01/09/2009

Ségolène Royal et la taxe carbone

Elle déraille...

2 commentaires:

  1. patrick schreibermardi, septembre 01, 2009

    désolé mais sans connaître le point de vue de ségolène, il me semble que le discours sur la taxe carbone relève un peu de la méthode coué, la taxe envisagée représente par litre 1,5 ou 3 centimes d'€ là où la tipp pèse 60 ct pour le super...
    même multipliée par 4 plus tard on voit que l'effet psychologique ne peut qu'être proche de zéro alors que l'on a bien une augmentation de fiscalité sur la consommation qui pénalise, comme toujours depuis 20/30 ans, les pauvres beaucoup plus que les riches, sans parler des très riches ...
    certes il est question de redistribuer, l'occasion de créer une nième usine à gaz ingérable à terme!
    il serait plus simple et équitable de pénaliser les consommations de type "somptuaire" comme les fameux 4x4 idiots bien au delà du malus actuel, où des tranches de consommation au delà du besoin du foyer courant (tarifs edf ou eau progressifs, etc),
    mais cela relève d'une vision de gauche qui n'est plus à la mode de chez nous... et edf vient de faire la démarche inverse avec ses nouveaux tarifs!

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  2. @Patrick SChreiber
    Le problème de cette taxe n'est pas comment la répartir parmi les consommateurs de pétrole, ménages entreprises de transport terrestre, aérien et maritime. La taxe doit être simple et s'appliquer au CO2 produit par les équipements utilisés. Un litre d'essence pèse en moyenne 0.92kg et produit 2500g de CO2 ou 680g de carbone; c'est une donnée physique. Donc à 32€/t de CO2 comme préconisé par la commission Roccard cela fait 3.2cts€/kg ou 3.5cts€/litre soit une hausse de 3.0% environ au prix de l'essence en sept 2009 de 1.2€. La commission Roccard préconise une hausse de 5% par an jusqu'en 2030.

    Christine Lagarde prudente avec le gouvernement, baisse le point de départ à 15€/t de CO2 et la hausse du prix de l'essence à 1.5%. Nous sommes dans un tas de sable où un grain ajouté est susceptible de faire s'effondrer la structure. Mais l'introduction de la taxe même si elle n'accroît le prix de l'essence que de 1.5% va dans le bon sens, modérer la consommation en la faisant diminuer.

    La périurbanisation est un élément qui rend l'emploi de la taxe difficile. Les salaires des plus modestes un autre élément. La périurbanisation a un coût qui n'a jamais été pris en compte, mais que la collectivité paie de toutes façons. Les bas salaires résultent de 30 de néolibéralisme où le partage de la valeur ajoutée, précédemment trop favorable aux salaires et pénalisant l'investissement, a basculé en faveur du capital mais qui alimente désormais les hauts salaires et les dividendes sans que l'investissement ait augmenté pour autant puisque les capitalistes veulent des rentabilités sur fonds propres trop élevées.

    On a réduit le taux d'imposition marginal des plus riches à 40% et en limitant le taux d'imposition maxi à 50% et on a réduit la surtaxation sur les voitures puissantes qu'on avait autrefois. Comment faire payer davantage les plus riches: en augmenant à nouveau le taux d'imposition des tranches supérieures, en supprimant le bouclier fiscal, en taxant les voitures progressivement en fonction de leur puissance ou mieux de leur rejets en CO2/km cad. de leur consommation en litres/100km. La prime à la voiture propre est une autre méthode mais la taxation en fonction de la consommation me semble meilleure.

    Comment ne pas pénaliser plus encore les plus pauvres? en augmentant leurs salaires tout en répercutant la hausse dans les prix. Cela revient à faire pression pour que la valeur ajoutée soit de nouveau partagée plus en faveur des salariés. Donc plus d'actions syndicales ...

    C'est difficile l'économie politique.
    Cordialement

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