« La République, c'est moi ». Ce n'est pas un oubli. Lorsqu'il a lancé LFI en 2016, Jean-Luc Mélenchon expliquait au magazine Le 1 qu'il voulait créer un mouvement « ni vertical, ni horizontal », mais « gazeux ». Autrement dit sans fédérations, pour éviter les baronnies, et sans grand-messe, pour prévenir toute tentative de putsch. Il avait eu quelques sueurs froides à Villejuif en 2015, lors du congrès du Parti de gauche (toujours vivant mais en état de mort cérébrale), quand sa base avait failli le renverser. Pour régler le problème, Mélenchon a, en quelque sorte, dissous le peuple.
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Ambiance irrespirable. « La République, c'est moi », lançait-il à un policier qui l'empêchait de pénétrer dans ses locaux de la rue de Dunkerque (Paris 18e) lors d'une perquisition, le 16 octobre 2018. La déclaration est à prendre au pied de la lettre. Une seule personne a voix au chapitre dans ce parti qui domine la gauche. Ceux qui ne sont pas contents peuvent partir. Selon les estimations du sociologue Manuel Cervera-Marzal, auteur d'une minutieuse enquête sur les « groupes d'action locaux » qui font vivre LFI sur le terrain, ils sont très nombreux à faire ce choix. Le chercheur estime dans son ouvrage ( Le Populisme de gauche. Sociologie de La France insoumise, La Découverte) que le nombre d'Insoumis actifs a été divisé par dix entre avril 2017 et juin 2019, tombant à moins de 6 000 personnes.
À la naissance de LFI, les plus optimistes imaginaient une structure agile, dont l'organigramme évoluerait en fonction des besoins sur fond de dialogue permanent. Dans la lettre ouverte qu'elle a publiée au moment de son départ en juin 2019, Charlotte Girard, maître de conférences en droit public, dressait le constat d'échec de cette innovation : « La désorganisation, que je ne suis pas seule à déplorer, produit une telle perte d'énergie que c'en est désespérant. » Faute d'instance pour débattre, pointait-elle, LFI ne parle plus de rien. « Tant qu'on est d'accord, tout va bien. Mais il n'y a pas de moyen de ne pas être d'accord. » Résultat : « Le reproche d'inefficacité se confond finalement avec celui du manque de démocratie. » Veuve de François Delapierre, bras droit de Mélenchon décédé prématurément d'une tumeur au cerveau en 2015, Charlotte Girard ne s'exprime plus. Toutefois, selon un de ses proches, elle serait « accablée » par la dérive autocratique du leader des Insoumis.
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Grand vide. Le politologue Thomas Guénolé, de son côté, ne s'embarrasse pas de précautions de langage pour dénoncer cette dérive. « C'est un dictateur entouré de courtisans prêts à encaisser des humiliations insensées pour rester en bonne grâce. L'ambiance chez les Insoumis est tout simplement irrespirable. » Des mots durs, mais le sort qui a été réservé à Thomas Guénolé l'est tout autant. En avril 2019, le comité électoral de LFI, qu'il avait rejoint l'été précédent, l'informe qu'il est écarté de la liste des européennes en raison d'un signalement pour harcèlement sexuel. L'intéressé tombe des nues. Du harcèlement aux Insoumis ? Non, à Sciences Po, où il a donné des cours. Des faits précis, une plaignante ? Rien. Thomas Guénolé a vite compris. « Naïvement, j'avais dit à des cadres que je prendrais la parole après les européennes pour appeler à plus de débat au sein de l'appareil. Crime de lèse-majesté ! Il fallait me salir pour me dégager, d'où ce mini-procès stalinien. » Selon le politologue, la décision de l'écarter a été prise par trois personnes : Jean-Luc Mélenchon, sa trésorière de toujours, Marie-Pierre Oprandi, ainsi que Benoît Schneckenburger, garde du corps et homme de confiance du chef. « Autant dire par Mélenchon seul », résume Guénolé. Il a raconté son histoire dans un livre paru en novembre 2019 ( La Chute de la maison Mélenchon, Albin Michel), où il se demandait comment on pouvait « prôner la vraie démocratie pour le pays, tout en organisant son propre mouvement comme une dictature ».
