Sur les sujets de société et de civilisation en France et dans le monde; et tout ce qui me passe dans la tête...
Pages
- Accueil
- mon portail
- Pays de Fayence
- Mines 2016
- Anglo-French
- Fils-rss
- Libéralisme quesaco?
- X ex twitter
- YouTube
- 8e-énergie
- Espace Sciences
- Institutions
- Sources
- France stratégie
- Jean-Marc Jancovici
- Alain Grandjean
- Adrastia
- Shift project
- Carbone 4
- INSEE
- Europe UE
- Eurostat
- ThinkerView
- Momentum
- DrPhysics
- BP stats
- IEA/AIE
- BFM-Experts
- NewsDeck
- Social Europe
- BFMBusiness
26/02/2021
FNE Alpes-Maritimes - Fédération départementale des associations de Protection de la Nature
Luc de Barochez – La Chine, Facebook, même combat - Le Point par Luc de Barochez
Thomas Piketty est pour l'annulation de la dette Covid
«Ils feraient bien de se consacrer à la relance de la croissance en France et en Europe», a lancé Thomas Piketty à l'exécutif au moment de refuser la Légion d'honneur. «Je refuse cette nomination car je ne pense pas que ce soit le rôle d'un gouvernement de décider qui est honorable», s'est en outre expliqué l'économiste dont le livre «Le Capital au XXIè siècle» s'est déjà vendu à 1,5 million d'exemplaires dans le monde entier.
Extractive Tourism: Covid-19 suspends freedom to travel anywhere on earth.
L'épidémie de coronavirus fait partie de la crise du changement climatique
par Vijay Kolinjivadi post-doctorant à l'Institut de politique de développement de l'Université d'Anvers; via Al Jazeera; publié le 30 mars 2020
Image: Des militants de Greenpeace affichent une banderole près des camions forestiers lors d'une manifestation contre la destruction de la forêt à Bukit Tiga Puluh dans la province indonésienne de Jambi le 5 août 2010 [Fichier: Reuters / Beawiharta]
La vitesse et l'ampleur de l' épidémie de coronavirus ont surpris les gouvernements mondiaux et laissé le marché boursier sous le choc. Depuis que le virus est apparu pour la première fois dans la province chinoise du Hubei, il a infecté plus de 700 000 personnes et tué plus de 33 000 à travers le monde en moins de six mois.
L'efficacité contre la durabilité ? par Robert Sidelsky via Project Syndicate
La science économique est censée nous apprendre à produire le plus de satisfaction possible en utilisant le moins de temps et d'efforts possibles. Plus nous économisons l'usage de ressources limitées, plus nous sommes « efficaces » pour obtenir ce que nous voulons. L'efficacité est une qualité précieuse, car elle permet de réduire le coût de la vie. La clé d'une vie meilleure est donc d'obtenir à moindre coût les biens et services dont nous avons besoin.
La consommation : un moteur de l'économie et de l'estime de soi
Dans la pensée économique, la consommation occupe une place importante, mais bigarrée. Certains y voient le moteur de l'économie, d'autres le produit des stratégies des firmes pour écouler leurs produits, d'autres encore une façon de se situer dans la hiérarchie sociale ou un danger pour une planète aux ressources en voie d'épuisement. Revue des approches par Denis Clerc via Alternatives économiques
Dette: Anthony Requin directeur de l'Agence France Trésor : « Le débat sur l'annulation de la dette détenue par la BCE est contreproductif »
par JEAN-CHRISTOPHE CATALON via Alternatives Économiques
Il ne se passe pas un jour sans qu'on parle d'elle. La dette publique fait l'objet d'un débat passionnant, et parfois passionné, entre économistes. Le discours catastrophiste des années 2010-2011 a marqué les esprits, si bien que la situation actuelle a pu surprendre plus d'un quidam : oui, la dette a largement franchi la barre des 100 % du PIB, mais, non, la France n'est pas en faillite pour autant.
Troisième vague du Covid : le pari de l'indifférence par EIoi LAURENT via Alternatives économiques
Une troisième vague encore plus meurtrière ?
23/02/2021
Vortex polaire: c'est quoi cette vague de foid aux Etats-Unis jusqu'au Texas et la grande douceur chez nous
A polar vortex is a low pressure area—a wide expanse of swirling cold air—that is parked in polar regions. During winter, the polar vortex at the North Pole expands, sending cold air southward. This happens fairly regularly and is often associated with outbreaks of cold temperatures in the United States.
Un vortex polaire est une zone de basse pression - une vaste étendue d'air froid tourbillonnant - qui est stationnée dans les régions polaires. En hiver, le vortex polaire au pôle Nord se dilate, envoyant de l'air froid vers le sud. Cela se produit assez régulièrement et est souvent associé à des flambées de températures froides aux États-Unis.
