27/03/2012

Pierre Garello sur les déficits et la dette de la France

Le graphique montre les déficits récurrents de la France depuis 1981. Pierre Garello commente déficits et dette de la France dans cette vidéo:

Qui est Pierre Garello?
Voir le site "crise du siècle; site d'information macro-économique"

3 commentaires:

  1. très bien, mais on ne va pas au bout du mécanisme, la dette correspond à un ensemble de créances équivalentes, nos enfants ne vont pas la rembourser à une puissance tutélaire abstraite, mais bien à nos enfants, ceux des détenteurs de créances qui en auront hérité... (la dette externe est globalement couverte par des créances externes)
    simplement, la charge pèsera sur tous les enfants (la répartition sera fonction du système fiscal en vigueur) au profit des enfants dont les parents sont aujourd'hui créanciers de la collectivité et ont pu souscrire ces actifs financiers à partir de leur épargne qui a plus profité d'une fiscalité laxiste (et électorale) que de leur génie économique.
    l'amusant est que la droite, qui plombe cette dette depuis 10 ans sans vergogne bien au delà des fantaisies de gauche, continue de vendre l'idée que la croissance doit être au rendez vous d'une dépense aveugle, celle de politiques incompétents...

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  2. Que la dette ait pour contre partie des créances détenues par des ménages, des banques, des fonds de pension et d'investissement... est une tautologie comptable. Le problème est le niveau atteint par la dette, le fait qu'elle augmente d'année en année, le taux d'intérêt, la maturité moyenne de l'ensemble de la dette, et le montant des intérêts dans le budget de l'État. 1700 milliards, un taux de 3%, cela fait 45 milliards par an. Et comme l'État renouvelle indéfiniment sa dette, à la différence d'un individu qui doit obligatoirement la solder un jour (décès), c'est 45 milliards à payer indéfiniment. Le fait que la dette augmente d'année en année à cause d'un déficit récurrent des finances publiques - recettes moins dépenses - rend le problème pire encore. Il y a un équilibre entre croissance, déficit et dette qui a été rompu depuis des années et nous avons atteint l'insoutenable! Mais pour revenir à la tautologie comptable, les créanciers ne sont pas à l'abri de déconvenues voire de spoliation. La BCE, contrevenant à ses statuts - l'Allemagne fermant les yeux - a injecté 500 milliards dans l'économie en novembre puis 500 milliards en mars... Cela se traduit par de l'inflation. Aujourd'hui les taux d'intérêt réels sont proches de zéro voire négatifs. L'inflation réduit la dette pour les états mais spolie les épargnants. Ceux-ci vendent leurs titres avec décote sur le marché secondaire ce qui contribue à augmenter les taux d'intérêts nominaux et faire pression à la hausse des taux sur le marché primaire - émission de nouveaux titres par les États. Et quand un pays est vraiment en difficulté, les créanciers perdent carrément tout ou partie de leurs créances. Enfin le déficit et la dette de la France freinent l'investissement et la croissance comme le dit l'État lui même par l'INSEE et la Cour des comptes.

    INSEE
    Cour des comptes: Rapport public annuel 2012
    La Suisse

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  3. reste donc à revenir à un équilibre moins précaire, la croissance étant du coté d'arles, il est nécessaire de faire de la rigueur, diminuer les dépenses (pas évident et pas immédiat) et/ou augmenter les recettes (les impôts donc, à répartir suivant la mode de droite, tva et taxes qui pèsent sur tous sans préoccupations sociales à quelques miettes près, ou la mode de gauche avec un effort progressif sollicitant davantage les plus fortunés en terme de revenus ou de patrimoine)

    quand à la tautologie, elle est tellement évidente que nos dirigeants se gardent bien de reconnaître que leur laxisme récurrent pèse sur le grand nombre et épargne les minorités nanties détentrices de la dette et censées investir efficacement (la main du marché, aveugle et efficace...) pour retrouver cette croissance qui va sauver tout le monde...les 4x4 jusqu'au désastre écologique final!

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