20/11/2020

Où habitent les riches en France? le Figaro


  Source lefigaro.fr Service Infographie

La France aurait-elle des Eldorados? Des départements où les habitants resteraient toujours les plus riches de l'Hexagone? C'est ce que semble confirmer une étude de l'Insee publiée ce jeudi soir (LIEN *). L'institut statistique a additionné les déclarations de revenus des particuliers de chaque département et rapporté le montant obtenu à la population de la collectivité. En 2018, 17 départements affichent un revenu fiscal par habitant supérieur à la moyenne nationale. Et surprise, ce sont quasiment les mêmes qu'il y a 34 ans, quand l'Insee s'était prêté au même exercice.
(*) NB: Cet article du Figaro est une transcription de l'étude de l'INSEE que voici

On retrouve parmi eux les départements de la région Île-de-France, mais la Seine-Saint-Denis et le Val-d'Oise, présents dans le classement en 1984, n'en font plus partie. Les territoires centrés sur de grandes agglomérations (Lyon, Toulouse, Nice, Bordeaux, Strasbourg) et situés sur le littoral du sud de la France (Var, Alpes-Maritimes et Pyrénées-Atlantiques) restent des valeurs sûres, tout comme la frontière allemande avec le Haut et le Bas-Rhin. Différence notable néanmoins, les trois départements de la frontière suisse (Savoie, Haute-Savoie, Ain) ont rejoint le club des plus aisés «avec l'essor du travail transfrontalier», précise l'Insee.

Cette apparente stabilité ne doit cependant pas faire oublier l'évolution des écarts entre les départements entre 1984 et 2018. Globalement, les disparités de revenu fiscal moyen s'accentuent ou se réduisent au cours de la période selon les cycles économiques. Elles ont tendance à augmenter en période de croissance économique: entre 1987 et 1990, entre 1996 et 2000, puis entre 2013 et 2018. Elles ont tendance à diminuer en période de récession, ou lorsque la croissance économique est plus modérée.

Depuis le début des années 2000, les écarts entre l'Île-de-France et la Province tendent à se réduire. «Entre 1984 et 2000, le revenu fiscal par habitant de l'Île-de-France était supérieur d'environ 50 % à celui de la province. L'écart se réduit à 33 % en 2013 mais remonte à 37 % en 2018», note l'Insee. En revanche, les disparités de revenu fiscal entre les départements d'Ile-de-France ont augmenté significativement entre 1984 et 2018 alors qu'elles étaient faibles en 1984. D'où notamment le décrochage de la Seine-Saint-Denis, en raison de la forte hausse du chômage.

Entre les départements de province, les disparités sont plus limitées et restent assez stables au cours du temps. La Haute-Savoie est l'une des exceptions car le revenu fiscal de ses habitants est en 2018 supérieur de 29% à ce qu'il était en 1984.

«Les départements où le revenu moyen progresse moins vite qu'au plan national dessinent une vaste zone qui recouvre tout
le bassin parisien et s'étend au-delà, notamment vers le Nord, l'Est et une large partie au nord du Massif central», précise l'auteur.

À l'inverse, les départements où la hausse est plus favorable qu'au niveau national se concentrent dans trois espaces : le premier couvrant de la Bretagne à l'estuaire gironde, le deuxième regroupant les départements de la frontière suisse et le dernier allant du sud du Massif central au littoral atlantique. « Les moteurs de la croissance des revenus dans ces trois types d'espaces sont différents : fort dynamisme économique dans l'ouest de la France, essor du travail frontalier près de la frontière suisse, arrivées de retraités dans le Sud», précise le document.

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