Suite...
Voir le vortex pôle Nord vue par satellite du 20 déce 2020 au 15 janvier 2021 Source NOAA Cliquer.
Insee Les vrais chiffres de la mortalité du Covid en France par Jean de Kervasdoué via le Point
Diploweb: Quelles diplomaties européennes ? Entretien avec Pr Laurence Badel, Université Paris 1
Laurence Badel (L. B) : C’est une histoire inscrite dans la longue durée de l’histoire de l’Europe. Elle permet de revisiter l’histoire de ses relations internationales sous l’angle de ses pratiques diplomatiques.
Les grandes phases de la mondialisation des échanges depuis le XVe siècle sont scandées par l’ouverture et la fermeture de consulats, de légations, d’ambassades, par des conflits protocolaires, par des débats sur les langues de la négociation ou sur le siège des organisations internationales. Cette histoire met au jour les enjeux de puissance, les processus de socialisation, d’intégration ou d’exclusion des États dans la communauté internationale ainsi que des pratiques inédites de coopération et de négociation.Francis Lalanne visé par une enquête pour atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation
C'est une infraction extrêmement rare. Selon nos informations, le parquet de Paris a ouvert, le 27 janvier dernier, une enquête préliminaire contre Francis Lalanne, chanteur et figure des Gilets jaunes. La justice lui reproche des faits de provocation publique non suivie d'effet, à la commission d'un crime ou d'un délit portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation. Des faits passibles de cinq ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.
« En matière de violences sexuelles, la justice n’a pas de rôle thérapeutique » - Le Point
20/02/2021
19/02/2021
Introduction à la sociohistoire des idées politiques
FOG – Zemmour, président ? - Le Point par Franz-Olivier Giesbert
Est-ce une mauvaise plaisanterie ? Tous les espoirs sont permis quand on est vomi à ce point par le microcosme parisien, qu'on a publié des livres qui, comme Le Suicide français (Albin Michel), se sont écoulés à plus de 500 000 exemplaires, ou que l'on rassemble tous les soirs, de 19 à 20 heures, sur sa seule bouille, entre 800 000 et 1 million de téléspectateurs sur CNews.
A 4000€ par mois fait-on partie de la classe moyenne ? Taxer les riches!
Nous sommes tous issus de la classe moyenne. Du moins, c’est ce que l’on aimerait croire. Et les hommes politiques flattent régulièrement cette propension des Français à se moyenniser. Dernier exemple en date, les déclarations de François Bayrou dimanche sur RTL n’ont pas manqué de créer une énième polémique : « 4 000 euros par mois, pour moi c’est la classe moyenne », a estimé le président du MoDem.
18/02/2021
Ré-industrialiser la France: la crise du Covid a relancé le débat.
- importer des produits à bas coûts fabriqués dans les pays d'Asie du Sud-Est (Chine atelier du Monde) et d'Europe de l'Est ex Peco;
- exporter vers ces mêmes pays des produits à haute valeur ajoutée que ces pays ne fabriquent pas eux-mêmes. En France, depuis 30 ans, ce sont les importations de produits à bas coûts qui furent privilégiés avec comme conséquence la désindustrialisation et le déficit de la balance des paiements. L'Allemagne a fait les deux, notamment par l'industrie automobile; d'où un niveau d'industrialisation resté élevé (23% en 2017 contre 12% chez nous) et une balance des paiements très excédentaire.
17/02/2021
Gilles Kepel – Les nouvelles guerres secrètes
La pandémie a éclipsé un autre tremblement de terre. À l'ombre du Covid-19, le Moyen-Orient, région du monde concentrant les plus importantes ressources énergétiques, connaît des bouleversements géopolitiques que le nouveau livre de l'islamologue Gilles Kepel, Le Prophète et la Pandémie (Gallimard, à paraître le 11 février), retrace avec un soin méticuleux. Une nouvelle donne dont voici quelques lignes. Le désintérêt croissant pour la zone des États-Unis, désormais autosuffisants en pétrole, pousse les autocrates de la région à dicter leur loi, pour le meilleur comme pour le pire. Riches de leur or noir, le Saoudien Mohammed ben Salmane et Vladimir Poutine jouent à la roulette avec les prix du baril et font dévisser les cours. En quête de nouveaux alliés pour assurer leur sécurité et faire face à l'ennemi commun, l'Iran, les pétromonarchies du Golfe normalisent leurs relations avec l'ennemi d'hier - Israël.
