La France doit-elle se préparer à une troisième vague ? Les autorités françaises s’alarment de l’implantation du variant britannique du coronavirus, rapporte The Times, notamment depuis qu’un cluster préoccupant autour d’un patient zéro a été détecté à Marseille. Parti d’un membre d’une famille d’expatriés français vivant au Royaume-Uni qui était rentrée en France pendant les vacances de fin d’année, ce cluster compte désormais 45 cas contacts, dont 23 déclarés positifs.

De quoi inquiéter les autorités, qui redoutent que cette mutation – de 40 à 70 % plus contagieuse selon les études – ne conduise à une explosion rapide de l’épidémie. “Chaque minute compte”, a déclaré le maire de la ville, Benoît Payan. La préfecture des Bouches-du-Rhône, de son côté, a avancé l’heure du couvre-feu à 18 heures depuis dimanche 10 janvier. Quant aux frontières avec le Royaume-Uni, elles resteront fermées “jusqu’à nouvel ordre”, a déclaré le Premier ministre, Jean Castex.

Et The Times de commenter :

Ça n’allait déjà pas fort depuis que le coronavirus historique s’était mis à se propager à travers la France au printemps dernier. Mais avec l’arrivée du ‘variant anglais’, l’inquiétude est encore montée de plusieurs crans.”

En effet, note aussi le Financial Times, “c’est une véritable course contre la montre qui se joue en France et dans d’autres pays de l’Union européenne pour isoler les cas de ce variant extrêmement contagieux du Covid-19”. Dans l’Hexagone, explique le quotidien, le variant est maintenant présent à Marseille, à Lille, à Bagneux, en banlieue sud de Paris et dans les Alpes, mais les experts “craignent qu’il y ait des centaines voire des milliers de cas passés inaperçus”.

“Bref, la souche est de toute évidence en France depuis plusieurs semaines et les autorités craignent une explosion de la pandémie comme celle que la Grande-Bretagne est en train d’affronter”, analyse aussi en Suisse La Tribune de Genève. Le quotidien s’interroge sur la réponse à donner à cette nouvelle évolution de la pandémie : reconfinement ? Extension du couvre-feu ? Mesures locales plutôt que nationales ?

Du côté du gouvernement, rien n’est exclu, mais le confinement ne fait pas partie des solutions favorisées, écrit le quotidien. Reste à savoir s’il sera évitable, comme l’explique à la Tribune Patrick Berche, ancien directeur de l’Institut Pasteur à Lille :

La question se pose et se posera partout, a-t-il déclaré sur France Info. Ce n’est pas encore le moment de confiner, mais je crains malheureusement que l’on s’achemine dans beaucoup de régions vers un confinement plus important que celui qui existe actuellement.”

 Source courrierinternational.com