09/07/2022

Idéalistes, hédonistes ou profiteurs... Ces Français qui ne veulent plus travailler

lefigaro.frPar Ghislain de Montalembert  
C'est la même chose dans toute la France: les entreprises peinent à trouver de la main-d'œuvre. Hier, c'étaient les chômeurs qui pleuraient dans les bureaux de Pôle emploi ; aujourd'hui, ce sont les employeurs qui ne trouvent plus de candidats motivés pour les postes qu'ils cherchent à pourvoir.

Dans l'hôtellerie-restauration, les besoins se font cruellement sentir alors que la saison estivale touristique 2022 promet d'être plus radieuse que jamais.

Certains professionnels annoncent déjà que, faute d'avoir réussi à former des équipes assez étoffées pour offrir un service 7 jours sur 7, ils devront fermer un ou deux jours par semaine. Même dans les régions les plus attractives, ils ont du mal à recruter les serveurs, commis de cuisine, réceptionnistes ou femmes de chambre indispensables à leur activité: 361.000 postes sont à pourvoir dans les cafés, hôtels et restaurants de l'Hexagone. Un chiffre en hausse de 23% par rapport à 2021, selon le dernier baromètre de la main-d'œuvre publié par Pôle emploi.

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Et il n'y a pas que dans l'hôtellerie ou la restauration que les candidats se font prier. Les couvreurs et couvreurs-zingueurs qualifiés manquent aussi cruellement à l'appel, de même, par exemple, que les aides à domicile, les aides ménagères, les pharmaciens, les chaudronniers, les tôliers, les serruriers, les carrossiers automobile, les plombiers, les chauffagistes, les infirmiers, les puéricultrices, les menuisiers, les ouvriers qualifiés de l'agencement et de l'isolation… Au total, plus de 3 millions de postes seraient à pourvoir, selon Pôle emploi.

Une motivation en berne

Quelque chose a changé dans le rapport que les Français entretiennent avec le travail. Leur motivation, disent les experts en ressources humaines, n'est plus tout à fait la même qu'avant. Le phénomène n'a fait que s'accentuer avec la crise sanitaire. Est-ce le développement du télétravail, cette nouvelle liberté donnée au salarié de reprendre en main l'organisation de son agenda, sans perdre de temps dans les transports, loin du stress de la vie de bureau? La prise de conscience que la vie est un bien précieux, que tout peut un jour s'arrêter à cause d'une guerre ou d'un mauvais virus qui vous envoie aux urgences? L'idée que, finalement, on n'a qu'une seule vie et que rien ne serait plus stupide que de la perdre en tentant de la gagner?

Plus de 38 millions d'Américains ont démissionné en 2021, abandonnant du jour au lendemain leur emploi d'origine pour s'orienter vers un nouveau métier, se lancer à leur compte, vivre différemment…

Les Français, c'est un fait, sont de plus en plus nombreux à prendre leurs distances par rapport à leur job, estimant ne plus y trouver le sens et l'intérêt qu'ils espéraient, la possibilité d'avoir un impact sur la société pour reprendre un vœu cher aux représentants de la génération Y, nés après 1995, particulièrement concernés par ce mouvement. Certes, le phénomène n'est pas franco-français. Aux États-Unis, on a parlé de «grande démission». Plus de 38 millions d'Américains ont démissionné en 2021, abandonnant du jour au lendemain leur emploi d'origine pour s'orienter vers un nouveau métier, se lancer à leur compte, vivre différemment… Les Français n'en sont pas encore là. Mais la question demeure: et si le travail, chez nous aussi, n'avait plus vraiment la cote?

