Si vous avez entendu parler de la "Grande démission", vous n’avez encore rien vu. Afin de prendre la mesure du phénomène "quiet quitting" (ou la "démission silencieuse"), il faut jeter un oeil au mot-clé #quietquitting : il vient de dépasser les 40 millions de vues sur le réseau social TikTok.
Là, il s’agit d’employés qui décrivent leur nouvelle approche du travail. Une conception strictement minimaliste : "Je fais ce pour quoi je suis payé, ce qu’il y a dans ma fiche de poste, et surtout rien de plus. Pas question de répondre à un e-mail en dehors de heures de boulot, inutile de me demander de faire des efforts excessifs, de m’engager plus que de raison dans la vie de mon entreprise", expliquent-ils. La réponse sera invariablement : "c’est non, et c’est sans moi".
Pour rappel cette "grande démission" a conduit, encore en ce début d’année, quelque 20 millions d’Américains à quitter leur travail, soit deux fois plus qu'il y a dix ans. Et en France, depuis fin 2021, près de 520 000 ont été enregistrées par trimestre, soit bien plus que d’habitude.
Le "quiet quitting" est clairement le petit frère de la "grande démission" : on abandonne son boulot pour un meilleur salaire et un meilleur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. On en fait le minimum parce qu’on ne veut plus tout donner à son travail, comme le faisaient ses parents. Et surtout, on sait qu’on peut trouver mieux ailleurs, dans un contexte où les entreprises se battent pour recruter.
Il y a, depuis le Covid, une volonté claire de ne plus laisser le travail tout envahir et de préserver le désormais sacro-saint équilibre vie pro-vie perso. L’inflation vient encore corser les choses : quand on a l’impression que son salaire ne suffit plus à faire face à ses dépenses, on a moins envie de s’engager. Mais, récemment, une étude Gallup interrogeait l’engagement des salariés dans 160 pays. La moyenne du monde, c’était 21% d’employés engagés dans leur travail. En France, ce chiffre tombait à… 6%. Attention, la démission silencieuse nous guette.
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