Philosophe et linguiste, Raffaele Simone, professeur à l’université de Rome 3, a publié depuis une dizaine d’années quelques-unes des réflexions les plus percutantes sur la modernité démocratique. On citera en particulier, traduits chez Gallimard, Le Monstre doux. L’Occident vire-t-il à droite ? (2010) et Si la démocratie fait faillite (2016). La parution au printemps dernier de La Grande Migration et l’Europe s’inscrit dans la même veine.
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J'ai noté que ceux qui tombent dans les attaques personnelles (que je supprime) le font de manière anonyme... Ensuite, ils ont l'audace de suggérer que j'exerce la censure.
Je retiens la fin: "En analysant l’écart qu’il juge abyssal entre le monde démocratique et le monde musulman, Raffaele Simone n’est pas optimiste sur l’avenir. En républicaine attardée, je veux croire à la volonté des Républicains français et à l’acculturation des descendants d’immigrés musulmans, mais je reconnais que c’est là un acte de foi."
RépondreSupprimerJe suis aussi dubitatif. Moi-même je suis un descendant d'immigrés en France, venus d'Angleterre à la fin du 19è siècle. L'assimilation consistait comme aujourd'hui, à s'intégrer dans la société, s'approvisionner, faire des formalités administratives, payer ses factures, parler avec ses voisins... envoyer ses enfants à l'école où ils apprenaient la France, son histoire, sa géographie, l'instructuion civique ... Mon grand-père avait appris le français mais ma grand-mère pas. Leurs 6 enfants étaient devenus français au sens qu'ils étaient intégrés. Mais l'Angleterre et la France partageaient une histoire commune en bien des aspects. Tel ne semble pas être le cas des musulmans et immigrés d'Afrique aujourd'hui. Comment ces gens peuvent-ils partager le récit national de la France, je pense à la célébration de l'armistice de la grande guerre 1914-1918.