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Rien de très nouveau, diront les mauvaises langues: inventeurs des 35 heures, les Français ne sont pas réputés pour être de gros travailleurs. Si l'on se fie aux statistiques, nous travaillons 7 milliards d'heures par an de moins que la moyenne des pays comparables, et nous battons des records en matière d'absentéisme: celui-ci a encore progressé de 37% de 2017 à 2021 (Baromètre WTW, 2022), et même de 54% chez les jeunes, pourtant supposés être en meilleure forme physique que leurs aînés. La crise sanitaire n'explique qu'en partie cette hausse, liée à des facteurs profonds. La France, comparativement à ses voisins, est par ailleurs connue pour sa générosité en matière d'aides sociales. Revers de médaille: ce modèle hyperprotecteur que le monde nous envie n'incite pas toujours à retrouver un emploi aussi rapidement qu'il le faudrait. «Je traverse la rue et je vous trouve un travail», lançait le président Emmanuel Macron à un chômeur, le 15 septembre 2018. C'est plus vrai que jamais aujourd'hui!

Toutefois, la nouveauté tient surtout au fait que l'idée même de travailler moins, ou mieux, ou plus du tout, est devenue synonyme de bonheur aux yeux de nombre de salariés, y compris des cadres surdiplômés épuisés par une vie professionnelle qu'ils jugent éreintante et parfois dénuée d'intérêt. Ils n'ont plus qu'une idée en tête: réduire la voilure, consacrer plus de temps à leur famille, à leur vie personnelle, à leurs passions… Certains ouvrent des chambres d'hôtes à la campagne, d'autres saisissent l'opportunité d'un plan de départ volontaire pour s'offrir une retraite anticipée… L'heure est au «slow working». L'épanouissement et la quête de sens sont sur toutes les lèvres.

Travailler moins, vivre mieux

Oublié, le «travailler plus pour gagner plus» que vantait Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle de 2007. Autres temps, autres mœurs: en 2016, l'Éducation nationale soumettait à la réflexion des candidats au baccalauréat (voie générale), dans le cadre de l'épreuve de philosophie, le sujet suivant: «Travailler moins, est-ce vivre mieux?»

Ceux qui ont rejoint Fire en sont convaincus. Parti des États-Unis, ce mouvement prône l'indépendance ­financière et la retraite précoce (Financial Independence, Retire Early). Très précoce, même. L'idée? Parvenir le plus rapidement possible, via des investissements bien choisis, à gagner suffisamment d'argent pour quitter le monde du travail bien avant les 62 ans qui sonnent aujourd'hui l'âge légal de départ à la retraite en France – et a ­fortiori les 65 ans annoncés par Emmanuel Macron. Devenir rentier, en somme: tel est leur rêve!

Je voulais décider de mes projets sans avoir de contrainte financière, explique-t-il. Que cela soit de travailler deux jours par semaine, de partir un mois en vacances, de lancer une nouvelle entreprise

Victor Lora, 34 ans

Mission accomplie pour Victor Lora, 34 ans. Ce diplômé de l'Isep (école d'ingénieurs du numérique), passé également par Ucla (University of California, Los Angeles) et l'ESCP où il a étudié la finance, aurait pu poursuivre une belle carrière dans la banque d'affaires qui l'employait à la Défense. Il a préféré faire le choix de la liberté. «Je voulais décider de mes projets sans avoir de contrainte financière, explique-t-il. Que cela soit de travailler deux jours par semaine, de partir un mois en vacances, de lancer une nouvelle entreprise…»

Il y a deux ans, Victor Lora a définitivement quitté la vie professionnelle (il était directeur de la stratégie dans une start-up) et fait une croix sur le salariat. Plus besoin de travailler comme avant: à la tête d'un patrimoine conséquent qu'il s'était constitué, il percevait de quoi vivre confortablement grâce aux seuls placements et investissements qu'il avait réalisés en suivant les conseils de Fire. «La première fois que j'ai entendu parler de ce mouvement, c'était en 2010. Je travaillais (beaucoup!) dans les fusions-acquisitions et, alors que je rentrais en taxi chez moi, tard le soir, j'ai tapoté sur internet “ne plus avoir besoin de travailler”. Je suis tombé sur leur site, aux États-Unis.»

