- Les policiers de la BAC Conflans-Sainte-Honorine ont été appelés pour un individu suspect rôdant autour d'un établissement scolaire, selon cette source. Sur place, à Éragny, les policiers ont découvert la victime, et 200 mètres plus loin, ils ont tenté d'interpeller un homme armé d'une arme blanche qui les menaçait et ont fait feu sur lui.
- L'agresseur a crié « Allah akbar » avant d'être tué par les forces de l'ordre, a-t-on appris de source proche de l'enquête. Un périmètre de sécurité a été installé et le service de déminage, appelé, en raison d'une suspicion de gilet explosif.
- Emmanuel Macron est arrivé vendredi peu après 21 heures au collège Bois d'Aulne de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), où enseignait le professeur d'histoire décapité dans l'après-midi, a constaté une journaliste de l'Agence France-Presse. Le chef de l'État a évoqué « un attentat terroriste islamiste caractérisé ».
- Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de l'enquête. L'enquête a été ouverte pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle », selon cette source. La sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont été saisies.
- Un signalement reçu vendredi dernier
Rodrigo Arenas, coprésident de la FCPE, la première association de parents d'élèves, a dit avoir reçu un signalement vendredi dernier qui faisait état "d'un père extrêmement énervé" après la publication en classe d'une caricature de Mahomet. La victime aurait, selon Rodrigo Arenas, "invité les élèves musulmans à sortir de la classe" avant de montrer une caricature du prophète accroupi avec une étoile dessinée sur ses fesses et l'inscription "une étoile est née".
- "Toute la communauté éducative est profondément bouleversée"
SE-Unsa a également réagi : "C'est l'horreur qui frappe l'école
de la République", a lancé son secrétaire général, Stéphane Crochet.
"Toute la communauté éducative est profondément bouleversée, les
personnels, les élèves, les familles"... Il a appelé à "l'unité
nationale autour de l'école pour refuser la violence et
l'obscurantisme".
SUD éducation a aussi exprimé son "horreur". "Les
enseignant-e-s doivent pouvoir aborder différents sujets du programme en
classe en utilisant les supports pédagogiques qui leur paraissent
pertinents sans avoir à craindre des représailles", a écrit la
fédération dans un communiqué.
- Le premier syndicat du secondaire est "sous le choc"
"Nous sommes sous le choc", a déclaré à l'Agence France-Presse Sophie Vénétitay, du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire peu après la divulgation de ces faits. "Il y a ce soir beaucoup d'effroi, beaucoup d'émotion." "Un collègue a été assassiné parce qu'il a fait son métier en utilisant le support de la caricature", a-t-elle ajouté, évoquant une "attaque contre le cœur du métier de professeur qui consiste à enseigner mais aussi à former des citoyens, construire des opinions éclairées en confrontant des avis différents".
- Jean-Michel Blanquer s'adressera par vidéo "à tous les professeurs"
Il doit recevoir samedi à 9 heures les représentants du personnel et des parents d'élèves et promet qu'il s'adressera par vidéo "à tous les professeurs, les personnels et aux familles".
- Xavier Bertrand évoque "la barbarie islamiste"
Pour Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, "la barbarie islamiste s'en est pris à un des symboles de notre République : l'école. Ces terroristes veulent nous faire taire, nous mettre à genoux. Qu'ils sachent que nous ne plierons pas : ils ne nous interdiront jamais de lire, écrire, dessiner, penser, enseigner."
- "Nous devons être implacables", juge Valérie Pécresse
Valérie Pécresse a réagi sur Twitter : "J'apprends qu'un enseignant a été victime ce soir d'un assassinat barbare par un islamiste radicalisé. Face à ceux qui veulent nous détruire, détruire la parole libre de nos enseignants, nous devons être implacables et cesser de regarder ailleurs !" a déclaré la présidente de la région Île-de-France.
- "Le paroxysme de la barbarie", estime Damien Abad
L'attentat a soulevé une vague d'indignation dans la classe politique. À l'Assemblée nationale, les députés se sont levés pour "saluer la mémoire" du professeur et dénoncer un "abominable attentat". "Le séparatisme islamiste doit être combattu sans relâche, sans jamais faiblir", a réagi la députée LREM des Yvelines Aurore Bergé. "Le paroxysme de la barbarie" est atteint, selon Damien Abad, patron des députés Les Républicains. "Il ne faut plus céder un millimètre de mot, de geste, d'action, de concession, de répression au terrorisme islamique !", a exhorté le député RN Gilbert Collard.
