- importer des produits à bas coûts fabriqués dans les pays d'Asie du Sud-Est (Chine atelier du Monde) et d'Europe de l'Est ex Peco;
- exporter vers ces mêmes pays des produits à haute valeur ajoutée que ces pays ne fabriquent pas eux-mêmes. En France, depuis 30 ans, ce sont les importations de produits à bas coûts qui furent privilégiés avec comme conséquence la désindustrialisation et le déficit de la balance des paiements. L'Allemagne a fait les deux, notamment par l'industrie automobile; d'où un niveau d'industrialisation resté élevé (23% en 2017 contre 12% chez nous) et une balance des paiements très excédentaire.
En France la production est mal distribuée sur le territoire; elle est très concentrée dans des métropoles tandis que les zones périphériques et rurales se sont peu à peu vidées. Le concept "à chaque village son usine" de mon enfance est peut-être excessif, mais il reste pertinent. Lors de mes missions professionnelles en Allemagne, j'avais observé en effet une meilleure distribution des forces de production sur tout le territoire.
Voici un texte intéressant d'Olivier Lluansi http://bit.ly/Mines511-Lluansi
Vous y trouverez ce graphique qui montre la diminution de l'emploi industriel en France par régions et son remplacement par les services. Certes une partie des emplois industriels s'est déplacée dans les services, mais vu les pourcentages comparés avec l'Allemagne cette évolution est inquiétante. Comment corriger? Pas en fermant les frontières à la mondialisation mais en augmentant notre compétivité et la valeur ajouté des produits. C'est tout l'enjeu de France 4.0.
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