Prendre son destin en main

Suivant pas à pas la méthode Fire, il a investi ses économies en Bourse, dans des «petits business» ou dans des start-up, et s'est endetté pour se constituer un patrimoine immobilier locatif. Au départ, Victor Lora a toutefois dû se serrer la ceinture pour dégager ses premières économies. C'est l'une des règles d'or que prône Fire: adopter une vie sobre et frugale, vivre au-dessous de ses moyens pendant plusieurs années pour pouvoir investir davantage. «Au début, j'épargnais entre 50 et 70% de mes ­revenus. J'avais un bon salaire mais au lieu de louer un appartement, je vivais en colocation», donne-t-il comme exemple.

Aujourd'hui, ­Victor Lora se définit comme ­l'importateur en France du mouvement, qui revendique 30.000 membres dans l'Hexagone. Il anime cette communauté sur le site Devenirfrugaliste.com qu'il a créé. Il est aussi l'auteur de La retraite à 40 ans, c'est possible!(Larousse, 2021), vendu à 10.000 exemplaires. Un best-seller dans cette catégorie d'ouvrages. ­Désireux de faire des émules et de partager son expérience, Victor Lora organise des rencontres conviviales, chaque mois, à Paris, dans l'espace de coworking dont il est propriétaire dans le 15e arrondissement. Elles peuvent rassembler plus d'une centaine de participants. D'autres Drink Fire – c'est le nom de ces réunions – ont eu lieu à Lyon, Marseille, Lille, Bordeaux, Nantes, Nice… ­Victor Lora anime aussi «La retraite à 40 ans», le ­podcast pour prendre sa vie en main, dans lequel il donne la parole à ses amis frugalistes qui, comme lui, ont conquis leur indépendance ­financière.

Victor Lora, 34 ans, a travaillé dans la finance avant de se libérer des contraintes de la vie professionnelle. Éric Garault pour «Le Figaro Magazine».

De l'X à l'acroyoga

Vivre libre et indépendante… C'est aussi le souhait d'Aurélie Moy, 27 ans. Après un stage dans un prestigieux cabinet de consultants en stratégie (l'une des voies royales à la sortie des grandes écoles), cette diplômée de Polytechnique a vite compris qu'une carrière classique dans le conseil n'était pas faite pour elle. «À quoi bon travailler comme des fous pour aider les entreprises à augmenter leur chiffre d'affaires de quelques pourcents?» interroge la jeune femme, qui rêvait d'un job lui offrant l'opportunité de mettre ses compétences au service de l'urgence écologique et du dérèglement climatique, sa grande préoccupation.

Je ne prends plus l'avion et je me déplace beaucoup en faisant du stop. Pour les vacances, je dors sous la tente, souvent en camping sauvage, ou alors je vais chez des amis. Je remplace les choses matérielles par des liens humains

Aurélie Moy, 27 ans

C'est dans cette idée qu'elle a créé le premier village de «tiny houses» (Ty village), en Bretagne, dans la région de Saint-Brieuc: des maisons tout en bois, minimalistes et écoresponsables, louées à des étudiants et des vacanciers prêts à tenter une expérience originale du vivre-ensemble. Puis elle est partie dans la Drôme. C'est là qu'elle réside désormais, dans un lieu de vie participatif intergénérationnel rassemblant une trentaine de personnes, dans le cadre d'un château du XIXe (château Pergaud, près d'Allex), en cours de restauration. Parmi elles: un élagueur, un architecte, un employé d'une intercommunalité, des diplômés de Sciences Po mais aussi deux anciens de l'X, Aurélie et son compagnon, qui enseignent l'acroyoga, «pour une sobriété heureuse dans le mouvement et la coopération»…

