Deux heures après l'atroce décapitation de Samuel Paty sur un trottoir de banlieue, vendredi 16 octobre en fin d'après-midi, des foules de jeunes bobos parisiens « teuffaient » à la terrasse des cafés parisiens, savourant leur « dernier verre », avant l'imposition prévue pour le lendemain du « couvre-feu » présidentiel, énième épisode de la « guerre « de Macron contre le Covid. Et le lendemain samedi, plusieurs milliers de « sans papiers », c'est-à-dire d'immigrants illégaux, dûment escortés d'élus d'extrême gauche ou écolos (en vérité les mêmes), défilaient en plein Paris pour exiger des papiers, des logements et l'ouverture des frontières pour tous les migrants.
La concomitance des trois événements ne doit rien au hasard. Samuel Paty, après près de 300 autres Français, est mort du fanatisme islamique importé sur notre territoire depuis des décennies, via une immigration musulmane de masse incontrôlée, subie et parfois même consentie par nos meilleurs esprits, et ce dans l'insouciance générale.
LES CONVULSIONS DE L'ISLAM IMPORTÉES
La décapitation du professeur Paty, après celle de prêtres en France ou en Algérie, de simple commerçant en Isère, après l'assassinat de policiers, de journalistes ou de simples badauds est le produit de cette insouciance française qui dure depuis le milieu des années soixante-dix, lorsque par une incroyable légèreté, Messieurs Chirac et Giscard d'Estaing, en introduisant le regroupement familial, transformèrent définitivement la nature de l'immigration en France : d'une migration temporaire de travail, la France est passée, sans le savoir, et surtout sans le dire, à une immigration de peuplement essentiellement musulmane : Maghreb d'abord, Sahel de plus en plus, et même désormais, comme on le découvre au fil des attentats les plus récents, Pakistan ou Tchétchénie, où pourtant même Jules Ferry ou le Général Gouraud n'avaient jamais colonisé personne.
Voici quarante ans donc, que la France change petit à petit de peuple. L'omniprésente minorité musulmane que nul ne songe en France à mesurer sérieusement – comme le font pourtant bien d'autres démocraties – atteindrait 10, voire 15 ou 20 % de la population nationale. L'on ne sait, ni ne veut savoir, car cela serait contraire, dit-on, à nos principes. Ce que l'on sait à peu près, c'est le nombre d'entrées légales en France chaque année, autour de 300?000 désormais – 3 millions tous les 10 ans, donc – dont la majorité issue du regroupement familial : les Français fraîchement naturalisés faisant venir épouses (au pluriel) et familles restées au pays, auxquelles s'ajoutent au moins un demi-million de sans-papiers, qui à la longue finissent par être régularisés…
En important une telle proportion de musulmans dans sa population, la France a également importé, là encore sans le savoir, les convulsions de l'islam dans le reste du monde. Un islam aux prises avec la modernité, la mauvaise gouvernance et les convulsions permanentes des pays que nous avions jadis colonisés, puis décolonisés, et qui ne nous le pardonnent pas (Algérie, Mali, Cameroun et j'en passe), sans parler des conflits régionaux où nous sommes intervenus ou non, Sahel, Caucase, Afghanistan, Turquie… "Les autorités françaises ont choisi de laisser faire, se réfugiant comme toujours derrière la magie des mots : laïcité, vivre ensemble, intégration"
Mais ce faisant, la France a surtout importé une religion qui est aux antipodes de sa propre religion républicaine – celle forgée dans la douleur depuis la Révolution – et qui a imposé au forceps à l'Église catholique d'abdiquer toute prétention de se mêler d'état civil, d'école et encore moins de gouvernement, comme cela fut si longtemps le cas sous l'Ancien régime. Tandis que la France a massacré ses Chouans, expulsé les moines de leurs monastères, soumis en un mot l'église, aboutissant à l'idéal républicain d'une France laïque, c'est-à-dire en fait déchristianisée, elle a laissé s'installer chez elle des millions de musulmans dont la vie entière était jusque-là régie par le Coran et qui conservent intacts, – et comment le leur reprocher ? – leur foi et leur identité. Dans tous les pays musulmans, la constitution indique que la religion d'État est l'Islam ; la religion y régit encore l'état civil, le droit de la famille et des successions et surtout le statut inférieur de la femme, sauf dans la Tunisie de Bourguiba et plus récemment le Maroc. Car l'islam n'est pas qu'une religion, c'est un mode d'organisation sociale total, qui régit tous les stades de la vie.
