Tous les acteurs du marché n’éprouveront pas les mêmes difficultés. En amont, les propriétaires d’actifs de bureaux, investisseurs et foncières, devraient traverser cette période sans trop de dommages. Les grosses foncières disposent de réserves de trésorerie conséquentes et sortent d’une période dorée. A l’inverse, les promoteurs vont devoir affronter un avis de gros temps entre les retards de livraison dus à la période de confinement et le tarissement probable des nouveaux chantiers dans le sillage d’une conjoncture pour le moins dégradé. L’essor du télétravail, et sa généralisation dans de nombreuses grandes entreprises le temps de l’épidémie, ne devrait pas arranger les choses. Idem pour les sociétés de services et conseil en immobilier tertiaire, contraintes de mettre en sommeil leurs activités de commercialisation en phase de confinement, avant d’être pénalisées par un redémarrage poussif de l’économie française.
Quant aux gestionnaires d’espaces de coworking,
ils font partie des acteurs les plus fragilisés à court terme. En phase
de confinement, ils ont dû faire face à une vague de résiliations
d’abonnements comprise entre 10% et 15% de la clientèle. Et le
redémarrage risque de prendre là aussi du temps entre des entreprises
soucieuses de réduire leurs coûts à tous les étages et la baisse des
missions des freelances qui forment le gros de la clientèle de nombreux
petits espaces de coworking.
La
révision des stratégies de croissance va nécessairement s’imposer aux
acteurs qui devront arbitrer entre les axes prioritaires et ceux pouvant
être différés. Pour autant, certaines tendances longues vont perdurer
et la crise va conduire à des évolutions de la demande et des usages des
bureaux selon l’étude Xerfi-Precepta. Le mouvement vers la qualité
initié par les investisseurs et promoteurs va se poursuivre, promouvant
l’excellence environnementale des actifs neufs ou restructurés. Le
modèle économique du coworking et ses variantes, après une phase
difficile, pourrait sortir gagnant de la crise. Comme en 2008-2009, face
à la très forte incertitude sur l’avenir, les PME et TPE chercheront à
prendre des locaux sans s’engager sur des baux traditionnels. Le coup
d’accélérateur du télétravail devrait également accélérer ce mouvement
vers les espaces de coworking, vers les offres de bureaux clés en main
sans engagement ou encore vers les solutions de flex office… un mode
d’organisation, souvent mal perçu par les salariés, mais qui pourrait
regagner en popularité s’il est intégré à une réflexion globale incluant
le télétravail.
Source: Xerfi canal
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ce blog est ouvert à la contradiction par la voie de commentaires. Je tiens ce blog depuis fin 2005; je n'ai aucune ambition ni politique ni de notoriété. C'est mon travail de retraité pour la collectivité. Tout lecteur peut commenter sous email google valide. Tout peut être écrit mais dans le respect de la liberté de penser de chacun et la courtoisie.
- Je modère tous les commentaires pour éviter le spam et d'autres entrées malheureuses possibles.
- Cela peut prendre un certain temps avant que votre commentaire n'apparaisse, surtout si je suis en déplacement.
- Je n'autorise pas les attaques personnelles. Je considère cependant que ces attaques sont différentes des attaques contre des idées soutenues par des personnes. Si vous souhaitez attaquer des idées, c'est bien, mais vous devez alors fournir des arguments et vous engager dans la discussion.
- Je n'autorise pas les commentaires susceptibles d'être diffamatoires (au mieux que je puisse juger car je ne suis pas juriste) ou qui utilisent un langage excessif qui n'est pas nécessaire pour l'argumentation présentée.
- Veuillez ne pas publier de liens vers des publicités - le commentaire sera simplement supprimé.
- Je suis pour la liberté d'expression, mais il faut être pertinent. La pertinence est mesurée par la façon dont le commentaire s'apparente au sujet du billet auquel le commentaire s'adresse. Si vous voulez juste parler de quelque chose, créez votre propre blog. Mais puisqu'il s'agit de mon blog, je vous invite à partager mon point de vue ou à rebondir sur les points de vue enregistrés par d'autres commentaires. Pour ou contre c'est bien.
- Je considère aussi que la liberté d'expression porte la responsabilité d'être le propriétaire de cette parole.
J'ai noté que ceux qui tombent dans les attaques personnelles (que je supprime) le font de manière anonyme... Ensuite, ils ont l'audace de suggérer que j'exerce la censure.