« Les élus Verts, communistes et socialistes n'accepteront pas son autoritarisme, prophétise aujourd'hui Thomas Guénolé. La « Nupes » [Nouvelle union populaire, écologique et sociale, NDLR] explosera en moins de deux ans. Et tant mieux. La gauche se prépare à vivre une triste parenthèse dans une histoire marquée par le débat d'idées et la démocratie interne. »
Ancien secrétaire général du Parti de gauche, François Cocq est du même avis. La légende veut que Jean-Luc Mélenchon lui ait signifié son congé des Insoumis par un simple tweet en janvier 2019. La réalité est plus nuancée. François Cocq avait lui-même prononcé le divorce dès juillet 2018 en manifestant dans un blog des désaccords que le chef n'accepterait pas. Il regarde depuis avec stupéfaction Mélenchon rayer d'un trait de plume des pans entiers du programme des Insoumis sur des questions cruciales, sans consulter sa base, pour les besoins d'une alliance électorale. « Le PCF ne veut pas sortir du nucléaire ? D'accord, on garde le nucléaire. Europe Écologie-Les Verts et le PS bloquent sur la possibilité d'une sortie de l'UE ? Pas de problème, on oublie. Lors du congrès du Parti de gauche de juin 2018, Jean-Luc Mélenchon avait annoncé qu'il fallait prendre le leadership à gauche. Cela signifiait l'abandon de nos propositions, bloc par bloc, pour fédérer la gauche. C'est sur ce point précis que je me suis brouillé avec lui. On y est. Il veut accéder au pouvoir, mais pour en faire quoi ? »
Hommes forts. L'autoritarisme de l'Insoumis en chef serait-il une manière de dissimuler une absence de convictions ? L'économiste Liêm Hoang-Ngoc, député européen de 2009 à 2014, parti des Insoumis fin 2018, n'est pas loin de le penser. En 2016, Mélenchon se proclamait prêt à engager le bras de fer avec Bruxelles. « L'Union européenne, on la change ou on la quitte », lançait-il. Soit les traités étaient revus pour donner à l'UE une orientation moins libérale (plan A), soit la France quittait la zone euro (plan B), au risque assumé de provoquer l'éclatement de l'UE. Selon Liêm Hoang-Ngoc, cette posture offensive cachait un grand vide. « Il n'avait jamais étudié sérieusement la question. Il m'a dit que le plan B était enterré, en une phrase, lors d'un tête-à-tête lors d'un déjeuner de travail. »
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Idem sur la question hautement inflammable de l'école privée. Le programme électoral pour 2022 de LFI prévoyait d'« abolir les privilèges de l'enseignement privé » et d'interdire les « subventions extralégales des collectivités territoriales » aux écoles. Bref, une nouvelle guerre scolaire en vue. Le 23 mars, dans un entretien pour La Croix, Mélenchon tournait casaque, promettant de faire de l'enseignement privé sous contrat (97 % des établissements privés) « un partenaire » à part entière de l'État ! Que ferait-il si d'aventure il devenait Premier ministre ? Contacté, le Secrétariat général de l'enseignement catholique (SGEC) avoue ne pas en avoir la moindre idée : « Nous avons découvert la nouvelle position de Monsieur Mélenchon en lisant La Croix. Nous n'en savons pas davantage. »
À la lecture de melenchon.fr, le blog qu'il tient depuis de nombreuses années, une constante se dégage, mais elle n'est guère rassurante. L'auteur aime les leaders charismatiques et les régimes autoritaires. À l'annonce de la mort d'Hugo Chavez en 2013, il admet avoir eu les larmes aux yeux. Président du Venezuela de 1999 jusqu'à son décès, Chavez a endigué la pauvreté en subventionnant les biens de première nécessité, mais il a aussi réduit au silence tous ceux qui dénonçaient sa politique économique suicidaire. « Nous le portons fièrement », déclarait Jean-Luc Mélenchon, alors que le malheureux Venezuela se préparait à plonger dans le chaos (400 000 % d'inflation en 2018, un habitant sur six exilé depuis).
