Couvre-feu interminable, restaurants fermés, vie sociale à l'arrêt, inquiétude pour sa famille, crise économique… Pour près d'un Français sur deux, la situation actuelle est difficilement supportable sur le plan psychologique, selon un sondage* Ifop pour Aladom, un site d'offres d'emploi de service à la personne. Un an après le début du premier confinement, cette étude publiée mardi 16 mars dresse un sombre tableau du moral de la population.
Les Français au bout du rouleau ? Interrogés sur les perspectives d'avenir, ils se montrent largement pessimistes. « Nous ne nous réveillerons pas, après le confinement, dans un nouveau monde ; ce sera le même, en un peu pire », estimait Michel Houellebecq sur France Inter le 4 mai 2020. Trois quarts des personnes interrogées disent partager son point de vue.
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Fini, la bise ?
Encore faudrait-il que l'on se réveille. Les confinements se suivent et la crise perdure, malgré un court répit cet été. Pour 71 % des Français, « il n'y aura jamais véritablement de retour à la normale ». La pandémie de Covid-19 pourrait avoir bouleversé à tout jamais nos habitudes les plus ancrées. Fera-t-on de nouveau la bise à ses proches ? C'est « non » pour un Français sur deux, alors qu'ils étaient 91 % à la pratiquer début 2020. Quant à embrasser des inconnus pour les saluer, plus besoin de se demander si, ici, c'est deux, trois ou quatre : pour 78 % des sondés, désormais, ce sera zéro bise.
Pressés de se débarrasser du masque, 74 % des Français pensent tout de même qu'ils continueront de le porter dans les transports lorsqu'ils seront malades, même après la crise sanitaire. Mais ils ne sont qu'à peine un tiers à vouloir faire perdurer cette pratique lorsqu'ils recevront leurs proches à la maison.
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Au cours des trois derniers mois – de décembre à début mars –, plus d'un Français sur trois n'a reçu personne chez lui pour partager un moment de convivialité, que ce soit des amis, des collègues ou de la famille. Ils n'étaient qu'un sur dix dans ce cas en février 2020, avant la pandémie. 70 % d'entre eux ont ainsi l'impression d'avoir perdu un an de leur vie depuis le premier confinement, un sentiment d'autant plus présent dans les catégories socioprofessionnelles les moins élevées. Les remous de la crise auront au moins poussé une partie des Français à vouloir reprendre leur vie en main : 34 % d'entre eux affirment, au moins sur certains aspects, vouloir faire des changements dans leur vie.
*Étude Ifop pour Aladom, réalisée par questionnaire auto-administré en ligne 3 au 4 mars 2021 auprès d'un échantillon de 1 048 personnes, représentatif de la population résidant en France métropolitaine âgée de 18 ans et plus.
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