Le problème est que, par ignorance, par facilité, par peur de heurter le politiquement correct, les autorités françaises ont choisi de laisser faire, se réfugiant comme toujours derrière la magie des mots : laïcité, vivre ensemble, intégration, assimilation… plutôt que d'imposer le modèle républicain, comme elles l'avaient fait jadis pour le culte catholique ou juif. Une sorte de « en même temps » avant l'heure s'est donc mise en place au fil des années : d'un côté, l'on proclame sans relâche les fameuses « valeurs de la république » et bien sûr le modèle français de « laïcité », de l'autre c'est la soumission lente, sournoise mais continue aux revendications identitaires des nouveaux venus – plutôt des plus revendicatifs d'entre eux, au nom du fameux « vivre ensemble » et d'une conception de plus en plus indigéniste de la nation française. Ceux-là ont rapidement acquis les codes de leur société de résidence et sont passés maîtres dans l'art d'utiliser les règles de droit et les fameuses valeurs démocratiques du pays d'accueil pour développer sans vergogne leur propre agenda politique, qui n'est rien d'autre que l'imposition de la loi religieuse musulmane au-dessus des lois de la république française.
SOUMISSION
C'est d'abord la soumission de la France républicaine dans l'organisation, ou plutôt la non-organisation du culte musulman, abandonné aux Etats d'origine, qui par leurs financements et leurs corps expéditionnaires de prédicateurs professionnels turcs, algériens, saoudiens, qataris ou autres, se livrent en France à une véritable guerre d'influence pour le contrôle de ces nouveaux citoyens français. Imagine-t-on une seule seconde l'inverse ?
Soumission aussi dans la construction des mosquées : combien de fois ai-je vu des élus locaux ou nationaux monnayer ainsi leur élection ou leur réélection ?
Soumission à l'hôpital, ou non seulement il faut payer des interprètes, mais également prévoir que seules des médecins femmes pourront s'approcher, sous peine de violences, de patientes musulmanes.
Soumission dans les salles de sport et les clubs sportifs, dans les piscines et même à la plage, où désormais méchoui et Burkini deviennent de rigueur.
Et soumission à l'école, bien sûr, dans les tenues vestimentaires, le voile, les menus à la cantine comme dans ceux des manuels scolaires. Voici plus de 20 ans que s'accumulent rapports et ouvrages sur la faillite scolaire face à l'entrisme de l'islam radical. On a dû exfiltrer des enfants juifs de certaines écoles publiques, on a été forcé de renoncer à évoquer la Shoah, ou à enseigner le Proche-Orient ou la colonisation. Et l'Éducation nationale a sanctionné à Mulhouse un prédécesseur de Monsieur Paty qui avait voulu enseigner la liberté d'expression, qui est la liberté de tout dire, et extirper le blasphème de la tête de jeunes enfants convaincus du contraire.
Samuel Paty est mort de cette France-là. "Monsieur Paty est mort parce que personne n'a songé à le protéger physiquement."
D'une institution qui, face aux menaces de certains parents activistes, l'a laissé tomber et même contraint à « s'excuser » d'avoir fait son métier. Il est mort de services de renseignement débordés par le seul nombre des fichés S (au moins 15 000), qui n'ont pas vu que le père de famille soi-disant offensé était le frère d'une combattante de Daesh partie en Syrie, auprès de qui, de surcroît, s'activait un agitateur professionnel, Frère musulman, pourtant connu des services depuis des années et que personne n'avait songé à déchoir de sa nationalité française – alors que ces dispositions existent dans notre droit.
Il est mort parce que personne n'a songé à le protéger physiquement, malgré le déferlement de haine sur Internet : ni le maire de la commune, ni la direction de son établissement, ni le rectorat, ni même la police qui a conclu que l'incident était clos.
Monsieur Paty est mort parce que quelqu'un a donné en mars 2020 un titre de séjour de 10 ans à un jeune « réfugié tchétchène », qui s'était pourtant livré à de multiples voies de fait et qui avait multiplié les messages de haine sur Internet, y compris une vidéo de décapitation.
Monsieur Paty est mort parce que personne en France n'a osé sanctionner pour complicité les géants de l'Internet, devenus les relais essentiels aujourd'hui du terrorisme islamiste. Tous les amendements que j'avais déposés en ce sens à l'Assemblée Nationale après les attentats de 2015, furent rejetés par le gouvernement de l'époque.
