01/12/2019

Cessons de jouer avec la planète: une émission de France 5 de

L'espèce humaine est-elle en danger par sa prolifération! Cessons de jouer avec la planète! C'est le titre de l'émission"la grande librarie" de François Busnel.
L’émission littéraire propose un plateau relevé pour ce sujet sensible, traité avec intelligence, et contenu dans un optimisme de solution.   Les participants sont Hubert Reeves, Pierre Rahbi, Pascal Picq, Cyril Dion,  Emmanuelle Pouydebat....  Replay...
et continer la lecture...

 Lu sur la Monde par

« Commençons par lire. » A cette injonction rituelle, François Busnel, présentateur et producteur de « La Grande Librairie », ajoute cette fois celle de ne verser ni dans le catastrophisme ni dans la culpabilité, en dépit de la gravité du thème choisi : « Sauvons la planète. » A force de sourires, le journaliste va ainsi recadrer son plateau, particulièrement relevé, tout au long de cette spéciale, enregistrée – « comme neuf fois dans l’année », précise François Jougneau, rédacteur en chef.
Même si le principe du magazine littéraire n’est pas de polémiquer, les invités ne sont pas tous sur la même ligne. Pierre Rabhi, présenté par certains comme le gourou de l’écologie, est apôtre d’une Sobriété heureuse (Babel, 2013) et pratique l’agroécologie en Ardèche depuis cinquante ans. Il rejoint sur de nombreux points l’écrivain et réalisateur Cyril Dion (41 ans, le documentaire Demain, 2016), avec lequel il a fondé le mouvement Colibri. Emmanuelle Pouydebat espère, elle, en bonne directrice de recherche au CNRS, trouver des réponses scientifiques aux problèmes humains (Comment les animaux et les végétaux nous inspirent, chez Odile Jacob).

Lire aussi Pierre Rabhi : « C’est en lisant les philosophes que j’ai trouvé des réponses »

Entre les deux, l’astrophysicien Hubert Reeves (87 ans) décrit dans Je chemine avec Hubert Reeves (Seuil), sa prise de conscience progressive de l’écologie. Son évolution incarne une génération qui a longtemps cru dans le progrès technique comme solution aux guerres et à la misère du monde. Ce qui n’était pas totalement une erreur, comme le rappellera Pascal Picq (65 ans), paléontologue et maître de conférences au Collège de France : sa génération, « dans le viseur des Greta Thunberg (…), a tout de même permis à l’homme de gagner vingt-cinq ans d’espérance de vie ».

Tour de table optimiste

Mais puisqu’il faut positiver, Pierre Rabhi et Hubert Reeves racontent l’histoire des deux planètes qui se rencontrent. Elle rappelle, au passage, que l’alerte écologique ne date pas d’hier, au même titre que plusieurs écrits, comme La Planète au pillage (1949), de Fairfield Osborn, Le Printemps silencieux, de Rachel Carson (1962), Halte à la croissance (1971), le rapport du couple Meadows. On peut aussi remonter à Victor Hugo (« C’est une triste chose de songer que la nature parle et que l’humain ne l’écoute pas ») et au naturaliste Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829) : « On dirait que l’homme est destiné à s’exterminer lui-même après avoir rendu le globe inhabitable. »
Au cours du vaste tour de table des solutions voulu par François Busnel, l’optimisme viendra d’Emmanuelle Pouydebat et de ses animaux merveilleux, tel le rat-taupe nu ; l’enthousiasme du libraire parisien de Quilombos, prescripteur à souhait. Le gag d’Hubert Reeves, surpris en train de consulter son portable. La révolte de Pierre Rabhi, expliquant comment il a vécu le modèle capitaliste comme un modèle carcéral. La leçon de Cyril Dion, démontrant l’inutilité de culpabiliser les individus sans action publique, et la nécessité de visiter la célèbre ferme biologique du Bec-Hellouin (Eure).
Le meilleur pour la fin : l’intervention impressionnante de Pascal Picq, capable de rendre accessible à tous – quitte à le réécouter en podcast ou en replay – des notions comme la plasticité du genre humain ou la nécessité d’abandonner notre modèle né des Lumières au profit d’une « synthèse créatrice ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ce blog est ouvert à la contradiction par la voie de commentaires. Je tiens ce blog depuis fin 2005; je n'ai aucune ambition ni politique ni de notoriété. C'est mon travail de retraité pour la collectivité. Tout lecteur peut commenter sous email google valide. Tout peut être écrit mais dans le respect de la liberté de penser de chacun et la courtoisie.
- Je modère tous les commentaires pour éviter le spam et d'autres entrées malheureuses possibles.
- Cela peut prendre un certain temps avant que votre commentaire n'apparaisse, surtout si je suis en déplacement.
- Je n'autorise pas les attaques personnelles. Je considère cependant que ces attaques sont différentes des attaques contre des idées soutenues par des personnes. Si vous souhaitez attaquer des idées, c'est bien, mais vous devez alors fournir des arguments et vous engager dans la discussion.
- Je n'autorise pas les commentaires susceptibles d'être diffamatoires (au mieux que je puisse juger car je ne suis pas juriste) ou qui utilisent un langage excessif qui n'est pas nécessaire pour l'argumentation présentée.
- Veuillez ne pas publier de liens vers des publicités - le commentaire sera simplement supprimé.
- Je suis pour la liberté d'expression, mais il faut être pertinent. La pertinence est mesurée par la façon dont le commentaire s'apparente au sujet du billet auquel le commentaire s'adresse. Si vous voulez juste parler de quelque chose, créez votre propre blog. Mais puisqu'il s'agit de mon blog, je vous invite à partager mon point de vue ou à rebondir sur les points de vue enregistrés par d'autres commentaires. Pour ou contre c'est bien.
- Je considère aussi que la liberté d'expression porte la responsabilité d'être le propriétaire de cette parole.

J'ai noté que ceux qui tombent dans les attaques personnelles (que je supprime) le font de manière anonyme... Ensuite, ils ont l'audace de suggérer que j'exerce la censure.