Sur les sujets de société et de civilisation en France et dans le monde; et tout ce qui me passe dans la tête...
10/20/21
Les illusions occidentales sont en train de se briser Courrier International Pankaj Mishra
Xerfi canal Olivier Passet sur la transition climat
Il n'est pas du tout certain que l'on puisse se passer un jour du nucléaire
Sécheresse en Europe - Catastrophe en vue - Regarder le documentaire complet | ARTE
Après trois années marquées par un climat exceptionnellement chaud, le dessèchement du sol de plusieurs pays européens s’accélère et l’eau vient dangereusement à manquer. Dans les régions méditerranéennes, la saison des feux de forêt s’allonge de plusieurs mois, et le nord du continent − la Suède notamment – n’est plus aussi épargnée par cet inquiétant phénomène. Comme la "mer de plastique" en Andalousie, qui s’étend sur des centaines de kilomètres et consomme quotidiennement des quantités astronomiques de litres d’eau.
Prix de l'électricité: l'absudité de son indexation sur le prix du gaz naturel
10/18/21
THÉORIE DU RUISSELLEMENT: Voilà comment l’ADN du macronisme économique a été démenti par la réalité
Voilà comment l’ADN du macronisme économique a été démenti par la réalité par Alexandre Delaigue via Atlantico
Zemmour: Jean-François Kahn – Cette droite amoureuse de son assassin
La romancière Mary Shelley avait illustré à sa façon un phénomène semblable : un savant irresponsable, Frankenstein, se substituant au créateur, a conçu un être vivant qui devient un monstre et se retourne contre son géniteur. Ainsi notre droite classique s’est-elle elle-même piégée : elle a, elle aussi, nourri, entretenu, favorisé l’envolée d’un publiciste qui, monstre d’ingratitude, s’est retourné contre elle et est en train de l’assassiner.
Et comment réagit-elle ? Comme la souris fascinée par le serpent qui l’avale : en chantant la gloire du meurtrier !
Quel crédit accorder aux sondages qui donnent Éric Zemmour à 15% ? Le Parisien
On le sait, les sondages ne sont qu’une photographie de l’instant. Certainement pas un outil de prédiction. Ce qui explique que, parfois, les résultats des enquêtes ne correspondent pas à la réalité sortie des urnes le soir d’une élection. Nous l’avons encore vu récemment, en juin, lors des dernières régionales. Tous les instituts mettaient en avant une percée du parti de Marine Le Pen. Le Rassemblement national était donné en tête au premier tour dans six régions, voire susceptible de faire basculer plusieurs d’entre elles. Résultat : le RN n’est arrivé en tête qu’en Provence-Alpes-Côte d’Azur, avant d’être battu au second tour.
10/17/21
Des milliards d'utilisateurs dévoilent leur vie privée sur Facebook.
Regardez "Ces retraités qui perdent du pouvoir d'achat dans une totale indifférence..." sur YouTube
Elisabeth Badinter : "Si on avait pris l'islamisme à bras-le-corps, il n'y aurait pas eu la montée de Zemmour"
Il y a un an, la décapitation de Samuel Paty à la sortie de son collège suscitait une émotion inédite dans le pays, et les laïques espéraient un sursaut. Mais Elisabeth Badinter le constate avec angoisse : la peur s'est installée dans beaucoup de salles de classe et, par souci "d'éviter les conflits", il y a comme un affaissement dans nos réactions. Alors que les plus jeunes sont de moins en moins convaincus par les principes de laïcité, elle en appelle aux parents : "L'avenir de vos enfants en dépend." L'intellectuelle s'exprime aussi sur le discours "d'extrême droite" d'Eric Zemmour. Selon elle, "la responsabilité des politiques" face à l'islamisme est "immense". Entretien. L'Express Propos recueillis par Thomas Mahler et Anne Rosencher Publié le 12/10/2021
Mapped: Human Impact on the Earth's Surface
Our cities, infrastructure, agriculture, and pollution are all forms of stress we place on the natural world. This map, by David M. Theobald et al., shows just how much of the planet we’ve now modified. The researchers estimate that 14.6% or 18.5 million km² of land area has been modified – an area greater than Russia. Read on...
Philippe Chalmain pense que le point haut de la crise des matières premières est derrière nous.
