
Comment traiter Eric Zemmour ? Dans les têtes pensantes de la Macronie, dans les QG des écuries présidentielles, ou au coeur des rédactions locales et nationales, la question tourne en boucle. Faut-il sans cesse en parler, au risque de faire de lui - comme c'est déjà le cas - l'acteur central de cette précampagne ? Ou à l'inverse, ignorer ses saillies et ses contrevérités, en croisant les doigts pour que la bulle "Z" finisse par éclater ?
A force de s'écharper sur la stratégie à adopter, on en oublierait presque le b.a.-ba : il est urgent d'établir le diagnostic le plus exact possible sur le phénomène Zemmour pour mieux administrer l'antidote. C'est ce que fait avec beaucoup de justesse Etienne Girard, journaliste à L'Express, dans un livre-enquête extrêmement documenté, qui décrit le parcours d'une radicalisation, en gestation depuis de nombreuses années.
La réalité, c'est que l'ancien éditorialiste de CNews et du Figaro est devenu un poison pour la République. Polémiste et populiste, mystificateur et hâbleur, il a appris depuis longtemps à capter l'audimat en répandant son fiel toxique, tout en l'affublant d'une culture historique mâtinée de révisionnisme. D'où l'urgence de dévoiler les fantasmes et les fragments de haine qu'abrite la pensée zemmourienne. "Dire qui il est, c'est la meilleure façon de le freiner, en montrant qu'il est totalement orthogonal aux tendances de la société", insiste Hakim El Karoui. Dire qui est Zemmour, c'est aussi éviter de dire un jour : "On ne l'avait pas vu venir."
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