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Cette nouvelle montée des tensions intervient à la veille d'une rencontre prévue dimanche entre Boris Johnson et le président français Emmanuel Macron et au lendemain de la convocation par Londres de l'ambassadrice de France Catherine Colonna.
La «crédibilité du Royaume-Uni est en jeu»
Dans son conflit avec Paris sur les licences de pêche, Londres est prêt à activer pour la première fois un outil de règlement des conflits prévu dans les accords post-Brexit avec l'UE, a averti samedi 30 octobre le premier ministre britannique Boris Johnson.
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«Non, bien sûr que non, je ne l'exclus pas», a déclaré Boris Johnson à la chaîne Sky News en marge du G20 de Rome, où il doit avoir dimanche un tête à tête avec le président français Emmanuel Macron. «S'il y a une violation du traité (par la France, NDLR) ou si nous pensons qu'il y a une violation du traité, alors nous ferons ce qui est nécessaire pour protéger les intérêts britanniques». «Mais je crois que ce que tout le monde veut, c'est la coopération entre les alliés européens et Emmanuel Macron», a-t-il ajouté.
«Et je partage l'opinion commune selon laquelle le changement climatique est un désastre pour l'humanité et que nous avons les moyens de l'affronter», a-t-il affirmé en amont du sommet de la COP26 la semaine prochaine à Glasgow. Le conflit sur la pêche «est franchement du pipi de chat, accessoire, en comparaison avec la menace contre l'humanité à laquelle nous sommes confrontés».
Dans une série de tweets, le secrétaire d'État britannique chargé du Brexit, David Frost, a renchéri en précisant que Londres envisage «activement» de lancer la procédure de résolution des différends.
La tension monte
Il a appelé l'Union européenne et la France à renoncer à la «rhétorique et aux actions qui rendent la situation plus difficile», faisant part de l'«inquiétude» et la «surprise» de Londres face aux termes employés par le premier ministre français Jean Castex dans une lettre à Ursula von der Leyen, qui a fait vivement réagir à Londres. Dans ce courrier révélé par Politico, le chef du gouvernement français estime qu'il est «indispensable de montrer clairement aux opinions publiques européennes que le respect des engagements souscrits n'est pas négociable et qu'il y a davantage de dommages à quitter l'Union européenne qu'à y demeurer».
La France reproche au Royaume-Uni d'accorder en trop petit nombre des licences de pêche post-Brexit à ses pêcheurs. Elle a promis d'interdire dès mardi aux navires de pêche britanniques de débarquer leur cargaison dans les ports français et de renforcer les contrôles douaniers de camions, si la situation ne s'améliorait pas d'ici-là. Londres affirme avoir accordé 98% des demandes de licences de navires de l'UE pour pêcher dans ses eaux, un chiffre contesté par la France, qui parle de 90%.
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Loin de s'apaiser avant la rencontre au sommet de Rome, la tension est encore montée vendredi avec la menace de Londres de mettre en œuvre des «contrôles rigoureux» sur les bateaux européens frayant dans ses eaux, si Paris met effectivement ses menaces à exécution.
Des menaces «complètement injustifiées»
Le premier ministre britannique Boris Johnson s'est plaint samedi auprès de la cheffe de l'exécutif européen Ursula von der Leyen des menaces «complètement injustifiées» de Paris à propos des licences de pêche. Boris Johnson a fait part selon Downing Street de ses «préoccupations à propos de la rhétorique du gouvernement français» sur ce sujet inflammable entre la France et le Royaume-Uni. De son côté, Ursula von der Leyen a tweeté que la Commission était «intensément engagée pour trouver des solutions».
Pour la photo de famille du G20, Boris Johnson est arrivé en saluant Emmanuel Macron d'une manière exagérément combative, mais les deux hommes n'ont pas semblé se parler. Ils doivent le faire dimanche en tête-à-tête. Le président français a estimé dans une interview au Financial Times que la «crédibilité» du Royaume-Uni est en jeu.
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Voir aussi l'article du Courrier International.
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