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Modèle chinois. La Chine trouve également grâce à ses yeux. À l'occasion des Jeux olympiques de Pékin en 2008, Mélenchon conspuait le dalaï-lama, « chef religieux obscurantiste », « défenseur de la charia bouddhique », « indépendantiste ethniciste qui veut expulser 100 millions de Chinois du Tibet », etc. En septembre 2016, dans un entretien à Nouvelles d'Europe, revue en français sous contrôle chinois, il allait encore plus loin : « Les choix de la civilisation chinoise valent pour la planète entière […]. Nous attendons énormément de la Chine, de son leadership sur la scène internationale. Je sais bien que les Chinois n'aiment pas dominer, ce n'est pas dans leur culture. » En mai 2018, il se rendait aussi à Moscou pour célébrer la fin de la Seconde Guerre mondiale. Conscient du risque pour son image, il tenait à rencontrer un opposant à Vladimir Poutine, mais pas Alexeï Navalny, trop consensuel à son goût. Son choix s'est porté sur Sergueï Oudaltsov, effectivement persécuté par le régime… mais en tant qu'extrémiste stalinien ! Oudaltsov a récemment applaudi l'invasion de l'Ukraine par la Russie, poussant LFI à rompre avec lui sur le tard. « C'est dans l'exemple de nos héros que nous puisons sans cesse les leçons et l'énergie dont nous avons besoin pour continuer », déclarait Mélenchon le 26 novembre 2016, dans une longue homélie prononcée à la mort de Fidel Castro (alors qu'il avait expédié celle de Nelson Mandela en quatre lignes, trois ans plus tôt). Même tendresse affichée pour Evo Morales : président de la Bolivie de 2006 à 2019, ce dernier a passé outre le résultat d'un référendum constitutionnel pour briguer un quatrième mandat, dont son peuple ne voulait pas entendre parler. Si Jean-Luc Mélenchon s'en est ému, il n'en a rien dit. Son blog est pourtant riche. Il comporte une liste de près de 180 thèmes rangés par mots clés. « Démocratie » n'y figure pas. Sans doute un oubli§
Robespierre, sans la Terreur
S’il s’était trouvé au côté de Robespierre lors de son arrestation, Mélenchon l’aurait, dit-il, convaincu d’appeler à l’insurrection du peuple. Le peuple, toujours le peuple. Il ne comprenait pas ce renoncement, ce « je n’ai plus rien à dire ». Depuis la campagne de 2012, le leader de LFI, même s’il se garde bien d’assumer l’épisode de la Terreur, a convoqué la vedette révolutionnaire, son volontarisme, cette énergie jacobine déployée pour balayer un monde ancien. Une projection rétroactive à l’heure où l’État, selon lui, baisse les bras, impuissant. Jamais l’écart n’a été aussi grand entre l’image repoussoir auprès du grand public, qui croit encore à la légende du monstre, et la vision plus équilibrée des chercheurs. Son camarade Alexis Corbière a, du reste, intitulé un de ses ouvrages Robespierre, reviens !. Mais, pour Mélenchon, se réclamer de Robespierre, abandonné par les socialistes – qui ont refusé en 2011 qu’une rue soit baptisée de son nom à Paris –, c’est aussi un moyen d’affirmer que ceux-ci ont trahi leurs valeurs et qu’il est le seul héritier de la vraie gauche§ F.-G. L.
