Dans son "parti pris" diffusé le jeudi 3 mars 2022 sur LCI, Pascal Perri estime que la crise ukrainienne aura des conséquences lourdes sur le pouvoir d'achat des plus modestes.
Il juge que les classes moyennes et supérieures devront accepter "une réduction de leur niveau de vie".
La guerre en Ukraine va-t-elle aggraver les tensions qui pèsent déjà sur le pouvoir d'achat des Français ? C'est ce qu'assure l'économiste Pascal Perri ce jeudi 3 mars sur LCI.
Dans son "parti pris", notre chroniqueur juge que nous devons déjà nous préparer "à une économie de guerre", même si les pays de l'Union européenne sont aujourd'hui en paix. La crise ukrainienne aura en effet, selon lui, un effet à la hausse sur les prix des sources d'énergie, carburant ou gaz, mais également sur les denrées alimentaires de bases, dont certaines, comme le blé, sont importées du Russie ou d'Ukraine.
"On sait qu'il y a 2 millions de familles qui vivent avec un budget alimentaire de 200 euros par mois. Pour ces gens, l'augmentation des prix des aliments de base est un drame", explique-t-il.
LIRE AUSSI Plan résilience : l'économie française à l'épreuve de la guerre
Les plus riches devront "arbitrer leurs dépenses"
Face à cette crise, il faudra aider les familles les plus modestes. La France, qui accuse déjà une dette de 113% du PIB à l'issue de la crise sanitaire, devra encore faire face à "des dépenses nouvelles", insiste l'économiste. "Il faudra qu'on soutienne l'effort de dépense, les ménages, les entreprises."
"Mon parti pris", explique-t-il, "c'est de dire aux classes moyennes et supérieures qu'on va être obligé de se serrer la ceinture". "Si on engage de l'argent public, on devra le faire pour les gens en difficulté, pas pour les gens comme moi. On va se serrer la ceinture, on partira moins en vacances, on va moins financer nos loisirs, on va accepter de payer l'essence plus chère [...] Il faudra accepter une réduction de notre niveau de vie. Les Français qui gagnent bien leur vie vont devoir arbitrer leurs dépenses."
"On ne touche pas aux impôts, on ne baisse plus les impôts", conclut Pascal Perri.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ce blog est ouvert à la contradiction par la voie de commentaires. Je tiens ce blog depuis fin 2005; je n'ai aucune ambition ni politique ni de notoriété. C'est mon travail de retraité pour la collectivité. Tout lecteur peut commenter sous email google valide. Tout peut être écrit mais dans le respect de la liberté de penser de chacun et la courtoisie.
- Je modère tous les commentaires pour éviter le spam et d'autres entrées malheureuses possibles.
- Cela peut prendre un certain temps avant que votre commentaire n'apparaisse, surtout si je suis en déplacement.
- Je n'autorise pas les attaques personnelles. Je considère cependant que ces attaques sont différentes des attaques contre des idées soutenues par des personnes. Si vous souhaitez attaquer des idées, c'est bien, mais vous devez alors fournir des arguments et vous engager dans la discussion.
- Je n'autorise pas les commentaires susceptibles d'être diffamatoires (au mieux que je puisse juger car je ne suis pas juriste) ou qui utilisent un langage excessif qui n'est pas nécessaire pour l'argumentation présentée.
- Veuillez ne pas publier de liens vers des publicités - le commentaire sera simplement supprimé.
- Je suis pour la liberté d'expression, mais il faut être pertinent. La pertinence est mesurée par la façon dont le commentaire s'apparente au sujet du billet auquel le commentaire s'adresse. Si vous voulez juste parler de quelque chose, créez votre propre blog. Mais puisqu'il s'agit de mon blog, je vous invite à partager mon point de vue ou à rebondir sur les points de vue enregistrés par d'autres commentaires. Pour ou contre c'est bien.
- Je considère aussi que la liberté d'expression porte la responsabilité d'être le propriétaire de cette parole.
J'ai noté que ceux qui tombent dans les attaques personnelles (que je supprime) le font de manière anonyme... Ensuite, ils ont l'audace de suggérer que j'exerce la censure.