Aux Etats-Unis on appelle cela l’activation des lois antitrust, et là-bas, il ne fait jamais être bon être un « trust » !
La plainte déposée contre Google accuse la société d’avoir injustement fait de son moteur de recherche l’outil par défaut sur une gamme d’appareils et de plates-formes, rendant impossible la concurrence pour ses concurrents.
On pourrait se dire que ce ne sera qu’un coup d’épée dans l’eau, pourtant de très nombreux experts disent qu’il se dégage un très rare consensus politique à Washington sur la limitation du pouvoir des titans et autres géants de la Silicon Valley et que nous pourrions être à un tournant majeur du pouvoir laissé à ces très, très grandes entreprises.
Dans un document de 64 pages déposé mardi par le DoJ (Department Of Justice), il est écrit que Google avait protégé la position dominante de son moteur de recherche en dépensant des dizaines de milliards de dollars chaque année pour exclure ses rivaux d’importants canaux de distribution tels que les smartphones et les navigateurs Web. Google est également accusé d’avoir conclu des contrats restrictifs pour exclure des concurrents.
Par exemple, ses paiements à Apple étaient si importants, selon le DoJ, qu’ils représentaient jusqu’à un cinquième des revenus de la société à la pomme. Selon les éléments fournis pour le procès, un employé senior d’Apple a écrit à son homologue Google en 2018 : « Notre vision est que nous travaillons comme si nous formions une seule entreprise ».
Terriblement gênant pour les deux entreprises.
Une unité politique
David Cicilline, le président démocrate du sous-comité antitrust de la Chambre des représentants, a qualifié le déclenchement de ces poursuites comme « tardif ». Josh Hawley, le sénateur républicain du Missouri, a déclaré qu’il s’agissait de « l’affaire antitrust la plus importante en une génération ».
L’unité inhabituelle entre les partis suggère non seulement que l’affaire Google continuera, quel que soit le vainqueur en novembre, mais que le secteur de la technologie continuera de faire l’objet d’un examen plus rigoureux.
Les enquêteurs fédéraux et étatiques cherchent également à intenter des poursuites contre Apple, Amazon et Facebook, ce n’est probablement que le début des malheurs juridiques du secteur.
« Nous sommes arrivés à un point d’inflexion », a déclaré Joel Mitnick, partenaire antitrust chez Cadwalader. « Il est difficile de voir que ces entreprises sortent de cette époque sans subir de changement ».
Les GAFA seront démantelées et leur puissance réduite, car si nous prenons l’exemple d’Amazon, cette entreprise crée par exemple plus de problèmes qu’elle ne peut réussir à en résoudre. Les effets d’Amazon vont jusqu’à provoquer une nouvelle vague de destructions des commerces de centres-villes.
Au passage ces affaires montrent à quel point le politique prime toujours sur l’économique. Toujours. Encore faut-il ne pas abdiquer son pourvoir politique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ce blog est ouvert à la contradiction par la voie de commentaires. Je tiens ce blog depuis fin 2005; je n'ai aucune ambition ni politique ni de notoriété. C'est mon travail de retraité pour la collectivité. Tout lecteur peut commenter sous email google valide. Tout peut être écrit mais dans le respect de la liberté de penser de chacun et la courtoisie.
- Je modère tous les commentaires pour éviter le spam et d'autres entrées malheureuses possibles.
- Cela peut prendre un certain temps avant que votre commentaire n'apparaisse, surtout si je suis en déplacement.
- Je n'autorise pas les attaques personnelles. Je considère cependant que ces attaques sont différentes des attaques contre des idées soutenues par des personnes. Si vous souhaitez attaquer des idées, c'est bien, mais vous devez alors fournir des arguments et vous engager dans la discussion.
- Je n'autorise pas les commentaires susceptibles d'être diffamatoires (au mieux que je puisse juger car je ne suis pas juriste) ou qui utilisent un langage excessif qui n'est pas nécessaire pour l'argumentation présentée.
- Veuillez ne pas publier de liens vers des publicités - le commentaire sera simplement supprimé.
- Je suis pour la liberté d'expression, mais il faut être pertinent. La pertinence est mesurée par la façon dont le commentaire s'apparente au sujet du billet auquel le commentaire s'adresse. Si vous voulez juste parler de quelque chose, créez votre propre blog. Mais puisqu'il s'agit de mon blog, je vous invite à partager mon point de vue ou à rebondir sur les points de vue enregistrés par d'autres commentaires. Pour ou contre c'est bien.
- Je considère aussi que la liberté d'expression porte la responsabilité d'être le propriétaire de cette parole.
J'ai noté que ceux qui tombent dans les attaques personnelles (que je supprime) le font de manière anonyme... Ensuite, ils ont l'audace de suggérer que j'exerce la censure.