Le minimalisme et la sobriété guident aujourd'hui la vie qu'Aurélie a choisi de mener. «Je dépense environ 500 euros par mois, confie-t-elle. Je ne prends plus l'avion et je me déplace beaucoup en faisant du stop. Pour les vacances, je dors sous la tente, souvent en camping sauvage, ou alors je vais chez des amis. Je remplace les choses matérielles par des liens humains.» Même si elle n'imagine pas retrouver un jour «un job bien cadré et l'abondance matérielle» à laquelle elle a volontairement tourné le dos, Aurélie Moy n'a pas renoncé à exercer une activité professionnelle qui lui procure les revenus qui lui sont nécessaires. Il y a deux ans, elle a créé Vingt et un vingt deux, une agence de redirection écologique pour aider les entreprises à réussir leur transition écologique. Une entreprise «sans salariés et sans bureau» qui lui permet de mener des missions à la demande. Elle travaille ainsi à son rythme, quand elle le souhaite, préservant «un juste équilibre entre vie pro et vie perso».

Justine Delahaye, 30 ans, expérimente une vie sobre et engagée. Thomas Louapre pour «Le Figaro Magazine»

Le pari de la décroissance

À 30 ans, Justine Delahaye a elle aussi décidé de s'affranchir des contraintes du salariat, en faisant le choix d'une existence plus sobre. Vivant en colocation à trois dans la périphérie de Nantes, son loyer mensuel ne lui coûte que 375 euros. «Avec 400 euros chacun, on paye la maison, l'eau, l'électricité et internet, raconte-t-elle. On a un jardin, deux poules et autant de cerises, de framboises et de fraises que nous voulons. Certes, j'ai dû me faire à l'idée que je ne voyagerai plus beaucoup. Mais à quoi bon travailler comme des fous pour passer l'été sur une plage en Grèce et préparer son cancer de la peau en bronzant au soleil? Cette année, je pars avec mon amoureux, à vélo, sillonner la façade atlantique!»

J'ai vite compris que le monde de l'entreprise n'était pas en phase avec mes idéaux sociaux, sociétaux et écologiques. Je ne crois pas à l'avenir du monde ­capitaliste qui précipite, par ses excès, la ruine de la planète!

Justine Delahaye, 30 ans

Justine n'a cependant rien à voir avec les Fire et leurs juteux investissements financiers. Si la jeune femme, diplômée d'une grande école de commerce (Kedge Business School) et forte d'une première ­expérience dans le secteur de la distribution, a quitté le monde de l'entreprise, c'est parce qu'elle ne se sentait pas du tout à l'aise avec les valeurs du monde ­capitaliste. «Au départ, j'y croyais, confie-t-elle. Après deux ans de prépa à Nantes, j'ai contracté un emprunt de 30.000 euros pour financer mes études en école de commerce. Je viens d'une famille modeste – ma mère était sage-femme, mon père marin pêcheur en Bretagne – et j'avais une envie d'ascension sociale. Mais j'ai vite compris que le monde de l'entreprise n'était pas en phase avec mes idéaux sociaux, sociétaux et écologiques. Je ne crois pas à l'avenir du monde ­capitaliste qui précipite, par ses excès, la ruine de la planète!»

Pour autant, Justine n'est pas du genre à rester les bras croisés chez elle. Outre les cours qu'elle donne à des jeunes en situation de décrochage, elle s'occupe de la communication du Social Bar (un «laboratoire de convivialité et de ­festivité» créé en 2016 à Paris, près de la gare de Lyon) et fait des ­baby-sittings chez des particuliers chaque semaine.

21.000 paumé.e.s

Mais surtout, Justine s'est investie à fond dans le milieu associatif: elle anime la communauté des Paumé.e.s (makesense) qui rassemble 21.000 membres en quête de sens (2300 rien qu'à Nantes, où Justine coordonne également le réseau).

Qui sont-ils? «Ceux qui en ont marre de leur job dans une tour à la moquette grise. Celles qui ont envie de mettre du vert partout dans leur vie. Ceux qui veulent s'engager ou s'épanouir à côté de leur boulot mais qui ne savent pas trop par où commencer», détaille le site des Paumé.e.s. Parallèlement, Justine a même trouvé le temps d'écrire un livre. Son titre? Va t'faire vivre ou comment surmonter le XXIe siècle avec des potes, des bières et des idées (Marabout, 2021).

