La célèbre autrice canadienne de La Servante écarlate
se remémore son enfance dans les années 1940, alors qu’aucun traitement
n’existait alors contre les maladies infectieuses. Et lance un message
d’espoir dans le Globe and Mail.
“Il y a deux types de cauchemars, écrit Margaret Atwood dans le Globe and Mail. Le
premier est le mauvais rêve que vous avez déjà fait à plusieurs
reprises. Vous êtes habitués et vos sens sont aiguisés. Dans le second,
tout ce qui devrait être familier est étrange. Vous êtes perdu, il n’y a
nulle part où aller et vous ne savez pas quoi faire. Il semble que nous
traversons actuellement ces deux cauchemars en même temps.”
Née de parents ayant connu la grippe espagnole, Margaret Atwood se souvient de son enfance dans les années 1940 au Canada, quand les plus jeunes passaient à côté des affiches de quarantaine accrochées sur les portes des maisons. Elles évoquaient des maladies mortelles pour lesquelles il n’existait pas encore de vaccin : la scarlatine ou la diphtérie, qui a fauché quatre de ses cousins.
Margaret Atwood évoque son roman Le dernier homme, paru en 2003, dont la thématique tourne autour d’une pandémie dévastatrice. Elle souligne qu’avec les débuts de la vaccination, “les gens sont nés dans un monde qui semblait désormais à l’abri des germes, ou qui était du moins beaucoup plus sûr qu’il ne l’avait jamais été. Puis vint le sida, qui ébranla à nouveau la confiance, mais pour un temps seulement, jusqu’à ce que des traitements soient développés et les vies prolongées”.
“À chaque intermède entre deux pandémies, on aime croire qu’on en a fini avec tout cela, estime-t-elle. Mais les épidémiologistes n’ont jamais pensé cela. Ils attendent toujours la prochaine.”
“Hauts les cœurs ! L’humanité l’a déjà vécu. Il y aura peut-être un Autre Côté. Nous avons simplement besoin de traverser cette étape, entre l’Avant et l’Après. Comme les romanciers le savent, la section du milieu est la plus difficile à comprendre. Mais on y parvient.”
Source: courrierinternational.com | Martin Gauthier
Née de parents ayant connu la grippe espagnole, Margaret Atwood se souvient de son enfance dans les années 1940 au Canada, quand les plus jeunes passaient à côté des affiches de quarantaine accrochées sur les portes des maisons. Elles évoquaient des maladies mortelles pour lesquelles il n’existait pas encore de vaccin : la scarlatine ou la diphtérie, qui a fauché quatre de ses cousins.
“Les épidémiologistes attendent toujours la prochaine”
Voir: les européens ont apporé la mort chez les amérindiens après 1492 Christophe Collomb
“Le fléau de la maladie a marqué l’histoire de l’humanité, note l’auteure de nombreux romans dystopiques. Les bactéries et les virus ont sans aucun doute fait beaucoup plus de morts que les guerres.” Ainsi, la peste bubonique a probablement tué la moitié de la population européenne au XIVe siècle.Margaret Atwood évoque son roman Le dernier homme, paru en 2003, dont la thématique tourne autour d’une pandémie dévastatrice. Elle souligne qu’avec les débuts de la vaccination, “les gens sont nés dans un monde qui semblait désormais à l’abri des germes, ou qui était du moins beaucoup plus sûr qu’il ne l’avait jamais été. Puis vint le sida, qui ébranla à nouveau la confiance, mais pour un temps seulement, jusqu’à ce que des traitements soient développés et les vies prolongées”.
“À chaque intermède entre deux pandémies, on aime croire qu’on en a fini avec tout cela, estime-t-elle. Mais les épidémiologistes n’ont jamais pensé cela. Ils attendent toujours la prochaine.”
“Hauts les cœurs !”
Nous voici encore une fois devant une pandémie, constate l’écrivaine. Alors quoi faire ? Protégez-vous, aidez les autres et vivez votre vie, répond Margaret Atwood, avant de conclure :“Hauts les cœurs ! L’humanité l’a déjà vécu. Il y aura peut-être un Autre Côté. Nous avons simplement besoin de traverser cette étape, entre l’Avant et l’Après. Comme les romanciers le savent, la section du milieu est la plus difficile à comprendre. Mais on y parvient.”
Source: courrierinternational.com | Martin Gauthier
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