31/12/2020

La domination persistante des hydrocarbures | Conflits

Pétrole et gaz naturel constituent encore plus de la moitié de la consommation énergétique mondiale, malgré les exigences de la « transition » énergétique et écologique. La production de pétrole est aujourd’hui moins rapide que celle de gaz qui est une énergie pleine d’avenir.
La question de l’après-pétrole s’est posée depuis les années 1970, mais n’est pas encore advenue, comme on l’a vu précédemment. La raison principale est qu’il demeure essentiel dans le secteur des transports, où il couvre 90 % des besoins en carburants. Plus largement, étant liquide, il est plus facile à produire, à transporter et à utiliser : c’est le premier produit échangé au monde, pour un montant d’environ 3 000 milliards de dollars annuels.

Le pétrole toujours roi

La production mondiale de pétrole a augmenté d’un milliard de tonnes au milieu des années 1970 à près de quatre milliards de tonnes au milieu des années 2000, et ce malgré une tendance lourde au relèvement des prix. La croissance a été freinée par la crise financière de 2008, puis elle est repartie à la hausse et environ 4,5 milliards de tonnes sont produites annuellement aujourd’hui (100 millions de barils/jour 2020 - 60 millions en 1970 ndlr) .

La capacité de raffinage mondiale est d’environ 90 millions de barils par jour. 84 millions de barils sont consommés chaque jour. L’« intoxication pétrolière » demeure une réalité.

Les réserves prouvées ont beaucoup augmenté depuis les années 1970, s’établissant à 250 milliards de tonnes, soit approximativement 1 700 milliards de barils. Cela correspond à plus de 50 ans de consommation, soit davantage que dans les années 1970. La théorie du Peak Oil a ainsi été démentie, au moins pour l’instant.

Production concentrée, consommation éclatée

En termes de production, le Moyen-Orient détient environ 50 % des réserves pétrolières prouvées et produit un tiers du pétrole mondial. L’Arabie Saoudite a été détrônée récemment par les États-Unis comme premier producteur mondial, devant la Russie. La Russie présente des réserves prouvées de l’ordre de 6 % du total mondial, mais il est difficile de les évaluer précisément, car il s’agit d’un « secret d’État » en vertu d’un décret présidentiel récent. L’Amérique latine est désormais la deuxième zone au monde pour les réserves avec 20 % des réserves mondiales prouvées, auxquelles il faut ajouter les découvertes récentes au large du Brésil : PeMex, PDVSA et Petrobras se classent parmi les 10 premières entreprises pétrolières mondiales. L’Afrique vient après avec les gisements d’Afrique de l’Ouest et du golfe de Guinée (7,5 %), mais les découvertes vont bon train (Mozambique). Dans cet ensemble, les pays de l’OPEP représentent 72 % des réserves.

En termes de demande, le pétrole est un produit universellement consommé et les plus gros importateurs sont les pays les plus développés et industrialisés : OCDE et pays émergents. Mais un changement historique est en train de se produire : les États-Unis étaient les plus gros importateurs de pétrole depuis les années 1945-1950, une dépendance assumée

 

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