Va t'faire vivre (Marabout/Hachette), le livre de trois jeunes qui veulent tout changer. Thomas Louapre pour «Le Figaro Magazine»

Un droit au temps partiel

Un ouvrage qu'elle cosigne avec deux autres auteurs, Mahault et Matthieu, fondateur du Collectif Travailler Moins, à Nantes. Contacté par Le Figaro Magazine, il a refusé de nous répondre, «au regard de la ligne éditoriale du Figaro», a-t-il précisé. La vision du monde de son mouvement est clairement résumée dans une ­pétition – en faveur d'un droit au temps partiel notamment – lancée sur Change.org. On y apprend que le collectif «prône le détravail, dont l'objectif est de ­décentrer la place qu'occupe le travail dans nos vies et nos identités. C'est bien sûr sa forme dominante, ­l'emploi, que nous ciblons», expliquent les ­fondateurs du mouvement.

«Car oui, il y a urgence! reprennent-ils. Les défis ­sociaux et écologiques sans précédent nous invitent à rapidement changer notre regard sur nos activités et leur impact. Le “système travail” ­actuel crée un mal-être collectif, des inégalités monstrueuses et un état ­d'esprit individualiste. Il pollue, ­fatigue, aliène.» Un point de vue ­radical sur une aspiration certes ­partagée par de nombreux Français: trouver un meilleur équilibre entre travail et temps libre.


Un modèle social trop généreux?

Trappe à l'inactivité. C'est la formule qu'emploient les économistes pour dénoncer les effets pervers d'un système qui, du fait de la générosité des aides sociales qu'il distribue, n'incite plus à chercher un emploi. Et si c'était l'une des clés du désamour d'une partie des Français pour le travail? La France, on le sait, est championne du monde en matière d'aides sociales. Elle dépense chaque année plus de 800 milliards d'euros à ce titre, dont 570 milliards pour la Sécurité sociale, 49 milliards pour le chômage, 10 milliards de primes d'activité, 11 milliards pour le RSA… «La France compte 5% des dépenses sociales mondiales en 2020 alors que son PIB ne représente que 3 % du PIB mondial!» rappelle Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation Ifrap dans Le Vrai État de la France (Éditions de l'Observatoire, 2022).

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Ce «pognon de dingue», pour reprendre les mots du président de la République, constitue-t-il une trappe à l'inactivité? Faut-il voir dans la générosité de notre modèle social un appel à l'oisiveté plutôt qu'au travail? Les économistes libéraux ne sont pas les seuls à le dire. Les travers du système d'indemnisation des intermittents du spectacle sont régulièrement dénoncés. Et qui n'a pas en tête des exemples de chômeurs qui, alternant périodes d'indemnisation, de formation et d'activité partielle, parviennent à vivre sans vraiment travailler, jonglant avec les aides et la générosité de notre modèle social?

Lorsqu'il était encore ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin n'a pas hésité à tirer la sonnette d'alarme: «Il y a trop d'aides sociales en France», disait-il le 29 mai 2018 sur RTL, invitant à «revoir ce système social» pour une meilleure incitation au retour à l'emploi. Emmanuel Macron n'a pas hésité, durant la campagne présidentielle, à proposer, pour lutter contre l'assistanat, que les allocataires du RSA – allocation versée à 2,1 millions de foyers modestes – «consacrent 15 à 20 heures par semaine à une activité permettant d'aller vers l'insertion professionnelle ». Une manière, a-t-il expliqué, d'«assurer un meilleur équilibre des droits et devoirs». Une urgence, en effet.


Par Ghislain de Montalembert (texte), Thomas Louapre et Éric Garault (photos) - Édition web par Arthur Bayon


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