19/04/2022

Moindre mal: pour ne pas tomber de Charybde en Sylla

L’issue du premier tour de la présidentielle de 2022 réédite l’affiche finale de la précédente. Elle intervient dans un contexte de tension démocratique. À la veille du second tour, l’offre politique semble se borner à l’alternative entre souverainisme régressif et libéralisme élitaire, portés l’un et l’autre par une conception verticale du pouvoir. 

Ce contexte nous alarme, nous, la Revue Projet, le Centre de recherche et d’action sociales (Ceras), et nombre de personnalités de la recherche, du monde associatif ou de la société civile associées à nos réflexions et nos engagements. Au cœur de ces derniers figure la question démocratique, à laquelle nous avons consacré une série de sept numéros. Car la démocratie demeure en soi une éternelle question, comme lieu dexpérimentation et d’émancipation. Sans céder au fatalisme, l’instant politique nous oblige à prendre position.   

L’idéologie et le programme de Marine Le Pen restent incompatibles avec les valeurs qui nous animent. Nous appelons donc à faire barrage à la candidate du Rassemblement national en votant Emmanuel Macron. Cet appel ne vaut en rien quitus du projet de société du président sortant ni de sa pratique du pouvoir. En attendant les législatives des 12 et 19 juin, si nécessaires au maintien de contre-pouvoirs, nous choisirons le moindre mal.  Suite sur la revue Projets

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