L’Etat pourra monter à 30 % du capital

La recapitalisation d’Air France prévoit « la conversion du prêt d’État de 3 milliards d’euros déjà accordé par la France en un instrument de capital hybride » ainsi qu’une « injection de capital par l’État » via une augmentation de capital « ouverte aux actionnaires existants et au marché », dans la limite d’un milliard d’euros, a indiqué la Commission européenne dans un communiqué.

L’Etat français sera autorisé à monter à « un peu moins de 30 % » du capital d’Air France, contre 14,9 % aujourd’hui, suite à la validation du plan d’aide par la Commission européenne, a indiqué Bruno Le Maire.

18 créneaux de vols cédés

En contrepartie, Air France devra céder 18 créneaux de vols à d’autres compagnies sur l’aéroport parisien d’Orly (soit 4 % de ses créneaux à Orly selon Bruno Le Maire), a-t-il précisé, ajoutant avoir obtenu de Bruxelles que les compagnies qui font du « dumping » social et fiscal ne puissent pas en récupérer.

« C’est un bon accord pour Air France et pour les Français », a estimé le locataire de Bercy, qui a rappelé qu’en contrepartie, la compagnie doit aussi faire des efforts pour être plus compétitive.

Suppression d’emplois et baisse des émissions carbone

« Il y a déjà un travail lourd qui a été engagé par Air France, tout cela est dans la bonne direction. Il y a des choix difficiles qui ont été faits, notamment pour la compagnie Hop !, des efforts importants qui ont été faits par les salariés. Il faudra poursuivre dans cette direction », a dit le ministre.

Au total, 8.500 emplois en ETP doivent être supprimés d’ici 2022 au sein des compagnies Air France et Hop ! dans le cadre du plan de transformation du groupe. La compagnie devra également « réduire de 50 % ses émissions de CO2 par passager et par kilomètre d’ici à 2030 ». En 2020, Air France a déjà reçu 7 milliards d’euros d’aides de l’Etat.

Des pertes au premier trimestre 2021

Air France-KLM a annoncé mardi prévoir une perte d’exploitation de 1,3 milliard d’euros au premier trimestre 2021. Son directeur général Benjamin Smith a jugé que l’aide publique lui apportera « une plus grande stabilité pour aller de l’avant lorsque la reprise commencera ».

L’entreprise dit disposer « d’une solide liquidité et de lignes de crédit de 8,8 milliards d’euros au 28 février 2021 », et prévoit « toujours une reprise significative de la demande » cette année.

 Source 20minutes.fr