L'Inde est-elle une superpuissance militaire ou un tigre de papier?
Après des décennies de sous-investissement, les forces militaires indiennes sont en déclin, mais ce n'est pas une mauvaise nouvelle pour le pays. La position stratégique de l'Inde a radicalement changé au cours de la dernière décennie. Traditionnellement attachée à son principal rival, le Pakistan, l'Inde est désormais préoccupée par la modernisation rapide et frappante des forces armées chinoises.
16/02/2021
Présidentielle 2022: que l'élection nous préserve d'un Trumpisme à la française.
Voici deux lectures de Time Magazine février 2021 qui nous montrent ce qu'est le suprémacisme blanc et sa menace pour la démocratie. Comme dans tous les pays où le totalitarisme a sévi... c'est EUX contre NOUS.... EUX c'est les autres, impurs, il faut les renvoyer chez eux!
- Like our pandemic response, the U.S capitol riot is the latest cataclysm to be blamed on a failure https://justpaste.it/6l5gx
- Our destructive cycle of us-vs.them thinking by Madeleine Albright https://justpaste.it/5js9e
Extrême droite, islam… Cécile Duflot attaque les dirigeants de la gauche - Le Point
Auprès du « Monde », l’ex-ministre s’inquiète de voir la gauche sérieusement envisager l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir « comme une fatalité ».
Elle a beau avoir rangé ses habits ministériels il y a déjà longtemps, Cécile Duflot n'en reste pas moins très préoccupée par l'état démocratique et social de la France.
Comment Marine Le Pen veut mettre l’islamisme hors la loi - Le Point
« Peut-on se promener en tenue SS dans les rues ? Non ? Eh bien, on ne doit pas non plus pouvoir se promener en tenue salafiste. » Nommer les choses, quitte à en rajouter : en présentant ce vendredi leur contre-proposition de loi « visant à combattre les idéologies islamistes », les élus du Rassemblement national entendent appuyer lourdement le contraste. Le projet gouvernemental « confortant le respect des principes de la République », qui sera débattu la semaine prochaine à l'Assemblée, ne contient pas le mot « islamisme » – la loi de 1905 interdisant, selon l'exécutif, de désigner nommément une religion ? Leur contre-proposition le cite 24 fois. « Il n'y a rien de pire que de se lancer dans un débat qu'on ne maîtrise pas », confie Marine Le Pen au Point.
15/02/2021
Nucléaire: Stop EPR ni à Penly ni ailleurs... un bon exposé des dangers du nucléaire.
L'indice de démocratie: quesaco?
«La grande dépression de la démocratie» Par Nicolas Baverez
L’année 2020 a été marquée par un recul historique de la démocratie. En témoigne le classement mondial des pays dressé par The Economist en fonction de leur caractère démocratique (cliquer sur l'image). Le constat est sans appel. Sur 167 États, la planète ne compte en 2020 que 23 démocraties à part entière, qui regroupent 8,4 % de la population mondiale, et les libertés régressent sur tous les continents. Les régimes autoritaires ou hybrides sont largement majoritaires et gouvernent plus de la moitié de l’humanité.
14/02/2021
Trump mais pas que! La démocratie libérale, modèle occidental, est en danger.
« Vous n’avez pas le monopole de la haine. | «Bouillaud's Weblog - bloc-notes d'un politiste
Emploi Au Brésil, Ford ferme ses usines et toute une ville s’éteint
Sur les chapeaux de roues. Ce lundi 11 janvier avait débuté comme tous les lundis chez Luzinete Bonfim, à Camaçari, dans l’État brésilien de Bahia. À 5 heures du matin, la sonnette avait retenti, annonçant l’arrivée d’une petite fille de 3 ans. À 7 heures, un autre bébé.
Trump's acquittal is a sign of ‘constitutional rot’ – partisanship overriding principles
L'acquittement de Trump est un signe de `` pourriture constitutionnelle '' - principes primordiaux de la partisanerie
La décision du Sénat d'acquitter l'ancien président Donald Trump lors de son deuxième procès de destitution a peut-être été une victoire pour Trump, mais c'est un signe clair que la démocratie aux États-Unis est en mauvaise santé.
États-Unis. Donald Trump acquitté au terme de son second procès en destitution
L’ex-président américain Donald Trump a échappé samedi 13 février à un verdict de culpabilité à l’issue de son second procès en destitution devant le Sénat américain, qui le jugeait pour “incitation à l’insurrection” après l’assaut de ses supporteurs contre le Capitole le 6 janvier.
