09/04/2013

La France est confrontée à une crise, la plus grave depuis la fin de la 2è guerre mondiale.

François Hollande casse le record d'impopularité (29% d'opinions favorables)  après seulement 11 mois de présidence de la république française. Cet homme si intelligent formé dans notre école de hauts fonctionnaires  manque d'autorité, ne sait jamais décider, attend que le temps décide pour lui... telles sont les analyses de la majorité des journalistes et des observateurs politiques.

La France est confrontée à une crise, la plus grave depuis la fin de la 2è guerre mondiale. Une crise structurelle plutôt que conjoncturelle comme persiste à le penser FH et les socialistes qui le soutiennent tant bien que mal. C'est notre modèle de fonctionnement économique et social qui est devenu obsolète mais que nous ne parvenons pas à réformer à cause de la démocratie d'opinion, des syndicats et des multiples éléments de la diversité française qui opposent des visions irréconciliables. Les politiques que nous élisons au pouvoir pour de courts laps de temps sont incapables de proposer et de mettre en œuvre les réformes nécessaires pour adapter notre modèle aux réalités du monde d'aujourd'hui. Après des décennies de déclin de notre appareil productif, voici que le pouvoir d'achat des français est mesuré en baisse par l'insee en 2012; la première fois depuis 1984. Une baisse de près de 1% en moyenne qui se traduit par un appauvrissement réel pour des segments entiers de notre population.



Production = consommation ...  cette équation du PIB finit donc bien par se vérifier dans la réalité. Quid des fameux "amortisseurs sociaux" qu'invoquent certains? Amortisseurs sociaux, une  spécificité bien française! La référence à ces deux concepts est significative: les amortisseurs servent à encaisser les à coups des 4 roues sur une route pas toujours plane; mais la "spécificité française" c'est la redistribution excessive au détriment de la production à quoi il faut aussi ajouter la préférence pour les dépenses publiques qui n'ont cessé de croître et qui croissent encore. Notre pays est sur la voie du déclin au sein d'une Europe elle même en déclin dans un monde en croissance; c'est notre modèle qui est devenu inadapté mais qu'on ne peut pas réformer à cause de la démocratie d'opinion et de syndicats. Je recommande de lire le livre de Ruchir Sharma "Breakout Nations" (googler) on y trouve des idées non conventionnelles sur les multiples conditions à réunir qui font la croissance du bien être cad. de la prospérité, une analyse de ces conditions et de leur effet dans les pays émergents, notamment une analyse de la Chine, de l'Inde, du Brésil, du Mexique etc....

FH et le gouvernement socialiste divisent les français; ils esquivent les problèmes essentiels du pays à savoir la crise économique et sociale; ils dévient la société vers d'autres problèmes, comme le marriage gay, et aujourd'hui l'affaire Cahuzac. Ce qui est en cause c'est l'incapacité de Hollande comme de Moscovici à connaître à l'avance le background de Cahuzac, dont il résulte soupçons et discrédit de la classe politique. Alors aujourd'hui comme hier, Hollande nous lance une loi, et l'obligation pour les ministres et politiques de rendre publique leur patrimoine. Une aberration de plus. Mais plus grave, c'est l'occasion rêvée pour stigmatiser encore l'argent et les riches et donner les arguments à la gauche de la gauche pour réaliser enfin le grand-soir... Alors la perte de pouvoir d'achat s'aggravera et nous redeviendrons tous pauvres.

9 commentaires:

  1. Mon opinion personnelle est que nous ne sommes pas en crise - car être en crise signifie qu'il y aura une sortie de crise- mais que nous avons changé de modèle...d'un modèle basé sur la croissance depuis mi 1940 à un modèle avec croissance faible. Trop faible durablement pour créér des emplois mais au contraire avec une perte régulière d'emploi due aux gains de productivité....

    Si on attends la sortie de crise, le chomage va continuer à monter, les inégalités à se creuser (ceux qui ont un emploi "mondial" profitent et ceux qui ont un emploi "local" ou pas d'emploi végètent) et la bouilloire sociale va continuer à monter en pression....

    Dans l'histoire de l'humanité, il y a eu seulement une période de quelques décennies dans lequel il y a eu croissance (les années d'invention de la démultiplication de la force de l'homme grace à l'energie). Il n'y aurait donc rien d'anormal à ce que nous retombions en régime sans croissance.