Toujours pas vacciné contre Castro
À sa mort, fin 2016, Mélenchon lui a rendu hommage : « C'est dans l'exemple de nos héros que nous puisons les leçons et l'énergie. » Ledit héros a occupé le pouvoir pendant presque cinquante ans après la révolution cubaine, en 1959. Jusqu'en 1976, il a gouverné par décrets, avant de participer à la rédaction d'une Constitution qui lui donnait les trois postes les plus puissants, dont Premier secrétaire du Parti communiste de Cuba. Il a instauré un système répressif sans pitié, qui perdure. Son génie a consisté à générer la sympathie internationale en rendant l'embargo américain responsable de la pauvreté et en mettant en avant un haut niveau d'éducation et de santé (dévastée). Mélenchon a relayé cette propagande en vantant, fin 2018, un vaccin cubain contre le cancer du poumon, qui n'a jamais existé. L'héritage de Fidel est édifiant : selon l'ONG Prisoners Defenders, Cuba comptait 955 prisonniers politiques fin 2021. La torture y est monnaie courante§ Claire Meynial
Hugo Chavez, « source d’inspiration »
Alors que la gauche déclinait en Europe, Mélenchon avait trouvé une idole : Hugo Chavez, président du Venezuela. En 2012, il suit sa dernière campagne présidentielle et décrit ainsi (puis efface) une manifestation sur son blog : « À mi-chemin je m’aperçus que j’avais le visage en larmes. […] Le saisissement, l’effroi sacré qui nous habitait est un moment qui n’a pas ses mots pour le décrire raisonnablement. » L’effroi est au contraire une réaction appropriée face au bilan de Chavez, emporté en 2013 par un cancer. Après un coup d’État manqué en 1992, le lieutenant-colonel est élu en 1998. Victime d’une tentative de putsch en 2002, il modifie la Constitution et devient éligible à vie en 2009. Le « Christ rédempteur des pauvres » puise dans les ressources de pétrole pour les arroser de services gratuits mais, combinée aux sanctions américaines, la corruption est telle que la production s’effondre faute d’entretien. La répression des opposants est systématique. Le général Raul Baduel, ancien ministre de la Défense arrêté sous Chavez en 2009, est mort en prison fin 2021. Le successeur de Chavez, Nicolas Maduro, n’a fait que perpétuer ce système. Selon l’ONG Foro Penal, le Venezuela comptait 238 prisonniers politiques en février 2022§ C. M.
Lula, alter ego
L’ancien tourneur-fraiseur devenu président du Brésil a bien sorti 40 millions de personnes de la pauvreté. Avec Mélenchon, c’est une vieille histoire : Lula a appuyé sa candidature à la présidentielle, et ce dernier lui a rendu visite en prison en 2019. Il se disait victime, comme lui, d’une « lawfare », offensive juridique visant à l’empêcher de concourir politiquement. La procédure contre Lula était bien entachée d’irrégularités, au point de faire annuler ses condamnations pour corruption. Mais le Parti des travailleurs payait bien un salaire mensuel à certains politiciens, et des entreprises d’État accordaient des contrats à Odebrecht, une entreprise de BTP, en échange de paiements réguliers. Certains arguent que le procédé est courant au Brésil. Lula l’a élevé à un niveau systémique§ C.M.
La volte-face est spectaculaire. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Jean-Luc Mélenchon se découvre anti-Poutine. Le 24 février, date de l’invasion des chars russes, il dénonce une initiative de pure violence manifestant « une volonté de puissance sans mesure ». Des mots durs qui contrastent avec la mansuétude affichée jusqu’ici à l’égard du chef du Kremlin. « Poutine en est la première victime politique », lance-t-il au lendemain de l’assassinat de l’opposant russe Boris Nemtsov en 2015. Les bombardements décidés par Poutine en Syrie ? « Il va régler le problème (...). Il va éliminer Daech. » « Je ne crois pas à une attitude agressive de la Russie », soutient-il encore en novembre 2021 pour dénoncer l’absence d’invitation adressée à Moscou au Forum sur la paix à Paris. Même aveuglement au moment où Poutine masse ses troupes à la frontière ukrainienne. « Nous avons fait entrer 10 pays dans l’Otan à l’Est. Il est normal que les Russes disent : « Nous nous sentons menacés ». » Un tropisme poutinien enfin corrigé. Mélenchon l’admet désormais : « Nous avons un énorme problème avec cet homme. »§ M. N.
