C’est comme si la région de Sydney s’était transformée en “mer intérieure”, rapporte lundi matin le site d’information News.com.au, qui publie d’incroyables images de la métropole australienne submergée.
Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la côte est de l’Australie au cours du week-end ont provoqué les pires inondations depuis cinquante ans, forçant des milliers de personnes à abandonner leur maison. De nombreuses zones du littoral de la Nouvelle-Galles du Sud, l’État le plus peuplé du pays, sont sous les eaux, y compris des quartiers de Sydney qui n’avaient plus connu une telle montée des eaux depuis des décennies. De fortes pluies, qui pourraient affecter d’autres régions du pays, sont encore attendues cette semaine, précise CNN.
Plusieurs villes coupées du reste du pays
Les habitants vivant à proximité du fleuve Hawkesbury, l’un des principaux cours d’eau côtiers de la Nouvelle-Galles du Sud, qui encercle, avec ses affluents, Sydney, ont été particulièrement affectés au cours du week-end. Ces inondations sont “en partie la conséquence du style de vie que nous avons choisi […]. Il faut toujours que nous nous tenions prêts à évacuer”, a expliqué dimanche au Sydney Morning Herald Emma-Jane Garrow, une habitante de la région, occupée à vider une partie de son domicile alors que le niveau de la rivière commençait à monter. Selon le quotidien, sa maison est désormais “presque complètement sous l’eau”.
Plusieurs villes de la région ont même été coupées du reste du pays, obligeant des hélicoptères à approvisionner la population en produits de première nécessité comme le lait, le pain et les couches pour bébé, rapporte le Daily Telegraph.
Le “déluge” pourrait provoquer des dommages se chiffrant à des centaines de millions de dollars australiens, estime l’Australian Financial Review.
“Effet baignoire” et “réchauffement”
La Première ministre de Nouvelle-Galles du Sud, Gladys Berejiklian, a indiqué lundi que 38 régions avaient été déclarées en état de catastrophe naturelle. “Je ne sais pas quand, dans l’histoire, nous avons été confrontés à un tel enchaînement de phénomènes météorologiques extrêmes au beau milieu d’une pandémie”, a-t-elle dit, faisant référence aux incendies qui ont frappé le pays l’an dernier.
Plusieurs facteurs expliquent que la région de Sydney soit touchée de manière extrême par ces pluies. Située “dans un bassin”, elle se trouve confrontée à ce que certains appellent “l’effet baignoire”, note la chaîne d’information australienne ABC sur son site. “C’est ce qui se passe quand une grande quantité d’eau est déversée dans une zone à basse altitude (comme Sydney) et qu’elle ne peut pas s’écouler rapidement. Lorsqu’il pleut, l’eau déversée sur le sol aboutit normalement dans les rivières puis dans l’océan. Mais lorsqu’une trop grande quantité de pluie tombe, ces zones à basse altitude se remplissent comme une baignoire, le flux ne pouvant s’échapper qu’à travers un seul petit conduit (comme un siphon).”
Ces fortes quantités de pluie pourraient être liées au changement climatique. “Les
scientifiques estiment que le réchauffement augmente la probabilité de
fortes pluies et d’inondations au cours des années La Niña [phénomène
climatique qui affecte depuis plusieurs mois l’Australie], tout en
provoquant des vagues de chaleur, des feux de brousse et des sécheresses
au cours des années El Niño”, souligne Mostafa Rachwani, journaliste de l’édition australienne du Guardian.
Source Courrier International par Noémie Taylor-Rosner
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ce blog est ouvert à la contradiction par la voie de commentaires. Je tiens ce blog depuis fin 2005; je n'ai aucune ambition ni politique ni de notoriété. C'est mon travail de retraité pour la collectivité. Tout lecteur peut commenter sous email google valide. Tout peut être écrit mais dans le respect de la liberté de penser de chacun et la courtoisie.
- Je modère tous les commentaires pour éviter le spam et d'autres entrées malheureuses possibles.
- Cela peut prendre un certain temps avant que votre commentaire n'apparaisse, surtout si je suis en déplacement.
- Je n'autorise pas les attaques personnelles. Je considère cependant que ces attaques sont différentes des attaques contre des idées soutenues par des personnes. Si vous souhaitez attaquer des idées, c'est bien, mais vous devez alors fournir des arguments et vous engager dans la discussion.
- Je n'autorise pas les commentaires susceptibles d'être diffamatoires (au mieux que je puisse juger car je ne suis pas juriste) ou qui utilisent un langage excessif qui n'est pas nécessaire pour l'argumentation présentée.
- Veuillez ne pas publier de liens vers des publicités - le commentaire sera simplement supprimé.
- Je suis pour la liberté d'expression, mais il faut être pertinent. La pertinence est mesurée par la façon dont le commentaire s'apparente au sujet du billet auquel le commentaire s'adresse. Si vous voulez juste parler de quelque chose, créez votre propre blog. Mais puisqu'il s'agit de mon blog, je vous invite à partager mon point de vue ou à rebondir sur les points de vue enregistrés par d'autres commentaires. Pour ou contre c'est bien.
- Je considère aussi que la liberté d'expression porte la responsabilité d'être le propriétaire de cette parole.
J'ai noté que ceux qui tombent dans les attaques personnelles (que je supprime) le font de manière anonyme... Ensuite, ils ont l'audace de suggérer que j'exerce la censure.