La violence est consubstantielle à la culture de Twitter
Samuel Laurent, journaliste au Monde, a dirigé la rubrique de vérification — Philippe Quaisse
- Présent sur le réseau social Twitter depuis son lancement en France, Samuel Laurent a été le témoin de l’évolution de la plateforme et de ses usages.
11/02/2021
Les faux chiffres de la Fondation Nicolas Hulot - Le Point
C'est ce qu'on appelle réussir un « coup ». Ce 9 février, les matinales radio ont toutes claironné, à grand renfort d'indignation, un chiffre « affolant » et qui claque : contrairement à toutes les promesses, les politiques conduites en faveur d'une baisse de l'usage des pesticides seraient un échec cinglant. « Entre 2009 et 2017, l'utilisation des pesticides en France a augmenté de 25 % », affirme la Fondation pour la nature et l'homme (créée par Nicolas Hulot) dans un rapport publié ce mardi et aussitôt repris, sans vérification ni recul, par la quasi-totalité de la presse grand public. Et Nicolas Hulot, invité sur la radio RMC, de pousser des hauts cris : « Ce n'est pas une fatalité, c'est une forme de résignation et d'aberration ! » Sauf que… les chiffres de Nicolas Hulot sont faux, comme n'a pas manqué de le souligner le ministre de l'Agriculture lui-même sur Twitter, dénonçant une présentation « fausse » et « dégradante » pour les agriculteurs.
Nicolas Hulot, le vertige du creux - Le Point
En juillet 2011, alors qu'il concourt à la primaire écologiste face à Eva Joly, Nicolas Hulot se fait renverser un cageot d'épluchures sur la tête par des militants radicaux qui lui reprochent sa fortune et sa fréquentation des hommes de droite. Eva Joly pas plus que les cadres du parti EELV n'auront un mot de compassion à son égard et Hulot en restera profondément blessé. Tel est le héros préféré des Français : une âme tendre peu au fait des mœurs politiques, peu enclin aux polémiques. Il n'a pas le catastrophisme imperturbable d'un Aurélien Barrau, le Raspoutine du show-biz, ni la morgue d'un Jean-Marc Jancovici, le technocrate de la décroissance, ni la douceur inquiète d'un Pablo Servigne, et encore moins la jouissance morbide d'un Yves Cochet, ce Droopy breton qui ne s'illumine qu'en évoquant la fin du monde, les millions de morts, l'effondrement généralisé. Tous sont un peu connus, mais aucun ne jouit de son aura. D'où vient-elle ?
Fourquet, Perrineau et Lebourg jugent la nouvelle Marine Le Pen - Le Point -
Comment parvenir au pouvoir
Marine Le Pen en fait une épopée libératrice où, comme jadis les partis d'extrême droite européens ou les mouvements de libération nationale dans les pays colonisés par les Européens, le groupe politique affirme ne pas seulement représenter un groupe mais « conduire le peuple à la victoire ». Elle oppose deux projets politiques. L'ennemi, c'est à la fois le « nomadisme », le « mondialisme » et le « progressisme », selon un point de vue ancien à l'extrême droite, mais elle ajoute la «métropolisation ».
Jérôme Fourquet : « La France du Boncoin » contre « la France d'Amazon »
Ce discours prononcé par Marine Le Pen à deux mois du scrutin doit fixer le cap stratégique tout en se livrant à un effort de théorisation visant à préciser et à structurer la doctrine frontiste en matière d'aménagement du territoire. Il s'agit là d'un point important dans la mesure où la crise des Gilets jaunes comme la géographie très singulière du vote RN (scores élevés, voire très élevés dans une partie de la France périphérique versus une plus faible audience dans la plupart des grandes agglomérations) nous montrent que la dimension territoriale et le rapport à l'urbanité pèsent d'un poids de plus en plus déterminant sur le fait politique et électoral.
Marine Le Pen a déroulé les classiques frontistes en mettant l'accent sur l'immigration et l'insécurité, thématiques au cœur du programme des candidats dans leurs villes respectives. Fidèle à la ligne stratégique qu'elle s'était fixée en prenant la tête du parti en janvier 2011, en rupture avec celle de son père, la dirigeante a martelé ce qu'on pourrait appeler le « théorème d'Hénin-Beaumont ». Les élections locales, au premier rang desquelles les municipales, doivent faire l'objet d'une attention et d'un investissement militant particuliers dans la mesure où elles doivent participer à la conquête progressive du pouvoir présidentiel, objectif majeur qu'elle a rappelé dans son discours : « Je le clame haut et fort : notre volonté est de parvenir au pouvoir » et qu'elle a réaffirmé quelques jours plus tard en étant la première candidate à se déclarer officiellement pour la présidentielle, deux ans et demi avant le scrutin. Pour le RN, l'implantation locale sert de point d'appui et de rampe de lancement à la conquête du pouvoir présidentiel. En architecte en chef de ce grand dessein, Marine Le Pen a donc rappelé la méthode à ses partisans : « Vous devez être d'inlassables ouvriers qui alignent leurs rangs de pavés, un à un, sachant que vous construisez là la voie qui conduit à la victoire. » Autre point de méthode, la leçon de l'échec de la précédente expérience du frontisme municipal entre 1995 et 2001 dans quelques villes du sud de la France a été retenue. Plus question de tenter comme à l'époque de prendre des mesures en matière migratoire qui ne relèvent pas des compétences d'une municipalité : « [l'immigration] sera combattue dans la mesure des moyens accordés aux maires pour la contrer ».