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  2. Passons sur la sémantique; c'est bien une crise et on en sortira forcément. Quelle sera la société après la transformation qui s'effectue de notre vivant? Nul ne sait; on ne peut qu'imaginer en fonction d'indices du présent et du passé récent. Le poids de l'histoire propre à chaque pays et à chaque peuple affecte aussi la trajectoire future. Je recommande un livre récent de Ruchir Sharma "Breakout Nations"; il analyse l'évolution des pays émergents qui accèdent à la prospérité, élément de la mondialisation. De multiples conditions sont nécessaires simultanément pour que la croissance exponentielle soit là, une croissance qui permette le décollage et la sortie de la pauvreté. Parmi ces conditions il y a celles qui permettent de s'affranchir du poids de l'histoire des peuples. La Chine par exemple qui a quitté l'idéologie de Mao sous l'impuslsion de Deng Chao Ping à la fin des années 1970 et qui effectue des réformes profondes tous les 5 ans. Il y a aussi l'acceptation de la légitimité du profit, de l'enrichissement personnel, del'accumulation de capital, et bien d'autres facteurs... La croissance a effectivelment commencé en 1800 (depuis les romains elle avait été de zéro), avec la révolution industrielle permise par la machine à vapeur, puis l'électricité puis le moteur à explosion... mais il a fallu d'autres conditions sociales pour que ces avancées produisent de la croissance exponentielle. La preuve c'est que l'URSS est passé à côté; les tigres d'Asie après la guerre; la Chine n'a commencé qu'à la fin des années 1970, l'Inde à la fin des années 1980, le Brésil à la fin des années 1990....

    Autre aspect, croissance en volume et croissance en qualité. Il faut regarder population, PIB/habitant, PIB en volume et croissance de ces paramètres. Quand on part de très bas en PIB/habitant, le potentiel de croissance du PIB est élevé. Quand on atteint un niveau élevé de PIB, la croissance du PIB/habitant est plus difficile à réaliser. C'est notre cas. En Chine on est à 3800$/habitant, et 5000milliards de $ en volume et 1.3 milliards d'habitants; aux US, 14000 milliards, 45000$/habitant, 320 millions d'habitants; en France 2300 milliards de $, 35000$/hab et 63 millions d'hab. La progression du PIB est liée chez nous aux pays émergents qui démarrent; dernier exemple Cambodge PIB/hab 730$, PIB 11 milliards $, population 15 millions. Ils commencent en produisant des tee shirts pour les chinois qui délocalisent chez eux.

    Quand le processus d'enrichissement aura atteint toute la planète, il faudra bien que chacun vive sur ses acquis. Mais on en est encore loin.

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  3. Pascal; Cette conférence de Gary North "pourquoi sommes nous devenus si riches" t'intéressera peut-être. Cliquer.
    Amitiés

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  4. Désolé pour ceux qui, se voilant la face pour ne pas voir la réalité, pensent réellement que nous traversons une crise. S'il y avait crise, même très forte, nous pourrions avoir des raisons d'espérer mais actuellement ce n'est pas le cas. Le monde a changé tout simplement et son changement s'accélère, réclamant une adaptation sans faiblesse, avec pertes sensibles et qui devraient être partagées par tous, (professions "protégées" y compris),ce qui n'est pas le cas. Pour venir a bout de ce que certains s'obstinnent à appeler crise, nous devrions accepter un énorme changement de mentalité et l'abandon de ce qu'il est communément appelé les avantages acquis. Autant demander à un futur pendu de fournir la corde. Vous ne ferez jamais reconnaitre une vérité évidente qui est que trop peu de gens produisent pour beaucoup trop qui "administrent", détournent ou vivent en parasites de fait. Ceci est peut être une vision simpliste pour certains, mais rappelons nous la fameuse phrase d'Audiard "un intecllectuel assis n'ira jamais aussi loin qu'un con qui marche". Ce dernier vous salue bien, en attendant la fin. Vivement un "Canton leaks" pour faire remonter la m...e.