« Je ne crois pas à une attitude agressive de la Russie. »
Jean-Luc Mélenchon, novembre 2021
22, le v’la !
« Ce n’est pas être antiflic que de contester une organisation défaillante », se défendait Jean-Luc Mélenchon le 29 septembre devant les étudiants de l’ESCP Business School (ex-École supérieure de commerce de Paris), avant de proposer la suppression pure et simple des brigades anticriminalité (les BAC). Motif ? « 60 % de leur activité est de contrôler combien de barrettes de shit vous avez dans votre poche, tout cela est absurde. » Dissolution des BAC, gardiens de la paix désarmés… Les propositions du candidat Mélenchon en matière de police s’inscrivent dans la droite ligne des revendications des comités police-justice des quartiers, notamment du comité Adama, qui a organisé une grande manifestation contre les violences policières devant le tribunal de Paris le 3 juin 2020. Sans reprendre mot pour mot les revendications du mouvement américain Defund the Police (littéralement « réduisez le budget de la police »), l’Insoumis ne cache pas son agacement quant au poids des forces de l’ordre dans le budget de l’État : « Pour qu’ils se tiennent tranquilles, on n’arrête pas de leur céder des trucs. Vous êtes dans un pays où un capitaine de police, qui a donc un bac +3, commence à 2 400 euros. Un instituteur commence à 1 400 euros. Cela vous paraît une hiérarchie conforme à l’idée que vous vous faites de la vie ? Eh bien, pas moi. » Espérant s’attirer les faveurs de l’électorat des quartiers populaires grâce à ce thème, qu’il pense fédérateur, Mélenchon n’a pas hésité à paraphraser un slogan antifa scandé dans une manifestation pour l’augmentation des salaires en janvier : « Beaucoup de monde déteste la police, il est temps de s’en rendre compte, c’est un problème d’ailleurs. » Or les études d’opinion montrent précisément l’inverse : dans le baromètre de janvier 2022 du Centre de recherches politiques de Sciences Po, 72 % des Français déclaraient avoir confiance dans la police, soit 9 points de plus qu’en 2009. Par ailleurs, 80 % des sondés estimaient que la police ne disposait pas de suffisamment de moyens. Manifestement, tout le monde ne déteste pas la police…§ C. P.
Il l’a dit…
« Moi, je pense qu’il y a un problème avec la communauté tchétchène en France. »
Après l’assassinat de Samuel Paty par un terroriste originaire de Tchétchénie et après les émeutes de Dijon.
18 octobre 2020
« Retraite à point, Europe allemande et néolibérale, capitalisme vert, génuflexion devant les ukases arrogantes (sic) des communautaristes du CRIF : c’est non. »
Après la défaite de Jérémy Corbyn, dont le parti était accusé d’antisémitisme.
13 décembre 2019
Le club des anti-Yankees
En 1990, Fidel Castro et Lula da Silva fondent le « Foro de São Paulo », avec une cinquantaine d’organisations d’Amérique latine. L’objectif est la lutte contre « l’offensive impérialiste, empreinte d’un discours néolibéral ». En 2012, Mélenchon assiste à la réunion de Caracas (Venezuela). Le Forum compte aujourd’hui des membres tels que Nicolas Maduro, Cristina Kirchner (Argentine), accusée de corruption, et Evo Morales, l’ex-président bolivien, toujours à la tête du plus grand syndicat de la coca de Bolivie et accusé de fraude électorale lors de la présidentielle de 2019. C. M.
Eric TSCHAEN/REA – CHRISTOPHE PETIT TESSON/EPA/MaxPPP – THOMAS COEX/AFP – Alexander NEMENOV/AFP
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