31/08/2021

La droite cherche un chemin pour l’élection présidentielle

lefigaro.fr Par Emmanuel Galiero 
Après un week-end de rentrées politiques, LR amorce lundi une enquête Ifop dans laquelle seront évalués les profils des cinq premiers candidats déclarés.

C’est parti! Les différents meetings organisés par la droite ce week-end ont souligné les ambitions de certains candidats et rappelé les enjeux de la présidentielle. Lundi, la présidence des Républicains lancera une enquête Ifop destinée à éclairer la réflexion sur l’opportunité d’un mode de départage. La liste des candidats qui devraient être intégrés dans cette étude compte cinq noms. Par ordre alphabétique, il s’agit Michel Barnier, Xavier Bertrand, Éric Ciotti, Philippe Juvin et Valérie Pécresse. Mais la liste n’est pas bloquée et Le Figaro révèle le nom d’un dernier candidat surprise qui souhaite entrer dans la compétition: l’entrepreneur Denis Payre.

Primaire ou pas, le parti LR se tournera vers ses adhérents le 25 septembre pour fixer, en congrès, un mode de départage alors qu’anti et pro-primaire s’agitent en coulisses pour essayer d’influencer la décision. Mais globalement, cette rentrée politique est marquée par une multiplication des appels à la cohésion alors que la possibilité d’une victoire en 2022, malgré des sondages pour l’instant défavorables, s’ancre progressivement dans les esprits des leaders de la droite.

En position de sage, Gérard Larcher, président du Sénat, salue les énergies et pose l’unité comme la condition incontournable d’un succès à la présidentielle. Des messages semblables ont été entendus autour de Bruno Retailleau à La Baule, en Loire-Atlantique, samedi, où plusieurs élus ont insisté sur la nécessité d’une candidature unique en 2022.

À Brive-la-Gaillarde, en Corrèze, Valérie Pécresse a fait vibrer la corde chiraquienne en clamant sa détermination à se qualifier pour l’Élysée tout en s’engageant à jouer «toujours collectif». Pour Laurent Wauquiez, qui a renoncé à la primaire, l’exigence d’unité est également une priorité, comme il l’a redit dimanche sur le mont Mézenc.

De son côté, au cœur des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti a fixé le cap de ses espérances «à droite!». Devant près de 2500 aficionados réunis samedi à Levens, il a dit son envie d’incarner «la fierté d’un peuple qui refuse de disparaître». Quant à la primaire, il a réclamé un «processus» de sélection «transparent, serein et respectueux» dans lequel il veut s’engager «pleinement» avec les quatre autres candidats déclarés. «Et peut-être avec d’autres», a-t-il ajouté.

Socle programmatique

Pas très loin, à Cannes, David Lisnard, président de Nouvelle Énergie, ne s’est pas interdit d’entrer dans la course quand les règles seront précisées par le congrès. À ce stade, on sait simplement que chaque candidat devrait aligner 250 parrainages issus de trente départements différents.

En attendant, Les Républicains lancent le premier volet de leur enquête ce lundi. Enjeux majeurs, profils des candidats, mode de désignation… Ce travail méticuleux, financé par LR et confié au regard scientifique du politologue Pascal Perrineau, est construit en trois blocs pour être soumis à 15.000 électeurs de la droite et du centre, à partir des panels de l’Ifop. Les premiers résultats seront dévoilés le 20 septembre, cinq jours avant un premier congrès décisif sur le mode de départage.

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La première partie de l’étude, qualitative et thématique, évaluera les priorités des électeurs concernant les grands enjeux de 2022. Santé, sécurité, immigration, terrorisme, impôts, éducation… Cette large approche constituera un socle programmatique. Le second bloc de l’étude porte sur les cinq candidats, sachant que Xavier Bertrand est sur la liste même s’il a choisi de se tenir à distance de la primaire. Mais le président des Hauts-de-France s’est dit en accord avec Jean Leonetti, chef d’orchestre du processus, sur le fait qu’il n’y aura qu’un seul candidat à la fin pour défendre les couleurs de la droite en 2022.

LR ne souhaite avoir trop de candidats mais, si d’autres volontaires devaient se déclarer en cours de route, ils pourraient éventuellement être intégrés dans le second volet de l’enquête, du 26 septembre au 15 octobre.

Le questionnaire de l’Ifop n’est pas une mesure des intentions de vote. Il veut simplement évaluer les qualités de chaque candidat sous une dizaine d’angles: notoriété, bonnes opinions, stature liée à une présidence de la République, capacité de rassemblement, compétences thématiques, capacité à réformer le pays et à se qualifier pour le second tour de la présidentielle…

Enfin, la troisième partie de l’analyse portera sur le mode de désignation. Les électeurs de la droite et du centre souhaitent-ils une primaire? Préfèrent-ils confier cette mission aux instances dirigeantes du parti? Voient-ils cet outil comme un bon moyen pour faire valoir les idées de chacun, favoriser un vrai débat ou provoquer des divisions? Autant de réponses attendues à partir de l’expérience de 2016 pour pouvoir fixer la meilleure manière de choisir celle ou celui qui incarnera la droite et le centre en 2022.

Pascal Perrineau signera enfin une synthèse analytique, en guise de conclusion, sachant que Les Républicains veulent dénicher leur présidentiable en s’appuyant sur un deuxième congrès, en novembre.

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