Depuis plusieurs semaines réémerge l'idée que le retour à la paix
impliquera des concessions à la Russie – notamment de lui éviter
l'affront d'une défaite – et, à terme, la réinsertion de celle-ci dans
le jeu stratégique continental. Cette posture se présente comme
réaliste. Elle s'appuie sur l'erreur qu'aurait été le refus de réinsérer
l'Allemagne vaincue en 1918 dans le nouvel ordre international, et sur
la dangerosité du désir d'humilier les perdants, dont aurait été
victime après la Première Guerre mondiale la République de Weimar.
L'autre volet de la posture réaliste consiste à dénier que nous soyons
face à une lutte des démocraties contre les autoritarismes. Ce second
point de vue s'affiche, du reste, en arrière-plan du premier : c'est
précisément parce qu'il n'y aurait rien de vicié dans le régime russe
qu'une fois défait en Ukraine, il pourrait être, sans difficultés et
sans inutile vergogne, réinséré dans le concert des Etats. Ces deux
points de vue ne sont en rien réalistes. Suite via Telos
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