Un merveilleux article de la revue commentaire sur "comment réduire la dépense publique". Toujours considérée comme pléthorique et devant être réduite. Déficits budgétaires annuels récurrents, dette croissante d'année en année, risque de faillite financière.. etc. etc. Cet expert de notre élite dirigeante y va de tout les présupposés sociaux de notre époque.
Il faut être au moins dans la moyenne européenne sinon on est mouton noir ou pas compétitifs. Mais on ne peut réduire la dépense publique que s'il y a de la croissance économique.... La décomposition des dépenses publiques par grands postes est présentée et l'auteur y va de ses coupes "raisonnées". Mais si tout cela n'était qu'un nouvel exercice pour tenter de maintenir le système en l'état? En tout cas Macron a entendu et il applique.... Cf. Catalogne et Guyane
J'invite à découvrir la théorie moderne de la monnaie et l'équilibre
entre les secteurs publique, privé (ménages et entreprises) et reste du
monde (exportations moins importations). La somme des trois secteurs
est égale à zéro; c'est une identité comptable. Notre balance
commerciale est largement déficitaire, ce qui veut dire que le reste du
monde est en surplus par rapport à nous. Donc au déficit et à la dette
de l'état correspond un surplus du secteur privé. Si l'état voulait être
à zéro ou en surplus, le secteur privé devrait être largement en
déficit pour compenser, donc en dette équivalente pour que la situation
économique se maintienne (sans récession donc). C'est un système de
vases communicants. La quantité de monnaie disponible dans l'économie
est distribuée entre tous les acteurs. Le problème est quand le secteur
privé est trop endetté et se met à se désendetter par défauts de
paiements, redressements judiciaires ou faillites... et là c'est la
crise comme en 2007-2008, crise dont on n'est toujours pas sortis et que
seul l'état par les dépenses publiques a atténué. L'état lui, ne peut
pas être en faillite ni en défaut de paiement. Il a la monnaie pour cela
et il taxe pour assurer l'équilibre. Le déficit et la dette de l'état
sont des opportunités d'achats d'actifs pour le secteur privé qui sont
ainsi créanciers de l'état. Jusqu'à quand et dans quelles limites, là
est la question. Cf. le Japon et sa stagnation depuis 2 décennies; mais
les Japonais sont-ils pauvres et malheureux?
Lire l'article de François Ecalle.
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