Enracinement. Mais, parallèlement à ce petit vade-mecum du bon candidat RN, le discours prononcé par Marine Le Pen revêt une véritable dimension doctrinale. Deux concepts servent de clés de voûte à la vision du territoire et de la société que la dirigeante du parti a développée : le localisme et la démétropolisation. Le localisme figurait déjà en bonne place dans le programme du RN lors des européennes. Dans une économie globalisée dans laquelle les flux de marchandises (et leur lot de délocalisations) et d'individus ont très fortement augmenté, le localisme constitue la réponse et l'alternative proposée par le camp des « patriotes ». Cette notion surfe aussi sur la sensibilité grandissante de l'opinion à la problématique environnementale. Face à un projet de société reconfiguré par Amazon, Marine Le Pen oppose en quelque sorte la « France du Boncoin ». Le localisme façon Marine Le Pen se décline au plan de la citoyenneté (pouvoir aux maires et aux habitants plutôt qu'aux intercommunalités), économique (relocalisation des productions) mais aussi culturel (cf. le slogan « faire de nos quartiers des villages »). Le localisme version RN fait l'éloge des traditions locales qu'il s'agit d'entretenir et de revivifier tant au niveau de l'urbanisme et de l'architecture que de l'animation culturelle (c'est exactement la feuille de route suivie par Robert Ménard à Béziers,par exemple). Derrière le localisme se dessine le concept de société enracinée. Le terme même d'enracinement revient à six reprises dans ce discours. Ce n'est pas un hasard puisque le culte des racines et la critique symétrique des individus sans attache, apatrides et cosmopolites (on dirait aujourd'hui « mondialistes ») sont au cœur de la vision du monde portée par le courant de la droite nationaliste depuis toujours, comme en témoigne le titre d'un des plus célèbres livres de Maurice Barrès : Les Déracinés.
Lire aussi Amazon contre leboncoin, la nouvelle bombe de Jérôme Fourquet
Menaces. Ce projet de ré-enracinement présenté par Marine Le Pen vise à faire pièce au processus de métropolisation, vigoureusement dénoncé. La « métropolisation » est dépeinte comme une conséquence de la mondialisation au même titre que le « nomadisme ». La leader frontiste associe d'ailleurs les deux phénomènes : « [au cœur de la capitale nous voyons] des campements de tentes et de bâches, de véritables favelas de tôles et de cartons, des cohortes de gens venues du monde entier qui bivouaquent dans nos rues ». Non seulement les métropoles déshumanisent, mais elles uniformisent les paysages partout sur la planète (« Nous ne voulons pas que nos villes ressemblent par leurs immeubles de verre identiques et leur monotonie culturelle à n'importe quelle autre ville du monde »), quand « la densification des métropoles régionales assèche les territoires ». Pour Marine Le Pen, l'univers des grandes métropoles concentre donc l'ensemble des menaces qu'il s'agit de combattre. Mais en dressant un portrait « cauchemardesque » (pour reprendre un de ses mots) des grandes métropoles « mondialisées et nomadisées », elle prend aussi acte de la faiblesse électorale de son parti dans le cœur des grandes agglomérations et indique clairement à ses troupes que les perspectives de conquêtes sont à rechercher à l'écart des métropoles, dans des villes petites et moyennes. La vision du monde portée par Marine Le Pen dans ce discours vient en quelque sorte s'aligner sur la réalité sociologique et géographique de son électorat, tout comme jadis la « ceinture rouge », constituée par les villes communistes en banlieue parisienne, incarnait le discours présentant le PC comme le représentant de la classe ouvrière.
