18/08/2018

Privatisation des barrages français: un acte de haute trahison

Le gouvernement Philippe, naufrageur de l'intérêt général, a capitulé sans combattre devant une vieille exigence de la Commission européenne. La France sera le seul pays européen à affaiblir un secteur vital en pleine phase de transition vers un nouveau modèle énergétique. Un crime irrémissible contre l'avenir. L'EDF Enedis réduite au nucléaire non rentable, soumis à des contraintes  de sécurité de plus en plus fortes, sera acculée à la faillite ou devra augmenter considérablement ses prix NDLR. Suite...

7 commentaires:

  1. La production d'énergie électrique est un mix de différentes technologies, nucléaire, fossiles (charbon, pétrole, gaz), et renouvelables - hydraulique, vent, solaire, marées et géothermie. Toutes concourent à la production et à la consommation en assurant l'identité des deux à tout moment de l'année. Ce mix évolue avec la transition énergétique imposé par le changement climatique. Séparer des parties de l'ensemble au nom d'une idéologie économique qui commence à être dépassée, c'est un désastre programmé. EDF Enedis vont se retrouver avec la partie du mix la plus onéreuse en coûts d'entretien, d'investissements et de fonctionnement. Elles seront donc condamnées à la faillite ou à augmenter considérablement leur prix.

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  2. le transfert au privé de parties du mix de la production d'énergie est un non sens. Du point de vue économique, pour l'état, quel bénéfice tirer de la vente de ces infrastructures? Le prix d'acquisition d'un barrage par une société privée doit se calculer comme ceci: on établit le flux (sur 20 ans) des productions annuelles et le flux des recettes de la vente de kWh, on déduit le flux des coûts de fonctionnement ce qui donne la marge brute annuelle. On calcule alors le montant d'un investissement qui donnerait un taux de rentablité interne de 8-10%.

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    1. le biais est dans le choix de ce taux : l'état cède des actifs à marge élevée pour rembourser un endettement qui lui coûte moins de 2%, la différence de 8% fait de l'investissement une excellente opération pour l'acquéreur...

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    2. Ce n'est pas un biais; c'est simplement une référence prise comme ça: comme lors des gros investissements EDF dans les années 1970-1990. C'est 8% qui était le critère de choix. Cf. Ventura Ingénieur en chef des mines à l'époque.

      Prenons le cas d'un cashflow annuel de 100M€ pendant 20 ans. Pour avoir un TRI de 8%, il faut que la valeur d'acquisition soit de 1000M€. Si on veut 2% alors il faut mettre 1624.24M€. Plus le TRI obtenu est élevé, plus faible est l'investissement de départ. Et inversement.

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    3. Pour ceux qui auraient du mal à comprendre, voici une explication simple de ce qu'est un TRI taux de rentabilité interne.
      Soit un investissement de, par exemple 1000M€, qui va permettre de générer un cashflow brut (*) de 100M€ par an pendant 20 ans. Le TRI c'est le taux d'intérêt auquel il faudrait placer le montant de l'investissement pour que la valeur des revenus futurs à ce taux, soit égale à l'investissement. Dans l'exemple cité c'est 8% et j'ai choisi les chiffres de cet exemple pour obtenir cela.
      Ensuite, j'ai joué avec l'investissement en gardant le cashflow de 100M€, en faisant varier le TRI.
      (*) cashflow brut = recettes moins coûts directs (y compris personnels).

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  3. soyons plus clairs, si l'investisseur obtient du 8% il dégage une rentabilité 4 fois plus élevée que celle de capitaux placés "sans risques" en obligations d'état,
    a-t-il un autre risque industriel à assumer? en principe oui, l'entretien sérieux des infrastructures et leur développement, mais il fait en général une excellente affaire si l'actif acheté est de bonne qualité.
    voir le pillage de l'économie russe par les oligarques malins, les milliardaires russes d'aujourd'hui.
    à gênes il est rattrapé par ses négligences d'entretien sur un actif qui s'est avéré de mauvaise qualité ...

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