10/07/2021

Coup de tonnerre à Cordemais : EDF abandonne le projet Ecocombust... Ce ne sera pas Gardanne

Selon la CGT, le PDG d’EDF a annoncé ce mercredi 7 juillet 2021, l’arrêt du projet de conversion de la dernière centrale à charbon française, située à Cordemais. Soutenu par les élus, le programme Ecocombust consistait à mettre en place un modèle de production d’énergie plus vertueux… Avec, à la clé, l’espoir pour les salariés d’arracher un sursis jusqu’en 2026 au moins.
L’arrêt du projet Ecocombust, constitue un coup de massue inacceptable, selon Gwenaël Plagne, délégué CGT à la centrale de Cordemais.
L’arrêt du projet Ecocombust, constitue un coup de massue inacceptable, selon Gwenaël Plagne, délégué CGT à la centrale de Cordemais. | PHOTO ARCHIVES PRESSE OCÉAN

C’est une insulte envers les travailleurs de la centrale. ​Gwenaël Plagne, délégué CGT au sein de la centrale électrique de Cordemais, ne décolère pas. Mercredi 7 juillet 2021, le PDG d’EDF, Jean-Bernard Levy, a annoncé aux syndicats l’abandon du projet « Ecocombust ». Ce programme, soutenu par les élus, visait à convertir la dernière centrale à charbon française à la biomasse afin de réduire ses émissions de CO2 (soit 400 000 tonnes de rejet dans l’air évité par an).

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Déchets verts et bois au lieu de 100 % charbon

Concrètement, EDF ambitionnait de basculer sa centrale 100 % charbon sur un mode de production d’électricité plus vertueux, basé sur la biomasse (déchets verts) et les bois dits de classe B (issus de l’ameublement ou de chantiers de déconstruction). Ces matières, après avoir été broyées et soumises à un puissant traitement vapeur, devaient être agglomérées pour composer des pellets, un combustible neutre en CO2 et présentant des propriétés énergétiques proches du charbon.

Grâce à ce programme Ecocombust – qui nécessitait toutefois d’utiliser une part résiduelle de charbon estimée à 20 % -, les salariés du site espéraient arracher un sursis jusqu’en 2026 en moins. C’est un dossier politique engagé par le président Macron​, note Gwenaël Plagne. Nous avons relevé le défi avec succès et maintenant, il faudrait tout abandonner pour des arguments uniquement économiques ? Pour nous, c’est impensable de retoquer ce projet.

350 salariés et 250 emplois indirects

En l’état, la centrale de Cordemais emploie 350 salariés auxquels s’ajoutent 250 emplois indirects. L’avenir s’assombrit de nouveau : Pour l’heure, on devrait tourner jusqu’à 2024, voire 2026, en mode tout charbon afin d’assurer la sécurité du réseau électrique​, indique Gwenaël Plagne. Nous tournons ainsi déjà depuis deux semaines car nous sommes économiquement rentables.

Le 10 juin dernier, vingt-quatre personnalités politiques, toutes tendances confondues, syndicales et économiques ont signé une tribune appelant le gouvernement à délivrer son feu vert pour la réalisation du projet Ecocombust.

Les élus soutiennent « Ecocombust » : Christelle Morançais (LR), Johanna Rolland (PS)…

Parmi les signataires, figuraient notamment Christelle Morançais, présidente (Les Républicains) du conseil régional des Pays de la Loire, Johanna Rolland, maire (PS) de Nantes et présidente de Nantes métropole, Rémy Nicoleau, président (DVC) de la communauté de communes d’Estuaire et Sillon et maire de Saint-Étienne-de-Montluc, ou encore David Samzun, maire (PS) de Saint-Nazaire et président de la Carene.
 

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