15/03/2021

Géopolitique de l'Electricité - Mars 2021 - L'avenir d'EDF : Deux propositions pour une sortie de crise

EDF, avant les perturbations de l'actuelle pandémie, restait la première entreprise d'électricité mondiale, non par la capacité de ses centrales, mais par sa production. Ses exportations sont les plus importantes de la planète. D'après la Commission Européenne, son parc nucléaire a une telle compétitivité que ses concurrents ne pourraient l'égaler avant longtemps.

Or l'entreprise EDF est traitée, au sein du marché européen de l'électricité, d'une manière discriminatoire et inadmissible. Elle est soumise à une pénalité d'une sévérité exceptionnelle: l'obligation de fournir une partie de son électricité nucléaire à un prix inchangé depuis une dizaine d'années. Le dispositif correspondant, l'ARENH, un véritable poison suivant le Président d'EDF, l'affaiblit considérablement et lui interdit une existence normale au sein du marché européen de l'électricité. Or une telle contrainte ne peut normalement provenir que d'une infraction aux règles de concurrence elle-même, d'une gravité exceptionnelle dûment constatée par la Commission Européenne. Or celle-ci n'a jamais initié la procédure correspondante et il y a de solides raisons à cela. Si la Commission Européenne souhaite limiter la liberté d'EDF de fixer ses prix pour ses clients, elle doit le faire, comme pour les autres entreprises, en suivant les procédures habituelles, en permettant à l'entreprise de s'exprimer et de béneficier de recours; non en maintenant inchangés les termes d'un compromis avec l'Etat français conclu il y a dix ans dans un contexte périmé.

Pour créer les conditions qui permettront à EDF de retrouver la place qui lui revient dans le marché européen de l'électricité, sans discrimination inadmissible, il est proposé deux mesures, la première ramenant le pouvoir de décision concernant l'avenir d'EDF à Paris, la seconde permettant une clarification de la liberté de fixer ses prix pour ses clients, en évitant à la Commission des écarts liés à des pulsions antinucléaires mal maîtrisées.

Source Lionel Taccoen - Directeur de la lettre « Géopolitique de l'Électricité »




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