12/8/22

Transition écologique : le modèle industriel doit changer

Source Alternatives économiques Nadine Levratto Economiste, directrice de recherche au CNRS

Diffusé le 18 novembre, le communiqué final de la COP 27, obtenu à l'arraché, a provoqué beaucoup de déceptions. Comme l'a souligné en clôture de la conférence climatique Antonio Guterres, le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU), « nous devons réduire drastiquement les émissions maintenant, et c'est une question à laquelle cette COP n'a pas répondu ». Et de préciser, en allant plus loin dans ce semi-constat d'échec : « Nous pensons qu'une action urgente supplémentaire est nécessaire pour assurer le respect des obligations des pays développés. »

Agence internationale de l'énergie Europe: Europe Total energy supply, 2020

Agence internationale de l'énergie; consommation énergie Europe dont France
 
Il s'agit d'énergie primaire: les chiffres sont donnés en teraJoules. 1 terraJoule = 3600 terraWattheure, donc diviser ces chiffres par 3600 permet de se  référer aux données sur l'énergie en France 2020 que voici 
 

Bilan énergétique de la France | Chiffres clés de l'énergie - Édition 2021

 À la suite de la mise en place du programme nucléaire, la production française d'énergie primaire est passée de 514 TWh en 1973 (dont 9 % de nucléaire) à 1 423 TWh en 2020 (dont 75 % de nucléaire). Elle est en baisse de 8,7 % en 2020 par rapport à 2019, ce qui s’explique par le recul de la production nucléaire (- 11,3 %, à 1 072 TWh), affectée par de nombreuses indisponibilités au sein du parc, le contexte pandémique ayant entraîné des retards dans les maintenances programmées, et également, dans une moindre mesure, par la fermeture de la centrale de Fessenheim.

Quand les bac+5 veulent «tout changer, même l’école» - Telos Monique Dagnaud

Une partie des diplômés des nouvelles générations expriment par leurs votes très à gauche aux élections et par leurs engagements militants un désir de rupture avec le monde d’avant. Cette projection radicale touche aussi le système scolaire, comme le suggère l’enquête que j’ai coordonnée dans le cadre d’un partenariat Arte/France Culture,.  Suite via Telos Monique Gagnaud 

Énergie: la tempête parfaite - Telos par Elie Cohen

Prix stratosphériques de l’énergie, pénuries locales de gaz et rationnement de l’accès à l’électricité, reprise des délocalisations industrielles, investissements hâtifs dans des unités de GNL… Rarement de tels bouleversements intervenus dans un secteur critique de l’économie ont eu lieu en un si bref laps de temps. Et dès lors le débat public résonne de propos définitifs. La hausse des prix ? c’est la faute à l’Ukraine, à Bruxelles, à Macron… La solution ? la relance du nucléaire, la limitation politique du prix du gaz selon le schéma ibérique, la réforme de la régulation européenne… Comme si les horizons temporels pouvaient être abolis et que l’on pouvait effacer l’héritage de vingt-cinq ans de politiques inappropriées.  
 

Le changement qui vient...Sobriété : pas besoin de devenir amish

Source Alternatives économiques Antoine de Ravignan

[Sobriété, ça va faire mal ?] Réduire de moitié nos émissions de gaz à effet de serre en 2030 implique d'importants efforts de sobriété. Mais cela ne signifie pas une vie austère, ni même une décroissance du PIB.

« Je suis pour une société écologique, mais je ne suis pas pour une société amish », avait lancé Emmanuel Macron en novembre 2016. Bis repetita en septembre 2020, à propos des critiques de la 5G : « Je ne crois pas que le modèle amish permette de régler les défis de l'écologie contemporaine. » Le modèle amish ne faisant pas vraiment partie des options sérieusement discutées, la phrase relevait plutôt du procédé rhétorique consistant à caricaturer pour discréditer. Elle pouvait se traduire par le mot de George Bush en 1992 lors du Sommet de la Terre : « Notre mode de vie n'est pas négociable. » Corollaire : les réponses techniques permettront de régler les défis de l'écologie.

ADEME - Transition(s) 2050