Philippe Chalmin - "Je pense que le point haut de la crise des matières premières est derrière nous" - Suite...
Difficile exercice de la mémoire de notre pays. Le 17 octobre 1961
Difficile exercice de la mémoire de notre pays. Le 17 octobre 1961 l'Algérie était encore un département français; les algériens venus en France pour la reconstruction du pays et sa croissance économique étaient des français. Cette date historique (60 ans) est aussi l'occasion de retrouver Maurice Papon, le régime de Vichy et la collaboration.10/15/21
Eglise, grand corps malade par Nicolas Baverez

Plan de 30 milliards de Macron : le risque du saupoudrage ?
Une crise de l’énergie bien partie pour durer
La crise de l’énergie qui a débuté en Europe est en train de devenir mondiale – et tandis que l’économie se détache progressivement des énergies fossiles, le pire reste peut-être à venir, avertissent les experts.
Au Royaume-Uni, en septembre, les prix de l’électricité étaient trois fois plus élevés qu’ils ne l’ont jamais été depuis dix ans. Au Brésil et aux États-Unis, les tarifs du gaz et de l’électricité s’envolent également, tandis qu’en Chine les entreprises ralentissent leur production de smartphones et d’autres produits stratégiques destinés à l’export car l’électricité coûte trop cher. Le 28 septembre, le cours du brent, référence mondiale de prix du pétrole, a atteint son plus haut niveau depuis trois ans.
Après une année marquée par des températures extrêmes, qui ont épuisé les réserves de gaz naturel, l’activité économique mondiale — et donc, la demande en énergie — est en pleine reprise post-pandémie. Dans les États américains du golfe du Mexique, l’ouragan Ida et les tempêtes hivernales de février ont perturbé la production de gaz et de pétrole. La Russie, premier fournisseur de gaz de l’Europe, refuse pour l’instant d’augmenter ses exportations, et les pays asiatiques, qui cherchent à sortir de leur dépendance au charbon, sont en concurrence avec les Européens pour importer du gaz naturel liquéfié (GNL), dont les stocks sont limités.
La lutte contre le changement climatique cause également des problèmes. Les parcs éoliens européens manquent de vent depuis des mois et la production des barrages hydroélectriques en Chine et en Amérique du Sud diminue, à cause de la sécheresse. En parallèle, les énergies fossiles sont de plus en plus chères en Europe en raison de la hausse des prix des crédits carbone, et les exploitants du réseau chinois subissent une pression croissante de la part du gouvernement, qui souhaite respecter ses objectifs d’émissions de gaz carbonique en brûlant moins de charbon.
La crise énergétique pourrait mettre en péril le soutien politique aux mesures de protection du climat, qui seront au cœur de la COP26, à Glasgow en novembre. Les gouvernements peuvent néanmoins faire quelque chose pour éviter que les perturbations du marché de l’énergie n’entraînent une hausse astronomique des factures d’électricité et des ruptures d’approvisionnement à l’échelle mondiale.
James Henderson, qui dirige le groupe de recherche sur la transition énergétique de l’université d’Oxford [au Royaume-Uni], explique :
Nous sommes face à un malheureux concours de circonstances dans une phase de transition où nous n’avons pas encore totalement basculé d’un système à un autre. Durant cette période, les risques de marché sont accrus. Il est impossible d’imaginer un scénario où la volatilité ne va pas augmenter.”
Un réseau électrique neutre en carbone nécessite deux choses. Premièrement, une source de production : les parcs éoliens et le photovoltaïque. Mais comme ils fonctionnent par intermittence et ne peuvent être mis en route sur commande, il faut aussi un réseau de transport et de distribution puissant, capable de mettre les électrons en mouvement quasi instantanément entre les sites de production et de consommation, ainsi qu’une grande quantité de batteries.
La première partie de l’équation progresse rapidement, car le coût des technologies solaire et éolienne est en chute libre. En revanche, pour des raisons réglementaires et technologiques, les lignes à haute tension surpuissantes et les batteries n’en sont encore qu’à leurs débuts. Tant que ces technologies ne seront pas en mesure de rivaliser avec la facilité de transport et de stockage des énergies fossiles — et cela pourrait demander plusieurs dizaines d’années — les énergies renouvelables ne pourront pas remplacer complètement les énergies fossiles.
