Le chef de l'État souffleté en public, dans une scène filmée qui tourne en boucle dans les réseaux sociaux et sur les chaînes d'information.
Le scénario du pire, tant redouté par la protection rapprochée de l'Élysée, s'est donc produit mardi dans la Drôme. Sans que les anges gardiens du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) n'aient pu intervenir, Emmanuel Macron a été agressé vers 13 h 15 alors qu'il était au contact d'une foule de personnes rassemblées derrière une barrière de sécurité. Un homme arborant un T-shirt kaki, une barbe noire et une chevelure longue, lui a agrippé le bras gauche avant de lui assener la gifle. Damien T. et Arthur C. ont été interpellés par les gendarmes du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (Psig) de ValenceÀ lire aussi :Macron giflé : avant lui, d'autres présidents ont été victimes d'agressionsLes deux suspects ont été placés en garde à vue à la brigade de Romans-sur-Isère pour « violence volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique ». En raison de la circonstance aggravante liée à la personnalité de la victime, ils encourent 3 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende. Nés tous les deux en 1992, ils sont originaires de Saint-Vallier dans la Drôme. Selon de premières informations portées à la connaissance du Figaro, ils sont inconnus des services de renseignement, ni de la justice comme l'a précisé Alex Perrin, procureur de la République à Valence. Damien T., principal suspect et auteur présumé de l'agression, a un goût pour les arts martiaux. Outre le kendo, il est versé dans l'art martial historique européen, dont l'objet est de rejouer des combats médiévaux en armure et à l'épée.
Cri de guerre royaliste
Au moment de la gifle, l'agresseur a scandé : « Montjoie ! Saint-Denis ! À bas la macronie ! », reprenant le cri de guerre des Capétiens pour le royaume de France au XIIe siècle. Son comparse, Arthur C., apparaît lui aussi comme adepte de médiéval fantastique. « À ce stade des gardes à vue, leurs motivations ne sont pas connues », a ajouté le magistrat, sans préciser davantage le profil des suspects. Les deux gardés à vue sont présentés, selon une source informée et sous réserve de plus amples vérifications, comme susceptibles de graviter dans la mouvance des « gilets jaunes ».
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Avant l'agression, ils se seraient aussi présentés comme « anarchistes ». On les soupçonne d'avoir participé à un rassemblement non déclaré qui a eu lieu plus tôt : une manifestation de 25 personnes à Valence vers midi qui réunissaient une douzaine d'agriculteurs, quelques « gilets jaunes » ainsi qu'une demi-douzaine de militants d'ultragauche. Ces manifestants ont été repoussés et sont partis vers Tain-l'Hermitage, là où a eu lieu l'agression. Toutes les personnes présentes dans le périmètre du président de la République au moment de la gifle avaient été fouillées par les gendarmes avant d'avoir accès la zone.
Depuis le début de sa mandature, « VEGA », nom de code hérité par Emmanuel Macron lors de son accession à l'Élysée, est surveillé comme le lait sur le feu. En janvier 2020, le président avait été la cible d'une opération « coup de poing » orchestrée par une trentaine de manifestants qui avaient tenté de forcer les portes du théâtre des Bouffes du Nord, où il assistait à un spectacle avec son épouse.
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