Une succession d'événements majeurs
La crise du Covid et la guerre en Ukraine ont eu une résonance médiatique centrale. S'agissant de la crise sanitaire, elle a affecté directement nos vies, restreignant nos déplacements, nous privant de liberté et nous confrontant parfois à la mort de proches. La crise ukrainienne est, elle, plus lointaine et si certains la prennent très (trop ?) à cœur, elle nous touche à un degré moindre. En revanche, elle pourrait être à l'origine d'une bascule dans les rapports internationaux à moyen terme. A ces événement majeurs peuvent s'ajouter un ensemble d'événements d'apparence plus secondaires, qui témoignent d'un changement de cycle. L'été indien du conservatisme américain avec la décision pro-vie de la Cour suprême, la montée des "populismes" dans de nombreux pays occidentaux ou encore le Brexit au Royaume-Uni sont autant d'éléments qui attestent qu'il n'est pas question de se résigner.
Témoins ou acteurs ?
Le décès royal britannique tourne une page, celle de près de 70 ans de règne d'une dame qui aura croisé Churchill et le Général de Gaulle. Un destin qui aura commencé dans les années 1920 et qui prend fin alors que les certitudes qui ont succédé à la Guerre froide s'étiolent peu à peu. Une reine capable d'une certaine tenue et d'une certaine dignité mais qui n'aura rien changé à son temps ou presque. Elisabeth a accompagné une histoire qu'elle n'a pas écrite. Favorable à toutes les mesures "sociétales" qui ont jalonné son règne (mariage homo, avortement), elle n'a pu que constater l'effondrement de l'empire, de l'indépendance birmane au visible changement de population visible dans les rues des grandes agglomérations britanniques. Aux premières loges, la défunte reine aura montré une passivité déroutante, probable reliquat du flegme britannique, elle indique la route à ne pas suivre : celle d'une attitude de spectateur fataliste dans un monde qu'il nous faudra bien changer.
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