Prix de l'électricité: l'absudité de son indexation sur le prix du gaz naturel

Le prix de l’électricité est passé à  78€/MWh sur le marché de gros pour fourniture en 2022, contre 46€/MWh  l’année dernière, pour 2021. En cause cette année, l’envolée du prix du gaz, en partie indexé à celui du pétrole - source de 20% de l’électricité européenne - et celle du marché des quotas d’émissions de CO₂. Les centrales thermiques doivent en effet acquérir des quotas d’émissions de CO₂ pour faire tourner leurs turbines et l’envolée de ce marché renchérit le coût électricité qu’elles produisent. La tonne de CO₂ a vu son prix doubler en quelques mois: de 25€ fin 2020.à près de 50€, après l’annonce, mi-juillet, du nouvel objectif européen de réduire de 55 % les émissions de CO₂ de l'UE d’ici à 2030. Un nouveau doublement du prix de la tonne de CO₂ est envisagé à l’avenir, les prix de gros de l’électricité augmenteraient encore de 12 %», calculent les analystes de la banque Morgan Stanley. Notre électricité d'origine nucléaire  est donc fixée par les prix du gaz et des combutibles fossiles.

 

L'absurdité du système de fixation des prix imposé par l'Europe, fait que des pans de notre production industrielle sont  en difficulté, voire condamnés à l'arrêt: la production d'acier à partir de ferrailles, via les fours électriques; la production de soude; la production d'aluminium. Ces productions compétitives avaient été permises par l'expansion du nucléaire, comme à Gravelines.