Chez Apolline de Malherbe, François de Closets lance un pavé dans la mare
Invité sur RMC, François de Closets a préconisé l'auto-isolement des plus de 75 ans au lieu d'un nouveau confinement généralisé. Pour lui, l'avenir des jeunes générations doivent primer sur celui des plus anciennes.
Alors que le couvre-feu a été instauré il y a moins de deux semaines, la menace d'un troisième confinement plane désormais sur les Français. Avec 22 086 nouveaux cas de Covid-19 enregistrés au 27 janvier, le pays peine à maîtriser l'étendue de l'épidémie, renforcée par l'apparition de nouveaux variants. Pourtant, ce nouvel isolement forcé ne serait pas la bonne solution, selon l'essayiste François de Closets. Invité dans Apolline Matin sur RMC ce 27 janvier, le journaliste de 87 ans a milité pour l’auto-isolement des plus de 75 ans, qui représentent la majorité des décès du nouveau coronavirus.
"Je n’ai pas la solution précise sur ce qu’il faut faire: quel type de confinement, des ségrégations selon l’âge, etc. Je m’interroge simplement sur les principes de base. On est parti sur l’idée que toutes les vies ont le même prix. Moi je vous dis que toutes les vies n’ont pas le même prix !", a affirmé François de Closets à Apolline de Malherbe. Eugénisme ou pragmatisme ? Pour l'essayiste, la jeunesse doit primer sur la vieillesse. "Quand vous arrivez à la fin de votre vie, votre vie n’a pas du tout le même prix que celle d’un jeune qui a 20 ans et qui a sa vie devant lui. S’il faut faire des sacrifices, il faut que ce soit le passé au profit de l’avenir", a-t-il poursuivi.
"Que je vive un peu moins ou un peu plus longtemps, ça n’a aucune importance"
L'octogénaire est ainsi prêt à s'auto-confiner pour donner un avenir aux jeunes générations. "Que je vive un peu moins ou un peu plus longtemps, ça n’a aucune importance. En revanche, la vie de mes petits-enfants, de mes enfants et de toute ces générations, cela importe", a-t-il expliqué. "Or, nous sommes apparemment partis sur l’idée qu’il était très normal de ficher en l’air la vie des futures générations car protéger les plus de 80 ans." Evoquée par Emmanuel Macron en mai dernier, l'idée d'un confinement des plus âgés avait fait bondir les principaux intéressés. "Ça m’a indigné", a commenté François de Closets. S'il reconnait qu’il serait difficile de fixer un âge limite, le sujet doit tout de même "être sur la table", selon lui.
"Je trouve honteux la façon dont on ne tient très peu compte de ce qu’il va se passer si on fait un troisième confinement : comment vont-ils trouver du travail ? Comment vont-ils vivre ? C’est ça qui compte, et pas de savoir si l’espérance va reculer de six mois", a conclu l'essayiste, visiblement agacé.
Le plaidoyer de François de Closets sur RMC: "Est-il normal de ficher en l'air la vie des futures générations pour sauver les plus de 80 ans?"
Source Gala Apolline de Malherbe
100% d'accord. A 85 ans je me confine et resterai confiné... Pour mes petits enfants et mes arrière petits enfants.
RépondreSupprimerRobert Ménard se dit outré
RépondreSupprimerà la réflexion je pense que raisonner ainsi n'est pas pertinent; l'épidémie n'affecte pas tous les gens et tous les âges de la même manière. Lisez cet article de la tribune de Genève
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