Jean-Marc Jancovici. - Et pourquoi pas ? Est-ce que moins de danger signifie obligatoirement moins de nucléaire ? Une énergie sans inconvénients, cela n’existe pas. Sans nucléaire, il y a trois possibilités : soit pas d’électricité, soit des combustibles fossiles, qui contribuent au changement climatique et à la pollution locale, soit des énergies renouvelables nécessitant une activité minière et une occupation d’espace de dix à mille fois plus importantes. La construction du barrage des Trois Gorges, en Chine, a conduit à évacuer cinq fois plus de personnes qu’à Tchernobyl. Les déchets nucléaires, qui font si peur, sont produits en toutes petites quantités, donc il existe des modes de gestion. La réalité est hélas plus complexe qu’un nucléaire diabolique et des alternatives merveilleuses. Dans notre pays, la surreprésentation médiatique chronique des inconvénients du nucléaire ne résiste pas à l’examen des faits.
Moins d’informations brutes, « droitisation », libre débat… Depuis plusieurs mois, CNews a pris le contrepied de ses concurrents directs en changeant radicalement sa ligne éditoriale. Résultat, la chaîne d’information du groupe Canal + ne s’est jamais aussi bien portée en terme d’audience, notamment grâce à la présence d’Éric Zemmour dans l’émission Face à l’info qui cartonne entre 19 et 20 heures. Mais ce succès et cette mue ne plaisent pas à tout le monde. Et certainement pas à Benoît Hamon, qui a fustigé une « télé d’extrême droite » et lancé un avertissement à son patron Vincent Bolloré.