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  5. Les services publics coutent et ce sont les hommes et les femmes qui sont au coeur du systeme. je ne vais pas argumenter avec eux sur cela car forcément ils ne sont pas d'accord et ce de manière irréconciliable. C'est bien pour cela qu'on n'arrive pas à faire baisser la dépense publique en France. Pourtant bien des fonctionnaires dans le privé seraient plus utiles et produiraient des biens et des services contribuant ainsi mieux à l'économie, à la production et à l'emploi. Le fonctionnaire à qui on dit cela ne peut pas l'accepter car cela lui fait de la peine. Alors pour ne pas faire de la peine aux fonctionnaires, notre pays continue sa course vers l'abîme dans la situation nouvelle qu'est la croissance faible, la mondialisation et l'obligation de S'adapter en réformant.

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  6. Vous avez parfaitement résumé la situation avec les fonctionnaires (de tous poils) et votrec diagnostic constatant l'impossibilité de faire bouger ces gens, donc les choses, va de soit. Malgré tout, cette situation ne peut maintenant plus perdurer car il n'y a plus rien à prélever et le moteur va cesser de tourner faute de carburant. Tout le barratin des prétendus économistes afidés laissant croire qu'il existe des centaines de milliards de prélèvements supplémentaires un peu partout a pomper en plus n'est qu'une fumisterie pour tromper les crétins et tenter de reporter l'échéance. Franchement, si les bénéficiaires de prébendes ne sont pas prets a limiter leurs exigences, pourquoi veulent ils que ceux qui tiennent la bourse la leur lache si facilement. Ils rêvent ou quoi, comme dirait Nabila (et pas Nabilla) ex-taularde par ailleurs.

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  7. Comme vous le dites, la situation ne peut plus perdurer. Les hommes et les femmes sont encore libres et peuvent agir pour leur bien; ceux qui sont les plus atteints s'adaptent déjà; ils échangent des activités, des biens et des services en dehors du système étatique qui les asservit de plus en plus... Nos étatistes appellent cela "le travail au noir" ou l'économie parallèle. Voyez la sécurité sociale managée par les syndicats! Les pharmaciens et les médecins font de mieux en mieux le travail adminisratif et malgré cela il y a toujours autant de fonctionnaires dans les bureaux. La sécurité sociale obligatoire est devenu un facteur de ruine supllémentaire.

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  8. Quand j'observe les individus hommes et femmes, leurs enfants et leurs familles, comme ce jour où nous sommes allés à l'île Saint Honorat au large de Cannes, tout se passe bien... ce sont les états les prédateurs. L'état se considère comme propriétaire de tout ce que nous avons et de ce que vous gagnons dans le cadre de la division du travail; il prélève ce qu'il veut et le peu qu'il nous laisse c'est par sollicitude. C'est comme cela depuis des lustres; cela a commencé par les prêtres, puis l'église, puis l'état république... Ces sont les intellectuels dits l'élite qui sont à l'origine de tout cela. Mais cette "élite" est dans l'erreur; l'erreur de créer un système de pensée et une vision du monde qu'ils veulent imposer à tous et en se donnant des privilèges.

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  9. Une info à tout hasard : dans la réalité l'inféodation obligatoire a la sécu a cessé d'exister. Les décisions européennes d'ouverture a tout autre systeme d'assurance privée ont été - laborieusement et par obligation- transcrite dans la loi française. Déjà des professions libérales se dégagent et à la limite les salariés peuvent le faire aussi. Faites un tour sur le site de Claude Reichman qui s'est battu durant des années pour la liberté de choisir. Vous y trouverez toutes les infos, avec textes de loi a la clé. Du réel, pas du vent. Il n'en reste pas moins que c'est surtout bon pour ceux qui débutent et peuvent faire d'énormes économies tout en étant aussi bien couverts. Pour les "anciens" c'est une autre paire de manche, sauf a penser qu'une fois de plus l'état prendrait en charge; A condition qu'il en ait les moyens, ce qui n'est pas le cas, sauf pour verser un minimum de retraite de 700 euros mensuels a n'importe quel étranger ayant résidé 5 ans en France, même s'il n'a jamais cotisé un sou.Une fois le system enclenché on peut peu très bien vivre avec cela au bled et jusqu'a des âges avancés, vu le nombre de soit disants vivants centenaires qui touchent toujours.Cette largesse n'est pas accessible aux citoyens de base.

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