26/10/2019

Comment l'éco-anxiété touche et transforme les Français [SONDAGE EXCLUSIF] | HuffPost Life


PSYCHOLOGIE - L’avion, c’est (presque) fini. Il va falloir se mettre au vrac et ne plus manger de viande. Terminé aussi la fast fashion, notre garde-robe ne sera que de l’occasion. Quant au chauffage cet hiver, ressortons mitaines et gros pulls pour limiter les dégâts.
Au quotidien, les Français font des efforts. Dans un sondage exclusif YouGov pour Le HuffPost LIFE, 84% des personnes interrogées disent trier leurs déchets, 81%, faire attention à leur consommation d’énergie, 70%, à leurs courses alimentaires. 37% des Français assurent privilégier l’occasion au neuf, 11% ne plus prendre l’avion et 10%, ne plus manger de viande.

Et cela ne concerne pas seulement notre seule personne. 76% de Français jugent les personnes de leur entourage qui ne font pas du tri, 72%, ceux qui ne font pas attention à leur consommation d’énergie. 58% des personnes interrogées voient même d’un mauvais œil ceux qui, à leurs yeux, surconsomment.
Malgré tout, l’inquiétude grandit. Et si c’était trop tard? 51% des Français interrogés par l’institut de sondage affirment que le réchauffement climatique est pour eux une source d’angoisse. Ce chiffre s’élève même à 72% chez les 18-24 ans, une génération bien plus au fait des problématiques environnementales et engagée dans l’écologie que les précédentes.

L’éco-anxiété, un poids très lourd à porter

Cette angoisse porte un nom, l’éco-anxiété, et elle provoque en nous bien des remous. Elle se manifeste par de la colère pour 39% des personnes interrogées, mais aussi par de la peur pour 34% des Français, puis par de la déprime pour 14% d’entre nous. Plus rarement, cette angoisse génère des troubles du sommeil (8%), un mal de dos (7%), de la dépression (4%) ou même des crises d’angoisse (3%).
Le poids de l’éco-anxiété serait donc bien lourd à porter. Mais, c’est l’un des enseignements de ce sondage, notre éco-anxiété est aussi le signe d’un profond changement. Cette inquiétude n’est pas forcément synonyme de paralysie. Au contraire, notre émotion, notre empathie face à la préservation de notre planète nous pousse à agir.
Pour aller mieux, 42% des personnes interrogées assurent en parler avec leur entourage et 35%, s’engager encore plus. Une fois encore, ce sont les jeunes générations qui montrent la voie. Les 18-24 ans comme les 25-34 ans sont ceux qui cherchent le plus à s’engager pour sortir de l’éco-anxiété.
C’est la raison pour laquelle Le HuffPost LIFE s’intéresse dans ce dossier spécial aux contours de cette éco-anxiété ainsi qu’à tout ce qu’elle pourrait engendrer de bon dans les années à venir.
  • Souffrez-vous d’éco-anxiété, d’angoisse climatique ou encore de solastalgie?

Dans ce premier article, nous faisons le point, car plusieurs termes existent pour définir cette angoisse. L’éco-anxiété désigne ce que les gens ressentent lorsqu’ils se sentent constamment rappelés aux problèmes associés au changement climatique. L’éco-paralysie renvoie au sentiment lié au fait de ne pas être capable de faire des choses concrètes pour atténuer les risques liés au changement climatique. La solastalgie est définie comme “l’état d’impuissance et de détresse profonde causé par le bouleversement d’un écosystème”, selon les termes de Glenn Albretch, philosophe de l’environnement et professeur au Département d’études environnementales de l’Université de Murdoch, en Australie, qui a inventé ce mot.
  • Sur Facebook, des refuges pour éco-anxieux voient le jour

Derrière l’un de ces groupes les plus populaires sur ce thème, “La collapso heureuse”, il y a Vadim Turpyn, consultant. Il regroupe aujourd’hui près de 20.000 personnes. Cet ancien ingénieur dans la finance a eu, en 2011, une prise de conscience qui l’a mené à changer son mode de vie.
Il nous raconte son parcours et comment cet espace en ligne est une ouverture pour sortir de l’éco-anxiété.
  • Parler aux enfants du réchauffement climatique sans les désespérer, c’est possible

L’avenir de la planète est déjà l’objet d’inquiétude pour les adultes. Les plus petits ne sont pas épargnés, bien au contraire. Choisir les bons mots pour expliquer la situation peut permettre de canaliser leur stress et est capital. Voici comment.
  • Comment la philosophie et la psychanalyse peuvent nous aider à prendre du recul?

Nous avons regardé du côté de la philosophie pour penser autrement notre éco-anxiété. Les questions que soulève ce sujet sont nombreuses. Qu’est-ce qui relève de notre responsabilité individuelle? Qu’en est-il de la responsabilité collective? Répondre à ces questions, agir en conséquence, c’est aussi commencer à trouver des solutions.
C’est aussi le sens du propos du psychanalyste Joseph Agostini dans sa tribune: “Notre éco-anxiété est une invitation à ne pas renoncer”.
  • Comment agir, au quotidien, pour lutter contre l’éco-anxiété?

Rester actif pour ne pas perdre espoir. Planifier des moments où donner libre cours à nos angoisses. Nous avons demandé à des thérapeutes comment ils faisaient face à ce type d’angoisses chez leurs patients comme chez eux. Des conseils à appliquer au quotidien.
Sondage réalisé en ligne du 16 au 17 octobre sur un échantillon représentatif de 1027 Français de 18 ans et plus. En partenariat avec Huffington post.:

Source: Hufffington Post

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