Monsieur Paty est donc mort de cette France-là, insouciante et molle. Et d'autres vont mourir parce que les flux migratoires continuent et s'amplifient, toujours vers les mêmes banlieues déjà hors de contrôle des autorités françaises – jusqu'aux transports en commun, aux pompiers, aux policiers agressés quotidiennement. Parce que des terroristes condamnés vont être libérés de prison à l'issue de leurs peines, et vont retourner dans la nature ; que nombre des 2000 djihadistes français partis combattre pour Daesh et leurs familles (dont personne n'a songé à les déchoir de leur nationalité française) – malgré mes appels en ce sens, vont rentrer en France.
Parce que l'armée française se bat pour rien au Mali depuis des années, un Mali dont la junte au pouvoir vient de libérer 200 djihadistes capturés par Barkhane, au prix de 60 soldats français tués, de 500 blessés et d'un milliard d'euros dépensés annuellement. Alors que cette armée serait bien plus utile à contrôler nos frontières et nos abords maritimes. Parce que Macron se trompe de guerre. Non le Covid n'est pas une guerre mais un défi sanitaire, la vraie guerre et celle que nous déclarent les islamistes.
LE RISQUE EST DE LAISSER DES VILLES ENTIÈRES GLISSER VERS LA SÉPARATION
Le risque, bien sûr, est qu'une nouvelle fois l'on fasse à nouveau semblant. Que l'on parle de « séparatisme », sans prononcer le mot d'islam ni le mot d'immigration ; qu'on laisse perdurer les mosquées tenues par l'étranger et leurs prédicateurs ; qu'on découvre bien vite qu'il est décidément trop difficile politiquement, car trop attentatoire à nos chers principes, de fermer telle ou telle mosquée ou association ; que l'on continue à régulariser subrepticement des milliers de sans-papiers ; que la CAF continue de financer les familles polygames et leurs pères nourriciers, alors que la polygamie est un délit dans notre Code pénal ; qu'on continue à fermer les yeux sur l'excision. Qu'on laisse perdurer l'économie de la drogue dans les banlieues et les petits caïds qui tabassent impunément les jeunes filles trop court vêtues à leurs yeux ; bref qu'on laisse des villes entières, des départements, glisser inexorablement vers la séparation de la France, de ses lois et de ses institutions, avant de chercher à en prendre le contrôle total ; que l'on continue bien sûr à accorder généreusement et à financer le droit d'asile, sous le contrôle exigeant de la Cour européenne des droits de l'homme, qui depuis Strasbourg, gère cette politique à notre place.
Alors arrêtons les célébrations moutonnières et les grands discours creux : il faut d'ailleurs ici rendre un hommage appuyé à l'égérie de l'auguste famille Traoré, qui a eu le front de venir manifester place de la République, dimanche, pour le professeur Paty avec cette inoubliable pancarte maculée de rouge : « mort enseignant ». Voilà bien en effet la vraie valeur de tels rassemblements, où benêts, hypocrites de tous crins et complices se mêlent à qui mieux mieux – avant de passer à autre chose…
Bienvenue dans le monde réel, Monsieur Macron
Il est grand temps que la France comprenne que tout ceci nous conduit inexorablement à une société à ce point fracturée qu'elle peut un jour basculer dans la guerre civile. Une guerre d'Algérie à l'envers, si j'ose dire – car chez nous. Il est grand temps que notre pays se ressaisisse, qu'il se dote de la volonté politique et des moyens de mettre fin à cette dérive. En commençant par supprimer le regroupement familial, condition première pour stopper enfin l'immigration, en sanctionnant impitoyablement tout manquement à ses lois. Qu'il cesse de larmoyer et surtout de s'excuser ; qu'il s'oppose fermement à ceux qui utilisent nos principes et nos lois pour abattre notre société. Le message doit être clair : ceux à qui la laïcité française ne convient pas, pas plus que le jambon beurre ou le vin rouge, sont tout à fait libres de vivre pleinement leur foi ailleurs.
Non la France n'est pas une terre de conquête pour islamistes en recherche de nouveaux territoires. La France aspire simplement à rester la France. Une nation où les policiers, les pompiers, les professeurs, comme les simples citoyens ne risquent plus d'être assassinés par les tenants d'une religion dévoyée. Ceux qui aiment le cimetière ou ont le goût de l'égorgement, ont tout le loisir d'exercer leurs talents ailleurs. Aux pays des conquérants, par exemple, chez le grand Sultan d'Istanbul qui vient de « reconquérir « Sainte Sophie », avec face à lui, pour célébrer l'événement, un imam arborant fièrement un sabre à la main.
Bienvenue dans le monde réel Monsieur Macron. De grâce ne vous trompez plus de guerre, ni d'ennemi.
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