31/05/2022

Guerre en Ukraine: l'hallucinante réaction des forces pro-russes à la mort du journaliste de BFMTV

 varmatinPublié le 31/05/2022 à 10:08, mis à jour le 31/05/2022 à 10:10.com 

Après la mort en Ukraine de Frederic Leclerc-Imhoff, journaliste français travaillant pour BFMTV, les forces séparatistes pro-russes ont donné leur version des faits. Une hallucinante réécriture de l'histoire. Selon les médias russes c'était un mercenaire livreur d'armes, pas un journaliste.


L'émotion est forte en France. Frédéric Leclerc-Imhoff, journaliste français travaillant pour BFMTV, a été tué lundi 30 mai dans l'Est de l'Ukraine, touché par un éclat d'obus alors qu'il se trouvait dans un convoi humanitaire évacuant des civils du Donbass.

"Journaliste, Frédéric Leclerc-Imhoff était en Ukraine pour montrer la réalité de la guerre. À bord d'un bus humanitaire, aux côtés de civils contraints de fuir pour échapper aux bombes russes, il a été mortellement touché", a écrit le président français Emmanuel Macron sur Twitter. Le parquet national antiterroriste français a annoncé lundi soir l'ouverture d'une enquête judiciaire pour "crimes de guerre". 

Au milieu des hommages, la version des faits des forces pro-russes de la région de Lougansk laisse plus que perplexe. 

"Un mercenaire"

Dans une dépêche de l'agence russe TASS, principal organe de propagande du Kremlin, Andrey Marochko a indiqué que Frédéric Leclerc-Imhoff n'était pas journaliste mais était "probablement un mercenaire". 

"Nous n'excluons pas qu'il ait livré des armes et des munitions aux positions des forces armées. C'est pourquoi un sort si triste l'attendait. Je ne le qualifierais pas de journaliste puisque toutes ses activités étaient, probablement, d'un autre type. Il peut être qualifié de mercenaire étranger. On peut déclarer avec certitude qu'il était complice des forces d'extrême-droite ukrainiennes puisque nous avons observé quelle aide fournissaient ces volontaires. Ils livrent des munitions permettant de tuer des civils", a-t-il indiqué.

Frédéric Leclerc-Imhoff travaillait pour BFMTV depuis 6 ans. "Ce n'était pas une tête brûlée. Il pesait chaque minute de sa mission", a déclaré, ému, Marc-Olivier Fogiel, directeur général de BFMTV, sur le plateau de la chaîne.

L'Institut de journalisme Bordeaux Aquitaine, dont Frédéric Leclerc-Imhoff avait été diplômé en 2014, a déclaré à l'AFP garder "le souvenir d’un étudiant aussi attachant que passionné, rigoureux et sensible". 

"Les journalistes sont des civils. Ça relève de crimes de guerre", a réagi auprès de l'AFP le directeur de Reporter sans frontières (RSF) Christophe Deloire.

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