Autrement dit, même si l’on opte pour une transition énergétique radicale, les combustibles fossiles continueront à tenir une place importante au sein du mix énergétique pendant plusieurs décennies.
Une pression de plus en plus forte des investisseurs et des gouvernements
Or les entreprises qui produisent ces combustibles subissent une pression de plus en plus forte des investisseurs et des gouvernements, qui leur intiment de réduire leur empreinte carbone et leurs investissements. Si l’investissement dans la production pétrolière et gazière diminue plus rapidement que la demande mondiale, on ne pourra pas échapper à une flambée des prix, affirme James Henderson. La pandémie, durant laquelle la production de pétrole et de gaz a été mise à l’arrêt, nous a offert un avant-goût de cette situation.
“Le problème, c’est qu’on aimerait bien voir disparaître le système fondé sur les hydrocarbures, mais qu’il demeure indispensable par moments, poursuit le chercheur.
Comment s’assurer que la production d’hydrocarbures est suffisante durant la phase de transition, alors que les producteurs craignent de voir leurs actifs totalement dépréciés à long terme ?”
Et même une économie postcarbone resterait sujette à la volatilité des prix, affirme Nikos Tsafos, spécialiste de l’énergie au Center for Strategic and International Studies, un think tank de Washington. Les marchés de l’électricité devront trouver un compromis entre une hausse générale des prix (pour garantir un approvisionnement suffisant, même pendant les pics de la demande) et des tarifs plus bas, accompagnés de pics occasionnels. “C’est inévitable”, conclut le chercheur.
Les systèmes énergétiques “propres” seront aussi soumis à l’oscillation des cours du lithium, du cuivre et d’autres métaux indispensables (en grande partie extraits en Chine). Cette transition se déroulera sur fond d’ouragans et de vagues de chaleur qui mettront à rude épreuve ou endommageront le réseau, alors que la demande d’électricité augmentera pour alimenter les véhicules électriques.
Même si cette situation est douloureuse à court terme pour les consommateurs, les crises énergétiques justifient encore plus l’accélération de la transition énergétique et non pas son ralentissement, assure James Henderson. Face à une facture de gaz aussi élevée, le coût de l’énergie verte semble tout à coup plus acceptable — ce qui, après tout, est précisément l’objectif des taxes carbone.
De même, le renchérissement du gaz incite au développement de nouvelles infrastructures dédiées au GNL qui pourraient permettre d’enrayer les futures pénuries. La baisse des cours du pétrole vers 2014-2015 a aussi contribué à la pénurie actuelle, car il faut environ cinq ans pour qu’un site d’exploitation du GNL soit opérationnel, détaille Nikos Tsafos.
Plusieurs pays européens ont diminué les taxes sur l’énergie
Les gouvernements disposent de plusieurs options pour atténuer les effets de la crise. Plusieurs pays européens ont diminué les taxes sur l’énergie et plafonné les prix, bien que cela ait entraîné la faillite de certains [petits] fournisseurs d’énergie, notamment au Royaume-Uni.
Ils pourraient également réformer les marchés de l’électricité pour rémunérer davantage les meilleurs fournisseurs, et soutenir le développement d’infrastructures de transport et de stockage, de compteurs “intelligents” et d’autres technologies permettant de maîtriser la demande. Et comme l’a suggéré Kadri Simson, la commissaire européenne à l’Énergie, le 28 septembre, les recettes des taxes carbone pourraient être redistribuées aux ménages les plus modestes sous forme de subventions.
“Mais peut-on faire cela sans altérer l’important signal prix qui est nécessaire à la transition énergétique ? s’interroge Nikos Tsafos.
Le prix élevé du CO2 est une caractéristique du système, et non pas un bug, donc on ne peut pas simplement compenser la hausse des prix à tous les niveaux. Il faut agir de façon très ciblée pour aider les consommateurs qui en ont vraiment besoin.”
Quelle que soit l’évolution des prix de l’énergie, il est indispensable de les placer dans le contexte, plus large, des répercussions du changement climatique, ajoute James Henderson. Si l’on renonçait à la transition énergétique, le coût serait bien plus élevé pour l’économie mondiale. “La valeur nette de tout cela est très probablement positive”, conclut-il.
