FIGARO DEMAIN - Muni de son parapente, Nicolas Plain traverse les Alpes pour détecter les différentes sources de pollution à l’échelle locale et aller à la rencontre des habitants. Avec Ushuaïa TV, il réalise une série de films documentaires, «Il faut sauver les Alpes», qui seront diffusés dès novembre.
«Prendre de la hauteur pour mieux comprendre la Terre». C’est la philosophie de Nicolas Plain,
doctorant en sciences du climat et de l’environnement et diplômé de
Polytechnique. Cet explorateur scientifique, comme il aime à se définir,
parcourt les régions avec son parapente pour sensibiliser le grand
public au dérèglement climatique.
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«Plus on s’intéresse à ces thématiques, plus on se dit qu’il faut absolument agir. L’idée est de montrer qu’il y a beaucoup de solutions concrètes qui existent à l’échelle locale et que tout le monde a le pouvoir de changer le monde», explique celui qui, il y a quelques années, travaillait comme chargé de mission pour la décarbonation des transports dans l’équipe interministérielle de la COP21, rattachée au cabinet de Ségolène Royal.
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Cette grande aventure représente le début d’un beau projet, qui sera dévoilé très prochainement au public. Avec Ushuaïa TV, Nicolas réalise une série de films documentaires, «Il faut sauver les Alpes», dont le but n’est pas de dénoncer les problèmes, mais plutôt de mettre en avant les solutions concrètes réalisables. Le premier épisode sera diffusé en novembre, et la série sera présentée en 2020 au festival de Cannes durant la semaine du cinéma positif. «Nous voulons montrer qu’il y a un continuum entre les solutions locales et celles à l’échelle globale, que le spectateur puisse comprendre comment agir».
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Arrivé à la frontière suisse au bout du quatrième jour, près de Chamonix, le scientifique grenoblois constate par exemple que la pollution locale est liée pour beaucoup aux autoroutes et aux feux de cheminée des particuliers. Puis en s’arrêtant aux abords de la Vallée du Rhône, il découvre l’état des abricotiers, pollués par les pesticides, alors même qu’ils se situent à quelques mètres des maisons. «À la source du Rhône, je discute à 2000 mètres d’altitude avec un habitant, qui me confie avoir connu deux jours plus tôt une température à 30°C». Quelques mètres plus loin, Nicolas constate que le glacier du Rhône n’en est plus un, et qu’il a désormais laissé place à un grand lac glacier.
En 2015, il crée l’association «En l’Air pour la Terre» pour communiquer sur les différentes énergies renouvelables de manière ludique. «Je voulais faire partager mes discussions avec des scientifiques sur les réseaux sociaux. Au lieu de faire des interviews standards dans une salle sombre, je me suis dit que les embarquer dans les airs sur mon parapente deux places serait un bon moyen de toucher différents types de publics», explique le Grenoblois. Également au cœur de son projet, se trouve la rédaction d’une revue universitaire recensant des solutions réalisables, bonnes pour l’environnement, la santé des habitants mais aussi pour leur porte-monnaie.
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«Plus on s’intéresse à ces thématiques, plus on se dit qu’il faut absolument agir. L’idée est de montrer qu’il y a beaucoup de solutions concrètes qui existent à l’échelle locale et que tout le monde a le pouvoir de changer le monde», explique celui qui, il y a quelques années, travaillait comme chargé de mission pour la décarbonation des transports dans l’équipe interministérielle de la COP21, rattachée au cabinet de Ségolène Royal.
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«Il faut sauver les Alpes»
Fin juillet, Nicolas a marché, pédalé et volé à travers le massif des Alpes, de Cannes à l’Autriche. Un périple de 1000 kilomètres réalisé en huit jours et sans aucune émission de CO2. «Rien n’était vraiment prévu et c’est ça la magie de l’aventure! J’ai effectué un premier repérage pour rendre compte de la diversité du paysage et des habitants», confie l’Isérois. Son but: montrer que la pollution dans l’air varie en intensité, et que ses causes sont multiples en fonction des activités humaines dans les différents territoires.» LIRE AUSSI - Les biochimistes cherchent à valoriser les algues vertes
Cette grande aventure représente le début d’un beau projet, qui sera dévoilé très prochainement au public. Avec Ushuaïa TV, Nicolas réalise une série de films documentaires, «Il faut sauver les Alpes», dont le but n’est pas de dénoncer les problèmes, mais plutôt de mettre en avant les solutions concrètes réalisables. Le premier épisode sera diffusé en novembre, et la série sera présentée en 2020 au festival de Cannes durant la semaine du cinéma positif. «Nous voulons montrer qu’il y a un continuum entre les solutions locales et celles à l’échelle globale, que le spectateur puisse comprendre comment agir».
Des solutions locales, concrètes et réplicables
«Les Alpes, où je suis né, font partie des régions les plus impactées par le dérèglement climatique, avec 2 degrés de réchauffement en moyenne par rapport à un degré en Europe», explique le parapentiste chevronné. L’Isérois de 27 ans est allé à la rencontre des habitants des Alpes pour comprendre comment ils ont vécu ces dernières années la fragilisation des écosystèmes. Mais aussi pour s’entretenir avec le tissu d’associations, et mettre en lumière les solutions locales, concrètes et réplicables pour préserver l’environnement.» LIRE AUSSI - Le transport de marchandises à la voile, une solution écologique efficace
Arrivé à la frontière suisse au bout du quatrième jour, près de Chamonix, le scientifique grenoblois constate par exemple que la pollution locale est liée pour beaucoup aux autoroutes et aux feux de cheminée des particuliers. Puis en s’arrêtant aux abords de la Vallée du Rhône, il découvre l’état des abricotiers, pollués par les pesticides, alors même qu’ils se situent à quelques mètres des maisons. «À la source du Rhône, je discute à 2000 mètres d’altitude avec un habitant, qui me confie avoir connu deux jours plus tôt une température à 30°C». Quelques mètres plus loin, Nicolas constate que le glacier du Rhône n’en est plus un, et qu’il a désormais laissé place à un grand lac glacier.
«Un laboratoire scientifique volant»
«Depuis tout petit, je voulais voler. J’ai fait une formation à l’armée de l’air, puis j’ai compris que le parapente est la chose qui rapproche le plus du vol d’un oiseau», confie Nicolas. Dans les airs, son moyen de locomotion se transforme en véritable laboratoire scientifique volant pour mesurer la qualité de l’air dans toutes les couches de l’atmosphère en trois dimensions grâce à des capteurs fixes ou des ballons-sondes. De retour sur terre, il travaille avec les scientifiques de l’université de Grenoble-Alpes pour analyser les relevés et comprendre comment les rendre plus pertinents.En 2015, il crée l’association «En l’Air pour la Terre» pour communiquer sur les différentes énergies renouvelables de manière ludique. «Je voulais faire partager mes discussions avec des scientifiques sur les réseaux sociaux. Au lieu de faire des interviews standards dans une salle sombre, je me suis dit que les embarquer dans les airs sur mon parapente deux places serait un bon moyen de toucher différents types de publics», explique le Grenoblois. Également au cœur de son projet, se trouve la rédaction d’une revue universitaire recensant des solutions réalisables, bonnes pour l’environnement, la santé des habitants mais aussi pour leur porte-monnaie.
Source: http://www.lefigaro.fr/sciences/un-polytechnicien-en-parapente-pour-rendre-compte-du-dereglement-climatique-20190903
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