Ancienne cité militaire, Calais s’est imposé dans l’imaginaire collectif comme l’un des lieux clés des crises migratoires qui ont émaillé la décennie. La ville est devenue un point de passage des migrants dans leur périple vers le Royaume-Uni, jusqu’à voir se former la “jungle”. “Depuis plusieurs années, Calais semble indissociable des images de migrants livrés à la misère et des contrôles douaniers post-Brexit, écrit The Times. Mais cette ville du nord de la France a bien l’intention de se réinventer en charmante bourgade balnéaire aux accents californiens, capable d’attirer les touristes nationaux, les Belges et, une fois passée la crise sanitaire, les Britanniques.”
Le quotidien britannique s’intéresse ainsi à la réhabilitation du front de mer, un projet à 46 millions d’euros consistant en l’installation d’une promenade en bois et d’un skate park de 3 200 m2 et en l’aménagement de divers points de vue permettant d’admirer les falaises de Douvres, de l’autre côté de la Manche. “Les pouvoirs publics lancent les grandes manœuvres pour convaincre les Britanniques qui traversent la Manche de faire halte à Calais dans leur voyage vers le Sud, et pour faire revenir les touristes d’un jour, en recréant des magasins hors taxes.” La majeure partie du nouveau front de mer a été inaugurée le 19 juin, un événement promu par une campagne de communication d’envergure. Avec la levée progressive des restrictions touchant le tourisme, les habitants de l’autre côté de la Manche devraient également être la cible d’une campagne de publicité bien sentie.
Le Times semble surtout s’amuser des ambitions de l’équipe municipale de cette ville du nord de la France. L’offensive calaisienne en faveur du tourisme répond au nom de “Calais LA Plage”, “une référence à Los Angeles”, remarque le titre. Natacha Bouchart, la maire (Les Républicains), souhaite importer le style de vie de la côte Ouest des États-Unis.
Pour les esprits chagrins, les ambitions de Natacha Bouchart pourraient prêter à rire tant la ville a mauvaise réputation, entre poste avancé de la crise migratoire et incarnation du casse-tête administratif induit par le Brexit. C’est oublier qu’au début du XXe siècle Calais était un haut lieu de villégiature pour les Londoniens et les Parisiens, comme l’est encore son voisin Le Touquet, où la famille de Brigitte Macron, l’épouse du président français, possède une résidence secondaire.”
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