Pascal Perrineau : la « stratégie du bas vers le haut »
Dans son discours, Marine Le Pen a insisté sur le concept de « localisme municipal ». Pour un parti qui, depuis trois décennies, considérait que le pouvoir se prend par le haut et qui portait un assez profond mépris aux échelons locaux considérés comme subalternes et périphériques, il y a là une inflexion majeure. Jean-Marie Le Pen a toujours privilégié les grandes élections nationales (présidentielles de 1988, 1995, 2002, 2007 ; législatives de 1993, 1997) et souvent c'est lors de celles-ci qu'il a réalisé ses meilleurs scores. D'autre part, il soupçonnait les élections locales de produire des baronnies locales qui auraient peu à peu été des concurrences à l'exercice de son autorité. Dans un premier temps, la fille perpétua la stratégie du père, jusqu'aux élections locales de 2014 et 2015. Ses nouveaux « succès » locaux annonçaient son niveau élevé à la présidentielle de 2017 et sa capacité à figurer au second tour. En dépit de la forte dynamique électorale (21,3 % au premier tour, 33,9 % au second), Marine Le Pen était loin de la barre des 50 %. Il s'agit cette fois de construire les conditions d'une « victoire si méritée parce que si complexe à aller chercher ». Pour cela, la présidente du RN décline les grands classiques de son parti : « l'amour de la France », « l'unité nationale », la dénonciation des « vieilles féodalités qui ossifient la politique », « l'arrogante fatuité des prétendues élites », la mondialisation responsable de « la destruction de nos emplois et [de] l'immigration massive », l'insécurité croissante et, bien sûr, la réforme des retraites. Mais, ce qui est nouveau, c'est la substitution d'un mouvement d'en bas au mouvement d'en haut pour prendre le pouvoir. Calendrier électoral oblige : les trois élections à venir avant l'échéance présidentielle sont trois élections locales (municipales, départementales et régionales). Et Marine Le Pen de bien préciser à ses troupes que « le combat municipal n'est pas une corvée » ! Mais au-delà de ces contingences, la candidate éprouve le besoin de préciser qu'une « victoire, ça ne se décrète pas, ça se construit ». Cette construction va du bas vers le haut, du local au national et non l'inverse. L'ardeur de la néophyte de ce type de construction est à nulle autre pareille et le local est paré de toutes les vertus : « Il n'est pas de meilleure école que les municipales. »
Stratégie. Pourquoi cette vertu prêtée au local ? Parce que celui-ci permet l'« émergence d'une nouvelle élite », le « respect des particularismes locaux », l'« enracinement », la « proximité », le « mutualisme », l'« économie du partage »… Le localisme lepéniste prend presque des allures de « socialisme municipal », ce courant qui, à l'articulation du XIXe et du XXe siècle, offrit à un courant socialiste qui faisait peur une vitrine présentable. Plus prosaïquement résonne à nos oreilles la stratégie de la droite aux municipales de 1983 qui prétendait « reconquérir la France ville par ville ».
Pour que cette stratégie localiste rencontre un écho, il lui faut des adversaires à combattre et des citadelles à prendre. Les adversaires, au-delà de la litanie habituelle des ennemis du mouvement lepéniste (mondialistes, élites, cosmopolites, eurocrates, immigrés…), sont nombreux : la « métropolisation », les « villes-mondes », le « désordre urbain », la « fracture territoriale », les « urbanistes progressistes »… Le poète belge anarchiste Émile Verhaeren est mobilisé pour dénoncer les « villes tentaculaires » et les « plaines mornes et lasses » qu'on ne défend plus… Il reste à savoir si ce lepénisme localiste emportera, dans un monde d'appartenances territoriales en pleine recomposition, davantage la conviction des Français en 2022.
Nicolas Lebourg : « Une critique de la métropolisation »
Sur le fond comme sur la forme, ce discours de Marine Le Pen est très structuré. Elle s'adresse à ses troupes d'une façon qui évoque ce que le politiste Xavier Crettiez nomme « l'escapisme révolutionnaire » : alors que militer pour une campagne municipale est une chose assez anodine en démocratie, elle en fait une « aventure hors du commun » et un « parcours initiatique nécessaire » forgeant « une nouvelle élite » pour le « grand réveil des peuples » - formule qui, ici, renvoie aux progressions électorales des partis d'extrême droite mais que le FN utilise depuis la chute du mur de Berlin pour affirmer que le sens de l'Histoire est celui du combat des identités contre le « mondialisme ». Cette galvanisation est soutenue par une certaine musicalité du propos, où la présidente du RN fait rimer « alternance » et « exigence », et assure que son parti a ramassé le « drapeau » dans le « ruisseau ».
