« En cette période d’épreuve et de deuil national, je tiens à saluer la mémoire d’un homme qui à sa manière, est pour moi un héros tranquille. Dans le corps enseignant, il y a aujourd’hui des femmes et des hommes qui s’exposent pour nous, pour la République, qui tiennent bon les valeurs essentielles sans lesquelles la République n’existe plus, sans lesquelles nous n’avons aucune chance de connaître le bonheur de vivre dans un Etat de liberté. Ce sont eux, les vrais combattants de la liberté. »
Veiller sur le « trésor » de la République
S’adressant à la classe politique dans son ensemble, Robert Badinter a lancé un appel à l’union dans ce temps de l’hommage national : « Qu’il soit salué. Qu’on se taise, qu’on rende hommage. Qu’on ne se déchire pas autour de projets de loi. La question, à cet instant, n’est pas là. »
Sur la réponse à apporter aux « doctrines de mort » propagées par les djihadistes, l’ancien ministre a également son idée : « Dans ce cas précis, où il s’agit du terrorisme islamique le plus violent et le plus intégriste, la réponse a été donnée par le recteur de la Grande mosquée [dans « l’Obs », NDLR], les imams de Bordeaux, Drancy et ailleurs encore, qui ont rappelé ce qui doit être entendu : que la religion musulmane n’est pas une religion de haine, de mort, c’est une des religions issues du livre et donc une religion d’amour », explique-t-il.
« On ne saura jamais assez rappeler à la communauté musulmane qu’aujourd’hui dans le monde, plus de 80 % des victimes du terrorisme islamique sont des musulmans. […] C’est à l’égard de ces prêcheurs de haine, de ces fanatiques, que la réaction la plus importante doit venir de la communauté musulmane. »
« Nous avons un Etat de droit et une vision de la République qu’il faut maintenir à tout prix. […] Ce trésor dont nous avons hérité après des siècles de combat, qui s’appelle la République, avec ses garanties, sa liberté, son droit à l’expression pour chacun, il faut veiller dessus, et pas s’agiter en demandant des lois, toujours des lois. Au-delà, il y a ce pourquoi ce professeur est mort : l’amour de la liberté et le respect des autres. »
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