que le géographe – venu de la gauche – devienne celui qu’il fallait consensuellement détester dans sa famille politique d’origine, alors pourtant qu’il redonnait son lustre à des grilles de lecture on ne peut plus marxistes de nos sociétés… Christophe Guilluy décortique le malaise qui alimente les populismes. Interview.