Après la mort en Ukraine de Frederic
Leclerc-Imhoff, journaliste français travaillant pour BFMTV, les forces
séparatistes pro-russes ont donné leur version des faits. Une
hallucinante réécriture de l'histoire. Selon les médias russes c'était un mercenaire livreur d'armes, pas un journaliste.
L'émotion est forte en France. Frédéric Leclerc-Imhoff,
journaliste français travaillant pour BFMTV, a été tué lundi 30 mai dans
l'Est de l'Ukraine, touché par un éclat d'obus alors qu'il se trouvait
dans un convoi humanitaire évacuant des civils du Donbass.
"Journaliste, Frédéric Leclerc-Imhoff était en Ukraine pour
montrer la réalité de la guerre. À bord d'un bus humanitaire, aux côtés
de civils contraints de fuir pour échapper aux bombes russes, il a été
mortellement touché", a écrit le président français Emmanuel Macron
sur Twitter. Le parquet national antiterroriste français a annoncé
lundi soir l'ouverture d'une enquête judiciaire pour "crimes de
guerre".
Au milieu des hommages, la version des faits des forces pro-russes de la région de Lougansk laisse plus que perplexe.
"Un mercenaire"
Dans une dépêche de l'agence russe TASS, principal organe de
propagande du Kremlin, Andrey Marochko a indiqué que Frédéric
Leclerc-Imhoff n'était pas journaliste mais était "probablement un
mercenaire".
"Nous n'excluons pas qu'il ait livré des armes et des
munitions aux positions des forces armées. C'est pourquoi un sort si
triste l'attendait. Je ne le qualifierais pas de journaliste puisque
toutes ses activités étaient, probablement, d'un autre type. Il peut
être qualifié de mercenaire étranger. On peut déclarer avec certitude
qu'il était complice des forces d'extrême-droite ukrainiennes puisque
nous avons observé quelle aide fournissaient ces volontaires. Ils
livrent des munitions permettant de tuer des civils", a-t-il indiqué.
Frédéric Leclerc-Imhoff travaillait pour BFMTV depuis 6 ans. "Ce n'était pas une tête brûlée. Il pesait chaque minute de sa mission", a déclaré, ému, Marc-Olivier Fogiel, directeur général de BFMTV, sur le plateau de la chaîne.
L'Institut de journalisme Bordeaux Aquitaine, dont Frédéric Leclerc-Imhoff avait été diplômé en 2014, a déclaré à l'AFP garder "le souvenir d’un étudiant aussi attachant que passionné, rigoureux et sensible".
"Les journalistes sont des civils. Ça relève de crimes de guerre", a réagi auprès de l'AFP le directeur de Reporter sans frontières (RSF) Christophe Deloire.
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