Épopée. Cette stylistique n'est pas vaine, elle a pour but de donner un sens à la politique. Marine Le Pen en fait une épopée libératrice où, comme jadis les partis d'extrême droite européens ou les mouvements de libération nationale dans les pays colonisés par les Européens, le groupe politique affirme ne pas seulement représenter un groupe mais « conduire le peuple à la victoire ». Elle oppose deux projets politiques. L'ennemi, c'est à la fois le « nomadisme », le « mondialisme » et le « progressisme », selon un point de vue ancien à l'extrême droite, mais elle ajoute la « métropolisation ». La critique des politiques de métropolisation menées sans débat démocratique a été au cœur des succès du FN au premier tour des régionales de 2015. Mais le soir même, les commentateurs polémiquaient sur l'islam en lieu et place de ce sujet. Ici, Marine Le Pen fait de la protection un thème global, pris dans sa dimension policière, car c'est toujours un sujet porteur pour le FN, mais aussi en dénonçant « l'insécurité sociale » du macronisme. Elle préconise une « démétropolisation » et le « localisme ». La critique de la ville-monde Paris (le RN n'y a aucune chance), plus soucieuse des autres villes-mondes que des villes françaises, lui permet de prôner une incitation fiscale au déménagement d'entreprises des métropoles vers les zones délaissées : c'est une idée qui lui permet de lier campagne des municipales et de la présidentielle. En somme, elle transforme sa sociologie électorale (classes populaires du secteur privé, zones rurales, etc.) en camp politique des outsiders de la mondialisation qu'elle mènerait contre la « start-up nation » d'Emmanuel Macron§
Marine Le Pen - Front national
De son vrai nom Marion Anne Perrine Le Pen, Marine Le Pen est née dans les Hauts-de-Seine le 5 août 1968.
Fille de Jean-Marie Le Pen, elle adhère au Front national dès l'âge de 18 ans.
Elle se présente pour la première fois à une élection en 1993 à l'occasion des législatives.
Elle termine en 3e position à ce scrutin (11,10 %) et finit juste derrière le candidat PS Jean-Luc Gonneau (11,85 %).
En 1998, elle obtient son premier mandat politique en qualité de conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais.
Certes, être la fille de Jean-Marie Le Pen l'a bien aidé à grimper en hiérarchie au sein du parti d'extrême droite.
Mais sa première performance électorale lui fait aussi franchir un palier.
Elle opte évidemment pour le camp de son père lorsque celui-ci se brouille avec Bruno Mégret à la fin des années 1990.
Elle commence aussi en parallèle à créer des associations satellites du
FN destinées à dédiaboliser le parti comme Générations Le Pen.
À
l'occasion de la présidentielle de 2002 (celle où son père accède au
second tour face à Jacques Chirac), elle fait ses réelles premières
interventions médiatiques sur le plan national et sa présence sur les
plateaux marque les esprits.
Ses performances télévisées participent alors à son ascension.
Surtout qu'elle échoue de près aux législatives de 2002 où elle séduit
pas moins de 24,24 % des électeurs au premier tour et s'incline au
second en rassemblant 32,30 % des suffrages.
Les années qui suivent confirment sa montée en puissance.
Elle devient députée européeenne en 2004 mais la présidentielle de 2007 s'avère décevante pour Jean-Marie Le Pen.
Certains cadres du FN désignent la politique de dédiabolisation du
parti initiée par Marine Le Pen comme principale cause de cet échec
électoral.
Sauf que cette dernière réalise un score satisfaisant aux législatives de juin 2007.
Elle échoue certes une nouvelle fois à ce scrutin mais fait perdre 1700
voix et près de 10 points au candidat socialiste par rapport à 2002.
C'est un déclic pour Marine Le Pen qui voit dans la 14e circonscription
du Pas-de-Calais (Courrières, Hénin-Beaumont, Leforest,
Montigny-en-Gohelle, Rouvroy) un laboratoire idéal pour populariser le
Front national auprès de la classe ouvrière qui subit de plein fouet la
crise économique.
Investie tête de liste dans la même région pour
les européennes de 2009, sa désignation provoque la colère de Carl Lang,
député européen FN sortant de cette même circonscription.
Il est
alors suspendu du parti tandis que Marine Le Pen réalise une nouvelle
performance électorale en récoltant 10,18 % des voix.
En 2011, elle succède à son père comme président du FN.
Son conjoint Louis Aliot et son bras droit Florian Philippot l'aident à
dédiaboliser davantage le parti d'extrême droite en adoptant un
discours anti-libéral.
La présidentielle de 2012 est un franc succès puisqu'elle rassemble pas moins de 17,90 des suffrages.
Elle fait mieux que son père en 2002 qui, lui, était arrivé au second tour.
Deux ans plus tard, les municipales viennent enfin récompenser son implantation locale.
Steeve Briois, l'un de ses plus proches collaborateurs, est élu maire de Hénin-Beaumont.
