21/04/2019

Franck Lepage : « Le gilet jaune est le symbole d’une conscience de classe qui est en train de renaître » – Le Comptoir

Je lis cet étrange entretien, oh combien décoiffant, avec un certain Frank Lepage. Qui est-ce?

Lire...

J'ai retenu deux choses de cet entretien.

  1. Cette citation de Don Helder Camara  que je reproduis ci-dessous:

    « Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés. La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première. La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
    Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »
    Dom Helder Camara« Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés. La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première. La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
    Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »
  2. Ce paragragphe sur les charges sociales des entreprises:
    La révolution, ce serait que spontanément, les gens réclament une augmentation des cotisations sociales. La victoire, c’est de faire augmenter le brut. Faire augmenter les salaires en entier. Depuis trente ans, un matraquage idéologique énorme est fait dans le sens de « N’augmentons pas les cotisations sociales ». C’est là que le travail de Bernard Friot est intéressant. Si tu prends toutes ces cotisations une par une – maladie, chômage, retraite, etc. –, elles ne font que monter, et c’est une victoire des luttes sociales. L’assurance maladie est montée jusqu’à 12 ou 14 % alors qu’elle est partie de 1 ou 2 %, par exemple. Donc, ce qu’on doit réussir à faire, c’est réclamer l’augmentation des cotisations sociales. Encore une fois, ce sont les socialistes qui vont casser ça, avec Rocard, Beregovoy, Fabius, et Seguin, dans les années 1990, ils vont enrayer ce mouvement d’augmentation des cotisations. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, revendiquer l’augmentation des cotisations, c’est devenu totalement inaudible. Ce serait comme dire aux gens : « L’avenir c’est le communisme ».
Oui la violence institutionnelle  c'est celle du pouvoir en place aux différents moments de l'histoire. Mais c'est celle de la société toute entière qui l'a mise en place et qui l'accepte. Les systèmes démocratiques avec des élections libres sont conçus pour permettre  au peuple de corriger. Mais le poids culturel est tel que ces changements sont très lents et difficles. Pour rappel, dans l'histoire, l'église fut toute puissante et les clercs avaient tous les droits, y comprs de cuissage. Le laxisme et la débauche des clercs est à l'origine d'hérésies et de la réforme  protestante.

Accroître le salaire brut par  plus de  cotisations sociales et ainsi financer plus de services publiques, l'entraide, la solidarité, les services sociaux, la culture...  Quelle bonne idée! mais je ne vois comment on peut faire cela sans changer tout le système de production consommation capitaliste.  Moins produire de biens  manufacturés :  machines à laver, frigidaires, télés, smartphones, voitures etc. etc.   mais échanger entre nous des services....

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