- "Charlie Hebdo" dénonce "un acte immonde"
Le magazine Charlie Hebdo a fait part vendredi soir de son "sentiment d'horreur et de révolte" après l'assassinat du professeur. "Charlie Hebdo
fait part de son sentiment d'horreur et de révolte après qu'un
enseignant dans l'exercice de son métier a été assassiné par un
fanatique religieux. Nous exprimons notre plus vif soutien à sa famille,
à ses proches ainsi qu'à tous les enseignants", a écrit l'hebdomadaire
sur Twitter.
"L'intolérance vient de franchir un nouveau seuil et ne
semble reculer devant rien pour imposer sa terreur à notre pays.
Seules, la détermination du pouvoir politique et la solidarité de tous
mettront en échec cette idéologie fasciste", a ajouté le journal. "Cet
acte immonde endeuille notre démocratie mais doit nous rendre plus
combatifs que jamais pour défendre notre Liberté", a-t-il conclu.
- "Cette bataille c'est la nôtre", insiste Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a ajouté : "Il n'y a pas de hasard si ce soir c'est un enseignant que ce terroriste a abattu parce qu'il a voulu abattre la République dans ses valeurs. Les Lumières, la possibilité de faire de nos enfants, d'où qu'ils viennent, qu'ils croient ou qu'ils ne croient pas, quelle que soit leur religion, d'en faire des citoyens libres. Cette bataille c'est la nôtre et elle est existentielle."
- Emmanuel Macron appelle les Français "à faire bloc"
"Tous et toutes, nous ferons bloc. Ils ne passeront pas. L'obscurantisme et la violence qui l'accompagne ne gagneront pas. Ils ne nous diviseront pas. C'est ce qu'ils cherchent et nous devons nous tenir tous ensemble", a ajouté le chef de l'État, en affirmant que "la nation tout entière sera là, à leurs côtés, aujourd'hui et demain pour les protéger et les défendre."
- "Notre compatriote a été lâchement attaqué", déclare Emmanuel Macron
"Un de nos concitoyens a été assassiné parce qu'il enseignait, apprenait à ses élèves la liberté d'expression, de croire ou ne pas croire. Notre compatriote a été lâchement attaqué, a été la victime d'un attentat terroriste islamiste caractérise", a déclaré, sur place, Emmanuel Macron. Et d'ajouter : "Ce soir, je veux, avant toute chose, avoir une pensée pour l'ensemble de ses proches, sa famille, avoir une pensée pour ses collègues, ici, au collège. Nous avons vu madame le proviseur qui, avec un courage accable ces dernières semaines, a tenu face à toutes les pressions à exercer son métier, fait voir avec un dévouement remarquable."
- François Hollande appelle à "l'unité"
L'ancien président de la République François Hollande a appelé à "l'unité" face "à la barbarie et à l'obscurantisme". "Avec l'assassinat effroyable d'un professeur, la République et son école sont à nouveau la cible du terrorisme islamiste. Plus que jamais, nous devons être unis face à la barbarie et à l'obscurantisme. Mes pensées vont à la famille de l'enseignant et à toute la communauté éducative", a publié sur Twitter l'ancien chef de l'État.
- "Un prof qui avait l'habitude de leur parler de l'islam"
"Apparemment, c'était un prof qui avait l'habitude de leur parler de l'islam, de caricatures et tout ça, ce n'était pas la première fois que mon fils rentre et qu'il dise le prof nous a parlé de cela aujourd'hui", a raconté à l'Agence France-Presse un parent d'élève.
- Un professeur mort "pour avoir enseigné la liberté d'expression"
Sarah El Haïry, secrétaire d'État chargée de la Jeunesse, a dénoncé la mort d'un professeur "pour avoir enseigné la liberté d'expression". "La nation est en deuil. Nous ne céderons rien à la terreur, nous la combattrons de toutes nos forces. Mes pensées vont à la famille et à tous les hussards de la République", a-t-elle ajouté.
- L'assaillant aurait 18 ans et ne serait pas fiché S
D'après Le Parisien , l'assaillant serait âgé de 18 ans et serait d'origine tchétchène. Il aurait eu en sa possession un couteau et un fusil de type air soft. Il ne serait pas fiché S, pas connu des services de police pour des faits de droit commun.
- Le garde des Sceaux gagne la cellule de crise
Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, se rend à la cellule de crise activée au ministère de l'Intérieur, place Beauvau.
Autre relation par l'OBS
RépondreSupprimerEt plus ici par le Figaro et l'Internaute
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