Les élections européennes et départementales qui suivent confirment sa montée en puissance.
Mais elle finit alors par entrer en conflit avec son père non avare de déclarations xénophobes voire antisémites.
Sur RTL, elle déclare partager sur le fond les idées de son père mais
s'oppose drastiquement à la méthode paternelle pour les diffuser.
Elle parvient, en 2015, à faire exclure Jean-Marie Le Pen du parti qu'il a fondé.
La même année, elle est candidate aux régionales dans le nouveau territoire de Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
Donnée favorite par les sondages, elle réalise un gros score et finit
en tête du premier tour (40,64 %) mais s'incline face à Xavier Bertrand
au second car ce dernier a profité du report des voix des voix de la
gauche (57,77 % contre 47,23 % pour Marine Le Pen).
Gonflée par sa montée en puissance, elle se positionne comme la favorite pour finir en tête du premier tour à l'occasion de la présidentielle de 2017.
Mais un débat raté et une vague macroniste lui font perdre le second tour au profit du candidat de La République en Marche.
Elle parvient tout de même à conserver son mandat de députée en remportant les législatives dans le Pas-de-Calais.
La carte du monde des projets de mini-réacteurs nucléaires
Voici de quoi il s'agit Wikipedia
Nucléaire : la Pologne envisage la commande de six réacteurs EPR à la France
La Pologne envisage la commande de réacteurs de nouvelle génération EPR français, mais son choix sera influencé par les décisions prises en France sur l'avenir d'EDF et du programme nucléaire, a déclaré mercredi le PDG du producteur d'électricité.
OpenLux : posez vos questions à propos de l’enquête sur le Luxembourg, paradis fiscal situé au cœur de l’UE
Une base de données inédite constituée par « Le Monde » révèle que plus de 6 500 milliards d’euros sont stockés dans des sociétés offshore au Luxembourg. Parmi les propriétaires : des milliardaires, des artistes, des sportifs ou des criminels.
09/02/2021
Zitelmann – L’incompétence de von der Leyen va coûter cher - Le Point
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est de plus en plus souvent la cible de critiques du fait de sa gestion calamiteuse de l'approvisionnement de vaccins anti-Covid. Les pays membres ont en effet demandé à l'UE de s'occuper des vaccins pour eux – ce qui fut une erreur monumentale.
Thomas Gomart IFRI: «La France doit se préparer aux nouvelles guerres invisibles»
La mondialisation accélère la compétition entre les nations, de manière plus ou moins visible. Le directeur de l’Institut français des relations internationales (Ifri) invite l’Europe à actualiser son logiciel géopolitique et géoéconomique et à consentir des efforts dans le domaine de la défense, notamment du renseignement. Il publie Guerres invisibles. Nos prochains défis géopolitiques (Éditions Tallandier).
08/02/2021
Covid-19 Isolement et Covid-19 : cas contact, durée, test, attestation
07/02/2021
Quand Bayrou défie Macron - Challenges
Annulation de la dette publique : pourquoi tant de passions pour choisir la couleur des rideaux ?
La pandémie de Covid-19 creuse le fossé en Europe, entre le Sud dépendant du tourisme et le Nord
06/02/2021
Hausse de l’hétérogénéité de l’économie mondiale à cause de la pandémie... Patrick Artus via le Point
Peste et Covid... histoire des épidémies par Patrick Boucheron historien
Ça tombait bien, trop bien : ça tombait mal. Face au curieux hasard qui plaçait l'épidémie de Covid-19 sur sa route au moment où il devait entamer, au Collège de France, son cours sur la peste noire, l'historien Patrick Boucheron a failli renoncer. Rien de plus trompeur, explique-t-il en effet, que la fausse évidence de la « concordance des temps », rien de plus hasardeux que la recherche d'écho et de similitudes qui rendraient le passé moins lointain, le présent moins opaque. Puisque les rapports existent néanmoins, puisque ça a à voir malgré tout, que peut dire l'historien du coronavirus, et de quoi l'histoire de la peste est-elle faite ? Que nous apprend la science, et que transporte l'imaginaire ? C'est à un regard neuf et à une histoire globale que Patrick Boucheron nous invite. Suite...
Il y a 10 ans, un virus proche du SARS-CoV-2 circulait déjà au Cambodge
Inventer l'État-providence social-écologique | Eloi Laurent par Alternatives Economiques
Ramené au plus simple, l’Etat-providence est un assureur qui oppose un droit à un risque. Il affirme la possibilité de pouvoir recourir à tout moment à la solidarité nationale dans nos parcours de vie (chômage, maladie, enfants, retraite...).